Pour ceux qui aiment les histoires vraies ! .----. Après avoir subi pendant des mois interrogatoires sur interrogatoires, entrecoupés de tortures divers, Rawicz est condamné à 25 ans de travaux forcés et envoyé au fin fond de la Sibérie . Le seul tort que les Russes lui reprochent c'est d'être Polonais, officier, et d'habiter près de la frontière : par ce fait on l'accuse d'être espion .
Après un mois de voyage en train et neuf cents kilomètres à pied, les prisonniers arrivent au camp 303 en Sibérie .
Grâce à l'aide de la femme du commandant du camp, Rawicz s'évade avec six amis . Et c'est la grande marche vers la liberté . Ils traversent la Sibérie, longent le lac Baïkal, traversent la Mongolie, le désert de Gobi, une partie de la Chine, le Tibet, pour arriver finalement en Inde . C'est près du lac Baïkal qu'une jeune fille évadée elle aussi, se joindra à leur groupe et une très belle amitié unira ces sept hommes et cette jeune fille qui sera considérée comme la petite sœur de chacun : magnifique exemple de vraie amitié . Kristina mourra pendant la traversée du désert, trois autres mourront aussi, un dans le désert, les deux autres dans les montagnes .
A quatre ils arrivent aux Indes, et ils peuvent enfin recommencer à vivre, après un mois de maladie et de délire où ils revivent toutes leurs aventures .
Dans tout ce très beau livre ce qui ressort le plus c'est le désir incessant de vouloir vivre, la lutte continuelle pour que cette vie soit libre . Ne plus être soumis à ces brutes qui savaient trop bien ce qu'elles faisaient . Même ceux qui sont morts pendant cette évasion ne sont pas morts pour rien . A remarquer aussi le très bon accueil des différentes populations qu'ils ont rencontrées .
POUR QUI CE LIVRE ? : pour ceux qui aiment les histoires vraies . 15 ans . [ Cette édition a été rédigée à partir d'un volume édité en 1957 chez " J'ai lu " coll. Leurs aventures - " Plaisir de Lire " , numéro 25 , Noël 1973 ]
Plaisir de Lire . - 14/12/2019
Passionnant ! .----. En septembre 1939, le lieutenant Rawicz, officier de l’armée polonaise, est arrêté par le NKVD, ancêtre du KGB. Il vient de combattre et d’être vaincu par l’armée allemande. Démobilisé, il avait retrouvé sa jeune épouse dans l’est de la Pologne, près de la frontière. Pas pour longtemps.
Comme tant d’autres Polonais, il passe des mois dans les prisons soviétiques où on veut lui faire avouer d’imaginaires activités d’espionnage. Condamné à 20 ans de camp, il n’a qu’une idée : s’évader. Cela semble impossible : la route la plus courte est vers l’est et le Japon, mais elle est trop surveillée. Le sud est alors la seule voie possible, vers l’Inde. Après tout, le camp où a été envoyé Slavomir est au sud de la Sibérie, quelques centaines de kilomètres au nord du lac Baïkal.
Mais il faudra traverser le froid sibérien, la Mongolie et le désert de Gobi, la Chine puis le Tibet. Des milliers de kilomètres avec l’angoisse d’être repris. Personne n’a fait cela auparavant.
Il y a de nombreux polonais au camp. Slavomir les observe avec soin et choisit quatre compatriotes, un Lituanien plus un Américain qui participait à la construction du métro de Moscou. Il fut lui aussi accusé d’espionnage et découvrit alors les délices du régime soviétique. Avec Slavomir, il sera l’âme du groupe.
Une complicité interne totalement inattendue fournit une aide logistique décisive et, par une nuit neigeuse, les hommes s’enfuient.
Commence un périple incroyable qui tient le lecteur en haleine. Pendant un an, ces hommes vont marcher, frôler la mort, emmener avec eux une fugitive polonaise, affronter le froid ou la chaleur, la faim ou la soif. Une solidarité sans faille les animera jusqu’au bout.
Certains arriveront en Inde pour un exploit authentique qui ne sera jamais égalé.
Raconté avec sobriété, ce récit est passionnant. Au-delà de la performance, c’est une aventure humaine édifiante où le courage, la générosité et l’inventivité de ces hommes sont impressionnantes.
Jeunes et moins jeunes doivent lire ce récit magnifique que l’on n’oublie jamais.
Un beau film, Les chemins de la liberté, a été tiré d’A marche forcée. Il s’éloigne beaucoup du livre mais a su brillamment restituer l’ambiance de ce grand récit. Ed Harris y est remarquable. [ Publié par A de Lacoste sur son site le 4 avril 2021 ]
https://leslivresdantoine.com/ - 05/04/2021