Éditorial :
-Ce qu'est une âme
-L'âme et le sensible - La sensibilité a une vie autonome
-L'âme et le sensible - La vie de l'âme
-L'âme et le sensible - La vie de l'âme conjuguée
avec la vie sensible
-La loi de l'âme: suivre TOUT ce qui peut être
vertu en fait
Nous conseillons vivement à nos lecteurs de se procurer la série complète des carnets spirituels du Père de Chivré. Profond et original, le bon Père est un guide spirituel simple et efficace. Nous en profitons pour témoigner une nouvelle fois de toute notre admiration pour ce dominicain, ami de Mgr Lefebvre et qui est resté fidèle à ce qu´il avait reçu jusqu´à son dernier soupir.
Editorial :
Il est un « chez soi» qui est ténèbres, prison et tombeau, et il est un "chez soi" qui est lumière, ouverture à Dieu et aux autres.
Le premier est ce "chez soi" dont Ernest Hello dit qu'il est la parodie de la patrie, la demeure isolée et noire de l'égoïsme, alors que: "La patrie est la demeure éclairée de l 'homme lumineux. Le chez soi dont je parle est le souterrain de l 'homme qui fuit le jour. La patrie est une forme de communion; Le chez soi est la fermeture et l'arrêt de la communion. La patrie est une puissance qui, loin de vous isoler, vous met en relation avec les autres puissances. Le chez soi est une borne qui vous parque dans votre néant." C'est là toute la différence qu'il indique, et qui existe, entre l'isolement et la solitude.
Le Père nous parlera ici de l'autre "chez soi". Il nous invitera même à demeurer "chez soi", à ne pas nous laisser attirer hors de "chez soi". Mais ce "chez soi" où il veut
que nous demeurions n'est pas celui de l'isolement, du repli sur soi, de l'égoïsme. C'est celui de la solitude avec celui qui a fait en nous sa demeure, celui qui vit en nous. C'est le "chez soi" de notre âme devenue temple de Dieu; c'est, en fait, le "chez Dieu" où nous ne sommes jamais isolés des autres, parce que nous sommes seuls avec Dieu, lequel nous met en communion avec tous ceux qu'il aime et qu'il veut nous faire aimer.
"Écoutez ce mot: la communion des saints. Les saints communient ensemble,' leur union est formée sur le type de l'union, sur le modèle de la Trinité divine, et pourtant le mot saint se dit en grec agios, séparé de la terre. Ce sont donc les séparés qui vivent par excellence en communion. L'assemblée des fidèles est t'assemblée des hommes séparés, et ceux-là seuls sont des hommes unis. Ils sont séparés de l'élément qui sépare et unis pour toujours au principe qui rassemble. »
Ce lieu où nous devons aimer vivre, c'est cette âme rénovée par Jésus-Christ, purifiée et sanctifiée par sa grâce pour être la demeure de Dieu et notre vraie demeure; c'est le lieu de la lumiére, de la paix, de la joie, de notre vie véritable; c'est le lieu où Dieu nous parle et où nous l'écoutons nous dire ce que nul autre que Lui a le droit de nous dire : Bienheureux toi qui es pauvre, toi qui pleures, toi que personne ne comprend, que personne ne sait aimer. bienheureux toi qui n'écoutes pas le monde ni la chair, et leurs promesses de bonheurs
qui ne sont que plaisirs . bienheureux toi qui as le coeur assez pur pour ne vouloir écouter que moi. . bienheureux es-tu toi qui ecoutes mon Fils Bien-Aimé et ne fais confiance à nul autre qu'à Lui : un jour, demain peut-être, il te conduira à contempler ma face et à entrer dans ma joie.
Abbé Michel Simoulin
- ISBN : 0000007461972
- Titre : Carnets spirituels N° 16 : S.O.S. sauvez vos âmes - Mars 2008
- Auteur : CHIVRE (R.P. de)
- Editeur : PERE DE CHIVRE
- Nb Pages : 48
- Epaisseur : 4
- Largeur : 145
- Hauteur : 205
- Poids : 0.04Kg
Père de CHIVRE (1902-1984)
Le Révérend Père de Chivré o.p. est né Gonneville (Manche) le 12 février 1902. Très jeune, il est certain d'avoir la vocation religieuse, et il sait même qu'il veut appartenir à l'ordre de Saint Dominique. Il fait ses études chez les Pères à Cherbourg puis, après la mort de son père, intervenue en 1911, à Versailles au collège Saint-Jean-de-Béthune. Il s'y fait remarquer en militant, avec l'Action Française, pour l'instauration de la fête de Jeanne d'Arc et en s'occupant de jeunes, fondant même la première troupe de scouts de Versailles. Il y obtient son baccalauréat. En 1924, il entre au noviciat des frères prêcheurs, où il fait profession le 23 septembre 1925 et prend le nom de Frère Bernard-Marie. Le 25 juillet 1930, il reçoit l'ordination sacerdotale. Alors qu'il est encore très jeune (à 36 ans), la direction du couvent de Lille lui est confiée. C'est là que la guerre le trouve. Avec l'autorisation de ses supérieurs, il s'engage en tant qu'aumônier militaire. Il est présent à la bataille de Dunkerque. Pendant l'occupation, il assure la charge délicate de vicaire provincial de la zone sud. Il est en même temps l'aumônier des dominicaines repliées à Sail-les-Bains dans la Loire. En 1943, on le retrouve à Rouen où il reste pendant 12 ans comme sous-prieur et prieur du couvent de cette ville. En 1956, la maladie l'oblige, avec l'accord de ses supérieurs, à quitter Rouen pour Versailles où un ami met un appartement à sa disposition. Il s'installe ensuite à Ecalles-Alix (Seine-Maritime). En 1972, il est terrassé par une attaque cérébrale et se remet, grâce à une volonté et une ténacité hors du commun. Il reprend alors ses voyages apostoliques vers Ecône, Paris, et Fanjeaux où il a la joie de retrouver de vraies filles de St Dominique, fidèles à son esprit et à leurs vœux. C'est là qu'en 1984, au soir du Jeudi-Saint, pour la troisième fois, il est terrassé. Il remet son âme, le samedi 14 juillet 1984, entre les mains de son Seigneur et de celle pour qui il avait une vénération, Notre-Dame. Il est enterré dans le caveau des dominicains de Rouen, au cimetière de Notre-Dame du Bon Secours.
Le Révérend Père de Chivré a toujours eu une vénération toute particulière et une confiance absolue en Notre-Dame. Dans les multiples épreuves, tant physiques que spirituelles, qui n'ont pas manqué de se présenter à lui tout au long de son séjour terrestre, il s'est tourné, avec humilité et foi, vers la Vierge Marie pour écouter les bonnes réponses à ses angoisses et ses inquiétudes. Il aimait tellement sa Mère du Ciel qu'il en parlait toujours dans ses sermons et ses conférences. C'est ainsi qu'il a laissé de très beaux textes rassemblés dans le livre "La Vierge Marie".
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