Sommaire :
-Éditorial
-La jeunesse
-Les Réalités Invisibles
-La valeur
-Les valeurs qui nous animent
-L'amour chrétien de "son" Pays
-Aux Officiers de la Cavalerie et des Chars
Nous conseillons vivement à nos lecteurs de se procurer la série complète des carnets spirituels du Père de Chivré. Profond et original, le bon Père est un guide spirituel simple et efficace. Nous en profitons pour témoigner une nouvelle fois de toute notre admiration pour ce dominicain, ami de Mgr Lefebvre et qui est resté fidèle à ce qu´il avait reçu jusqu´à son dernier soupir.
Editorial :
"Après la défaite de 1940, comme on demandait à Charles Maurras ce qui lui semblait le plus nécessaire pour reconstruire la France, il répondit tout à trac : "Un corps de prêtres et un corps d'officiers." C'est là une vue réaliste, à laquelle on ne peut que
souscrire. Mais le corps a besoin de vertus. Nous pensons principalement à
ces vertus militaires qui sont des vertus de l'âme avant d'être des vertus de guerre. Quelles sont-elles ? Le courage, la loyauté, la patience, le sens de la justice, le sens de l 'honneur, le goût du sacrifice. " (Demain la Chrétienté. Dom Gérard).
Et le même illustrait ce propos avec un discours prononcé au parlement espagnol en 1850 par Donoso Cortés, discours ponctué de longs applaudissements. Ces réflexions seront la meilleure introduction aux textes de ce 18e carnet.
"Je ne sais pas, Messieurs, si votre attention aura été attirée comme la mienne par la ressemblance, la quasi-identité entre les deux personnes qui semblent être les plus distinctes, les plus opposées, la ressemblance entre le prêtre et le soldat. Ni l'un ni l'autre ne vivent pour soi, ni l'un ni l'autre ne vivent pour leur famille. Pour l'un et
pour l'autre c'est dans le sacrifice et dans l'abnégation que se trouve leur gloire. La charge du soldat est de veiller à l'indépendance de la société civile. La charge du prêtre est de veiller à l'indépendance de la société religieuse. Le devoir du prêtre est de mourir, de donner sa vie comme le bon pasteur pour ses brebis. Le devoir du soldat, comme un bon frère, est de donner sa vie pour ses frères. Si vous considérez
l'âpreté de la vie sacerdotale, le sacerdoce vous apparaîtra, et il l'est en effet, comme une véritable milice. Si vous considérez la sainteté du métier militaire, l'armée vous paraîtra un véritable sacerdoce. Qu'en serait-il du monde, qu'en serait-il de la civilisation, qu'en serait-il de l'Europe s'il n'y avait pas de prêtres ni de soldats?"
Bonne et forte lecture.
Abbé Michel Simoulin
"Après la défaite de 1940, comme on demandait à Charles Maurras ce qui lui semblait le plus nécessaire pour reconstruire la France, il répondit tout à trac : "Un corps de prêtres et un corps d'officiers." C'est là une vue réaliste, à laquelle on ne peut que
souscrire. Mais le corps a besoin de vertus. Nous pensons principalement à
ces vertus militaires qui sont des vertus de l'âme avant d'être des vertus de guerre. Quelles sont-elles ? Le courage, la loyauté, la patience, le sens de la justice, le sens de l 'honneur, le goût du sacrifice. " (Demain la Chrétienté. Dom Gérard).
Et le même illustrait ce propos avec un discours prononcé au parlement espagnol en 1850 par Donoso Cortés, discours ponctué de longs applaudissements. Ces réflexions seront la meilleure introduction aux textes de ce 18e carnet.
