remerciement très belle affiche....J'ai attendu un peu longtemps car les imprimeurs ont pris leur temps mais ce n'est pas grave....
Merci à Chiré!
brigandduroi - 13/02/2016
"si j'avance... "Si j'avance, suivez-moi. Si je recule, tuez-moi.Si je meurs, vengez-moi"(Henri de la Rochejaquelein)
Fernand - 14/04/2016
Extrait . .----. Quand, après avoir lu les dénigrements systématiques pratiqués à l'adresse d'Henri de La Rochejaquelein, on pose son regard sur l'éblouissant portrait qu'en a fait Pierre Guérin sous la restauration, le vers du poète vient spontanément aux lèvres :
" Celui-là nous déplait parce qu'il resplendit."
Campé en pleine action, à l'assaut d'un escarpement défendu par une palissade dont plusieurs bois n'ont cédé que pour livrer passage à des baïonnettes menaçantes (on songe à Grandville), Monsieur Henri crispe sa main droite blessée dans son écharpe, cependant que la gauche brandit hardiment un des pistolets qu'elle vient d'arracher de la ceinture blanche.
Le corps superbement dressé semble défier la mort que tant de fois "l'intrépide" a provoquée dans les mêlées. Mais rien n'égale la fière beauté de la tête à laquelle Guérin semble avoir apporté le meilleur de son art. Mme de Lescure remariée à Louis de La Rochejaquelein, frère cadet du héros, n'avait rien d'autre que des descriptions verbales à fournir à l'artiste. Il lui fallait un modèle. On le trouva en la personne d'un enfant de dix ans : Henri de Beaucorps, le fils d'Anne de La Rochejaquelein, dont la ressemblance avec son oncle était, parait-il, "saisissante". Ainsi guidé par le modèle et les conseils de la marquise, Guérin reconstitua les traits de Monsieur Henri. Un chef-d’œuvre.
Aucun des survivants ne critiqua la ressemblance ; seule l'expression fut jugée fantaisie d'artiste par "son air trop furibond". La marquise pensait de même. Elle eut enfin l'idée d'aller chercher Henri Allard, ancien aide de camp d'Henri. Amené devant le tableau, Allard s'écria tout ému : " Ah ! c'est exactement comme s'il avait sa tête passée au travers de la toile." " Jamais objecta la marquise, je ne lui ai vu cette physionomie ! " " Lorsqu'il se battait, comme dans le tableau, répliqua l'aide de camp, sa physionomie était absolument la même que celle que le peintre lui a donnée." (*)
(*) Archives manuscrites de Clisson.
[ Extrait du livre du Baron de La Tousche d'Avrigny page 138 de la nouvelle édition de 2022 ]
Baron de La Tousche d'Avrigny. - 12/12/2022