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On ne peut imposer ça à personne

Référence : 77896
1 avis
Date de parution : 5 septembre 2013
Auteur : HENRY (Laurence)
EAN 13 : 9782706710315
Nb de pages : 240
19.00
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Description
"On ne peut imposer ça à personne" ! Face à un nouveau-né atteint d'un grave handicap, à sa difficulté de vivre une existence normale, les soignants doivent-ils prolonger la vie à tout prix ? Peut-on imposer à cet enfant, à la famille qui l'accueille, un tel poids de souffrance ? Pour autant, la question est-elle toujours aussi simple ? Telle est l'interrogation tout à la fois médicale et éthique que pose ici Laurence Henry.
Votée en 2005, la loi Leonetti autorise en effet les limitations et arrêts de traitements sur proposition médicale, à la demande du patient ou quand celui-ci est mineur à la demande de ses parents. Pour certains actes, il est difficile de déterminer s'ils sont des soins ou bien des traitements comme c'est le cas de l'alimentation qualifiée d'artificielle.
A l'heure où l'on s'interroge plus largement sur la fin de vie, ce livre revient sur la qualification de l'alimentation administrée artificiellement et aux raisons qui peuvent en motiver l'arrêt dans le cas de la réanimation néonatale. Le handicap semble être la raison principale de ses choix. Mais que faut-il en penser vraiment ? N'est-ce pas céder là discrètement à la tentation de l'euthanasie ou de l'eugénisme ? Les implications de ces décisions pour notre société sont donc déterminantes pour le visage que nous voulons donner à notre civilisation et sur le rôle dévolu à la médecine.   

Laurence Henry est infirmière anesthésiste et prépare actuellement un doctorat de philosophie pratique à Paris-Est Marne-la-Vallée. Elle publie ici son premier essai.
TitreOn ne peut imposer ça à personne
Auteur HENRY (Laurence)
ÉditeurSALVATOR (EDITIONS)
Date de parution5 septembre 2013
Nb de pages240
EAN 139782706710315
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)20
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.30
Critique du libraire
Préface d'Eric Fiat
Les avis clients
Les progrés de la réanimation des prématurés...
5/5 Cahiers Saint Raphaël n 113 dce 2013
Les progrès de la réanimation des prématurés dans les services de néo-natalogie permettent de "récupérer" des enfants qui n'auraient pas vécu il y a quelques décennies : 6 mois, 5 mois et demi de terme, 500 gr. et moins de poids de naissance. Une prouesse technique ! le taux de survie de ces services est passé en moins de 20 ans de 50 à 85%. Le revers de la médaille est l'état de nombre de ces enfants miraculés qui survivent avec des séquelles, parfois de lourds handicaps, qui ne sont pas toujours acceptés par les parents. Faut-il alors les laisser vivre ? Laurence Henry est infirmière anesthésiste, elle a longtemps travaillé en néonatalogie domaine qu'elle connaît bien. Elle a par ailleurs des affinités certaines pour la philosophie. Elle n'écrit pas à la légère et son livre mérite une lecture plus qu'attentive. D'autant qu'il débute par une courte mais précise recension des pathologies qui menacent les prématurés, qui sera fort utile aussi bien aux médecins qu'aux infirmières. Il est divisé en trois parties : - avant la loi Léonetti - la loi elle même et la question de l'arrêt de l'alimentation qu'elle autorise - la discussion sémantique et philosophique sur le titre du livre : "on" ne peut pas "imposer" "ça" à "personne"... La médecine de demain, qu'on le veuille ou non, sera la médecine prédictive par le décryptage du génome. C'est une médecine de malheur, basée sur des risques et non plus sur des faits. Elle n'est plus faite pour soigner des êtres de chair, mais pour "gérer" des situations en fonction d'impératifs purement économiques Elle éliminera systématiquement les plus faibles, les suspects ... Cette médecine là n'est plus une médecine mais une machine à broyer tout ce qui ne correspondra pas "aux normes"... Au point qu'il n'y aura plus "personne" pour avoir pitié de "ça" ! C'est finalement la conception de l'homme, de la société, qui est ainsi mise en jeu, et que décrit ce livre à travers des dilemmes qui n'existeraient pas si la technique restait au service du bien commun. L'homme, créature libre certes, mais dépendante d'un Dieu de Miséricorde, dont il va jusqu'à nier l'existence. Un livre que les lecteurs des CSR doivent acheter et méditer. <p align="right"> Luc Perrel <a href= http://www.acimps.org/ target=_blank> www.acimps.org/ </a>