"Je ne sais pas, Messieurs, si votre attention aura été attirée comme la mienne par la ressemblance, la quasi-identité entre les deux personnes qui semblent être les plus distinctes, les plus opposées, la ressemblance entre le prêtre et le soldat. Ni l'un ni l'autre ne vivent pour soi, ni l'un ni l'autre ne vivent pour leur famille. Pour l'un et
pour l'autre c'est dans le sacrifice et dans l'abnégation que se trouve leur gloire. La charge du soldat est de veiller à l'indépendance de la société civile. La charge du prêtre est de veiller à l'indépendance de la société religieuse. Le devoir du prêtre est de mourir, de donner sa vie comme le bon pasteur pour ses brebis. Le devoir du soldat, comme un bon frère, est de donner sa vie pour ses frères. Si vous considérez
l'âpreté de la vie sacerdotale, le sacerdoce vous apparaîtra, et il l'est en effet, comme une véritable milice. Si vous considérez la sainteté du métier militaire, l'armée vous paraîtra un véritable sacerdoce. Qu'en serait-il du monde, qu'en serait-il de la civilisation, qu'en serait-il de l'Europe s'il n'y avait pas de prêtres ni de soldats?"
Bonne et forte lecture.
Abbé Michel Simoulin
- ISBN : 0000072554104
- Titre : Carnets spirituels N° 18 : La Valeur
- Auteur : CHIVRE (R.P. de)
- Editeur : PERE DE CHIVRE
- Poids : 0.04Kg
Père de CHIVRE (1902-1984)
Le Révérend Père de Chivré o.p. est né Gonneville (Manche) le 12 février 1902. Très jeune, il est certain d'avoir la vocation religieuse, et il sait même qu'il veut appartenir à l'ordre de Saint Dominique. Il fait ses études chez les Pères à Cherbourg puis, après la mort de son père, intervenue en 1911, à Versailles au collège Saint-Jean-de-Béthune. Il s'y fait remarquer en militant, avec l'Action Française, pour l'instauration de la fête de Jeanne d'Arc et en s'occupant de jeunes, fondant même la première troupe de scouts de Versailles. Il y obtient son baccalauréat. En 1924, il entre au noviciat des frères prêcheurs, où il fait profession le 23 septembre 1925 et prend le nom de Frère Bernard-Marie. Le 25 juillet 1930, il reçoit l'ordination sacerdotale. Alors qu'il est encore très jeune (à 36 ans), la direction du couvent de Lille lui est confiée. C'est là que la guerre le trouve. Avec l'autorisation de ses supérieurs, il s'engage en tant qu'aumônier militaire. Il est présent à la bataille de Dunkerque. Pendant l'occupation, il assure la charge délicate de vicaire provincial de la zone sud. Il est en même temps l'aumônier des dominicaines repliées à Sail-les-Bains dans la Loire. En 1943, on le retrouve à Rouen où il reste pendant 12 ans comme sous-prieur et prieur du couvent de cette ville. En 1956, la maladie l'oblige, avec l'accord de ses supérieurs, à quitter Rouen pour Versailles où un ami met un appartement à sa disposition. Il s'installe ensuite à Ecalles-Alix (Seine-Maritime). En 1972, il est terrassé par une attaque cérébrale et se remet, grâce à une volonté et une ténacité hors du commun. Il reprend alors ses voyages apostoliques vers Ecône, Paris, et Fanjeaux où il a la joie de retrouver de vraies filles de St Dominique, fidèles à son esprit et à leurs vœux. C'est là qu'en 1984, au soir du Jeudi-Saint, pour la troisième fois, il est terrassé. Il remet son âme, le samedi 14 juillet 1984, entre les mains de son Seigneur et de celle pour qui il avait une vénération, Notre-Dame. Il est enterré dans le caveau des dominicains de Rouen, au cimetière de Notre-Dame du Bon Secours.
Le Révérend Père de Chivré a toujours eu une vénération toute particulière et une confiance absolue en Notre-Dame. Dans les multiples épreuves, tant physiques que spirituelles, qui n'ont pas manqué de se présenter à lui tout au long de son séjour terrestre, il s'est tourné, avec humilité et foi, vers la Vierge Marie pour écouter les bonnes réponses à ses angoisses et ses inquiétudes. Il aimait tellement sa Mère du Ciel qu'il en parlait toujours dans ses sermons et ses conférences. C'est ainsi qu'il a laissé de très beaux textes rassemblés dans le livre "La Vierge Marie".
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