Éditorial :
- Le Dieu caché - Deus absconditus
- Le Langage secret de Dieu - La manière cachée dont Dieu s'exprime
- La vie mystique, principe d'unité
- Le rôle de nos affections dans la vie mystique
- Les fausses mystiques
- La vie mystique et le don de soi
- La vie mystique et le bien commun
- Le mystère du temps et la vie surnaturelle
Nous conseillons vivement à nos lecteurs de se procurer la série complète des carnets spirituels du Père de Chivré. Profond et original, le bon Père est un guide spirituel simple et efficace. Nous en profitons pour témoigner une nouvelle fois de toute notre admiration pour ce dominicain, ami de Mgr Lefebvre et qui est resté fidèle à ce qu´il avait reçu jusqu´à son dernier soupir.
Editorial :
"Mystique". voici un mot étrange, un mot qui fait peur ou qui fait sourire! Dire de quelqu'un que c'est un mystique, cela revient souvent à dire que c'est un exalté, qui n'a pas les pieds sur terre et passe son temps à rêver dans les sphères célestes ou dans celles de son imagination ! Cela peut signifier, et cela est mieux, que cette personne est très avancée
dans les voies spirituelles de la contemplation et de la sainteté! On peut aussi opposer "mystique"à "ascétique" et l'on glisse alors vers les zones dangereuses des comparaisons entre les diverses "spiritualités", pour opposer les saints entre eux : saint Ignace, saint Dominique, saint François d'Assise, saint François de Sales, saint jean Bosco, etc.
Et si vous allez consulter les dictionnaires, les résultats sont encore plus étranges : croyant, fanatique, dévot, fervent, passionné, illuminé, inspiré . personne qui a une foi intense et la défend avec exaltation. Bref ! Nous ne sommes pas loin du fanatisme ! Alors que "mystique" signifie plus simplement caché, secret ! La racine grecque du mot, en effet, signifie "initier", ce qui revient à suggérer que la vie mystique requiert une certaine préparation ou éducation de l'esprit. Et s'il s'agit des choses de Dieu, il est clair que ce procédé par lequel quelqu'un se trouve conduit au sens caché des mystères de la foi, est tout simplement l' oeuvre du Saint-Esprit opérant dans toutes les âmes en état de grâce. Cette oeuvre requiert, bien sûr, un bon catéchisme ! Elle requiert ensuite une bonne vie de prière, une bonne vie sacramentelle, une bonne vie morale !
Et elle requiert enfin l'action du Saint-Esprit opérant dans l'âme par ses sept dons. C'est, généralement, en cela que les meilleurs auteurs font consister la vie mystique: une vie placée principalement sous le régime des dons du Saint-Esprit ! donc, en soi, rien d'extraordinaire C'est la vie à laquelle nous sommes tous appeléset conduits si nous nous laissons " agir par l'Esprit de Dieu" comme nous y invite saint Paul. Rien d'évaporé, rien de subtil réservé aux grands saints. mais une vie solidement enracinée dans la foi opérant par la charité, une vie qui privilégie l'expérience personnelle de Dieu par les vertus théologales plutôt que la réflexion, où il s'agit d'expérimenter l'amour de Dieu plutôt que de penser. Ceci, bien sûr, justifie quelques éclaircissements et ce présent carnet les a demandés à notre bon Père de Chivré. Il s'agit là d'une série complète dont nous avons simplement retiré la dernière conférence, la conclusion,qui servira d'introduction au carnet suivant qui en sera la suite logique sur "la contemplation".
Suivons donc l'invitation de Notre-Seigneur: "Duc in altum !" N'ayons pas peur d'aller de l'avant ou, plutôt, de nous laisser porter par l'Esprit-Saint qui sait d'où il vient et où il va, même s'il ne nous le dit pas! Nous savons qu'il vient de Dieu et qu'il nous y porte, et cela
doit suffire à notre confiance et à notre docilité . jusqu'à la sainteté à laquelle Dieu nous destine.
Abbé Michel Simoulin
- ISBN : 0000000679596
- Titre : Carnets spirituels N° 26 : La vie mystique - Septembre 2010
- Auteur : CHIVRE (R.P. de)
- Editeur : PERE DE CHIVRE
- Nb Pages : 64
- Epaisseur : 6
- Largeur : 140
- Hauteur : 200
- Poids : 0.09Kg
Père de CHIVRE (1902-1984)
Le Révérend Père de Chivré o.p. est né Gonneville (Manche) le 12 février 1902. Très jeune, il est certain d'avoir la vocation religieuse, et il sait même qu'il veut appartenir à l'ordre de Saint Dominique. Il fait ses études chez les Pères à Cherbourg puis, après la mort de son père, intervenue en 1911, à Versailles au collège Saint-Jean-de-Béthune. Il s'y fait remarquer en militant, avec l'Action Française, pour l'instauration de la fête de Jeanne d'Arc et en s'occupant de jeunes, fondant même la première troupe de scouts de Versailles. Il y obtient son baccalauréat. En 1924, il entre au noviciat des frères prêcheurs, où il fait profession le 23 septembre 1925 et prend le nom de Frère Bernard-Marie. Le 25 juillet 1930, il reçoit l'ordination sacerdotale. Alors qu'il est encore très jeune (à 36 ans), la direction du couvent de Lille lui est confiée. C'est là que la guerre le trouve. Avec l'autorisation de ses supérieurs, il s'engage en tant qu'aumônier militaire. Il est présent à la bataille de Dunkerque. Pendant l'occupation, il assure la charge délicate de vicaire provincial de la zone sud. Il est en même temps l'aumônier des dominicaines repliées à Sail-les-Bains dans la Loire. En 1943, on le retrouve à Rouen où il reste pendant 12 ans comme sous-prieur et prieur du couvent de cette ville. En 1956, la maladie l'oblige, avec l'accord de ses supérieurs, à quitter Rouen pour Versailles où un ami met un appartement à sa disposition. Il s'installe ensuite à Ecalles-Alix (Seine-Maritime). En 1972, il est terrassé par une attaque cérébrale et se remet, grâce à une volonté et une ténacité hors du commun. Il reprend alors ses voyages apostoliques vers Ecône, Paris, et Fanjeaux où il a la joie de retrouver de vraies filles de St Dominique, fidèles à son esprit et à leurs vœux. C'est là qu'en 1984, au soir du Jeudi-Saint, pour la troisième fois, il est terrassé. Il remet son âme, le samedi 14 juillet 1984, entre les mains de son Seigneur et de celle pour qui il avait une vénération, Notre-Dame. Il est enterré dans le caveau des dominicains de Rouen, au cimetière de Notre-Dame du Bon Secours.
Le Révérend Père de Chivré a toujours eu une vénération toute particulière et une confiance absolue en Notre-Dame. Dans les multiples épreuves, tant physiques que spirituelles, qui n'ont pas manqué de se présenter à lui tout au long de son séjour terrestre, il s'est tourné, avec humilité et foi, vers la Vierge Marie pour écouter les bonnes réponses à ses angoisses et ses inquiétudes. Il aimait tellement sa Mère du Ciel qu'il en parlait toujours dans ses sermons et ses conférences. C'est ainsi qu'il a laissé de très beaux textes rassemblés dans le livre "La Vierge Marie".
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