Sommaire :
- Éditorial
- La véritable activité: l'immobilité de la Contemplation
- Contemplation
- La Réflexion
- La Méditation
- La Transfiguration
- Ce qui devient contemplation: la rencontre avec Dieu
- Ce qui mène à contempler : la vérité sur soi .
- Ce qui rend contemplateur: le désir de Dieu
Nous conseillons vivement à nos lecteurs de se procurer la série complète des carnets spirituels du Père de Chivré. Profond et original, le bon Père est un guide spirituel simple et efficace. Nous en profitons pour témoigner une nouvelle fois de toute notre admiration pour ce dominicain, ami de Mgr Lefebvre et qui est resté fidèle à ce qu´il avait reçu jusqu´à son dernier soupir.
Editorial :
Élaborés initialement au profit de religieux et de religieuses, les textes sur la méditation et la contemplation qui composent ce camet, ne peuvent pas nous laisser indifférents. Ne sommes-nous pas tous appelés, un jour, à contempler Dieu ? Réfléchir, méditer, contempler, voilà pourtant un beau programme de vie, de vie spirituelle bien remplie et de vie d'enfant de Dieu bien comprise. Comment faire diront certains ? Nous sommes trop pris par nos activités .
Ce n'est pas pour nous, c'est bien trop difficile . Nous ne sommes pas faits pour être contemplatifs. Et puis, il y a dans les monastères et les couvents des hommes et des femmes qui le font à notre place. et certainement bien mieux que nous ne le ferions . Et pourtant, ne prenons-nous pas le temps, dans notre travail, de réfléchi avant d'agir ou de prendre une décision qui pourrait engager l'avenir de notre entreprise ? Ne nous est-il jamais arrivé, en fermant un livre dont la lecture nous a ravis, de rester un certain temps sans bouger à méditer certains passages et même à revivre quelques épisodes marquants ?
Ne nous-est-il jamais arrivé, au détour d'un chemin, de découvrir un paysage d'une beauté exceptionnelle dont la contemplation embrase tous nos sens au point de nous faire perdre toute notion de temps ? Ne nous-est-il jamais arrivé, lors de la visite d'un musée, de nous arrêter de longues minutes devant une oeuvre dont la mise en scène et les couleurs nous retiennent dans une contemplation qui nous fait oublier tout ce qui est autour de nous ? Humainement parlant et pour notre seule satisfaction, nous sommes capables de réflexion, de méditation ou de contemplation. Et nous en serions incapables pour plaire à Dieu ?
Là où nous sommes, quels que soient notre situation personnelle et familiale, nos occupations professionnelles ou nos centres d'intérêt, nous pouvons trouver le temps indispensable pour nous livrer à une reposante et apaisante méditation, une enrichissante contemplation. Comment? Chacun à sa manière. Se mettre devant la Croix, la contempler et méditer la vie de Notre Seigneur de l'Annonciation à son Ascension. Méditer un Mystère du Rosaire, une prière, une page d'Évangile, en contemplant les scènes qui en sont sous-jacentes.
Entrer un moment dans une chapelle, dans une église, et se laisser envahir par la beauté des lieux, le tabernacle, le silence ou la flamme d'un cierge Alors, s'il faut nous encourager, il nous suffira de lire les pages qui suivent, les méditer et surtout faire silence en nous : "Apprenez-moi, Seigneur, à faire le grand silence Qui ouvre les écluses de vos conversations, À me taire sur les choses sur les êtres sur moi. Tellement je serai saisi par la présence qui exprime ce qu'elle pense, par le fait même qu'elle est. Ô Mon Dieu .me taire .
Pour prendre conscience que je suis Parce que Vous êtes enfin en moi Libre de me parler.puisque je ne dis plus rien, Libre de penser.puisque je ne veux plus rien, Libre de Vous révéler,.puisque je ne suis plus rien ."
Abbé Michel Simoulin
- ISBN : 0000007348464
- Titre : Carnets spirituels N° 27 : La contemplation - Décembre 2010
- Auteur : CHIVRE (R.P. de)
- Editeur : PERE DE CHIVRE
- Nb Pages : 64
- Epaisseur : 6
- Largeur : 140
- Hauteur : 200
- Poids : 0.09Kg
Père de CHIVRE (1902-1984)
Le Révérend Père de Chivré o.p. est né Gonneville (Manche) le 12 février 1902. Très jeune, il est certain d'avoir la vocation religieuse, et il sait même qu'il veut appartenir à l'ordre de Saint Dominique. Il fait ses études chez les Pères à Cherbourg puis, après la mort de son père, intervenue en 1911, à Versailles au collège Saint-Jean-de-Béthune. Il s'y fait remarquer en militant, avec l'Action Française, pour l'instauration de la fête de Jeanne d'Arc et en s'occupant de jeunes, fondant même la première troupe de scouts de Versailles. Il y obtient son baccalauréat. En 1924, il entre au noviciat des frères prêcheurs, où il fait profession le 23 septembre 1925 et prend le nom de Frère Bernard-Marie. Le 25 juillet 1930, il reçoit l'ordination sacerdotale. Alors qu'il est encore très jeune (à 36 ans), la direction du couvent de Lille lui est confiée. C'est là que la guerre le trouve. Avec l'autorisation de ses supérieurs, il s'engage en tant qu'aumônier militaire. Il est présent à la bataille de Dunkerque. Pendant l'occupation, il assure la charge délicate de vicaire provincial de la zone sud. Il est en même temps l'aumônier des dominicaines repliées à Sail-les-Bains dans la Loire. En 1943, on le retrouve à Rouen où il reste pendant 12 ans comme sous-prieur et prieur du couvent de cette ville. En 1956, la maladie l'oblige, avec l'accord de ses supérieurs, à quitter Rouen pour Versailles où un ami met un appartement à sa disposition. Il s'installe ensuite à Ecalles-Alix (Seine-Maritime). En 1972, il est terrassé par une attaque cérébrale et se remet, grâce à une volonté et une ténacité hors du commun. Il reprend alors ses voyages apostoliques vers Ecône, Paris, et Fanjeaux où il a la joie de retrouver de vraies filles de St Dominique, fidèles à son esprit et à leurs vœux. C'est là qu'en 1984, au soir du Jeudi-Saint, pour la troisième fois, il est terrassé. Il remet son âme, le samedi 14 juillet 1984, entre les mains de son Seigneur et de celle pour qui il avait une vénération, Notre-Dame. Il est enterré dans le caveau des dominicains de Rouen, au cimetière de Notre-Dame du Bon Secours.
Le Révérend Père de Chivré a toujours eu une vénération toute particulière et une confiance absolue en Notre-Dame. Dans les multiples épreuves, tant physiques que spirituelles, qui n'ont pas manqué de se présenter à lui tout au long de son séjour terrestre, il s'est tourné, avec humilité et foi, vers la Vierge Marie pour écouter les bonnes réponses à ses angoisses et ses inquiétudes. Il aimait tellement sa Mère du Ciel qu'il en parlait toujours dans ses sermons et ses conférences. C'est ainsi qu'il a laissé de très beaux textes rassemblés dans le livre "La Vierge Marie".
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