Le Cardinal Pie - Sa vie - Son action religieuse et sociale

C'est la meilleure initiative des éditions de Chiré, mille fois bravo...je l'ai relu il y a peu, ce n'est pas un livre universitaire comme on l'entend maintenant mais c'est une très bonne synthèse de lecture simple et facile et vous ne pouviez pas faire mieux à Poitiers avant l'anniversaire en 2015 !

Jean Saumur 49. - 05/07/2014

De passage à Chiré, il m'a été signalé qu'il y aurait une préface de Jacques Jammet l'auteur du choix de textes du Cardinal Pie : "Le Cardinal Pie de A à Z". Pourquoi ne pas signaler cela dans votre présentation ?

Jean Saumur ( 49 ). - 30/08/2014

La meilleure introduction au cardinal, sans aucun doute. J'avais été obligé d'acheté le mien aux E.U., dans un fac-similé sans aucune valeur pour un amateur de livres. J'espère que vous n'attendrez pas le mois de septembre 2015 pour nous en parler, dans Lectures et Tradition , par exemple

pedro - 20/09/2014

Un ouvrage que je recommande vivement à tous pour connaître la vie du cardinal pie

fix - 09/10/2014

La Charte de Fontevrault a eu le plaisir de presenter aux lecteurs de son blog ce dernier ouvrage paru sous la marque " Editions de Chiré". Suivez ce lien !

Alain TEXIER. Charte de Fontevrault - 15/10/2014

Combien de chrétiens connaissent encore le cardinal Louis-Edouard Pie (1815-1880) ? Alors que les catholiques français, suivant l’appel du pape Benoît XVI à devenir des « minorités créatives », s’échinent, dans le grand élan des manifs pour tous et sous les encouragements de quelques évêques, à s’introduire dans les arcanes de la politique et dans les rouages de la société civile, ils pourraient redécouvrir avec profit la doctrine, la sagesse et l’expérience historique d’un grand homme d’Église tendu vers la restauration d’une société chrétienne fragilisée et défigurée après le terrible épisode de la révolution de 1789. Le cardinal Pie est la figure imposante de ces grands prélats du XIXe siècle qui furent les austères et vertueux agents de la restauration chrétienne, tant pour redresser les édifices, reformer le clergé, purifier la liturgie et faire refleurir les études chrétiennes.

Les inimitables éditions de Chiré ont donc choisi de donner une nouvelle version, annotée avec soin par M. Jacques Jammet, du Cardinal Pie du bénédictin dom Besse, d’après celle de 1907. Ce livre, d’une longueur très modérée, est une introduction efficace et accessible aux mœurs, aux enjeux du temps, et surtout à l’expérience de l’abbé Pie, nommé évêque de Poitiers en 1849, et cardinal en 1879, au soir d’une vie toute entière dévouée au service de l’Église de Jésus-Christ, de son Vicaire, et de la vocation chrétienne de la France. Ultramontain, intransigeant sur la doctrine, l’abbé Pie le fut, pour ainsi dire, dès le berceau où le veillait une mère pieuse et droite qui avait souffert toutes les persécutions de la révolution de 1789. Son parcours et sa biographie sont riches et savamment exposés par dom Besse. Nous nous proposerons seulement de nous arrêter sur trois idées étonnamment actuelles qui ont traversé la vie et l’œuvre du cardinal Pie.

Après la période révolutionnaire, l’épiscopat nommé sous Napoléon Bonaparte avait permis de redresser nettement la situation de l’Église de France. Ces pasteurs furent généralement bons, exemplaires et compétents. L’abbé Pie savait trop ce que la France, qui avait tant souffert, devait à ces francs pasteurs. Il pensait que ce ne serait jamais à l’Église de se contorsionner pour prendre des atours attrayants en se conformant aux lois du monde, mais qu’il lui faudrait parler haut, clair et fort, par la voix de ses pasteurs, pour aller évangéliser les foules. Pour l’évêque de Poitiers, « Les pouvoirs forts (…) se font respecter, et le respect touche de près à l’amour qu’il finit presque toujours par obtenir. » Cette force et ce respect ne s’acquièrent pas à coups de jésuitismes, mais de paroles franches. « Je n’aime pas la guerre à coups d’épingle, disait-il un jour ; quand il faut la faire, je tâche de la faire à coups de canons. » Les propos que Mgr Pie tint lors de son sacre épiscopal marquèrent le peuple qu’il allait devoir gouverner. Il resta fidèle à ce programme pendant tout son épiscopat. Il s’agit du reste d’un fort beau morceau d’éloquence :

"Je suis parmi vous le consul de la majesté divine, l’ambassadeur et le chargé d’affaires de Dieu ; si le nom du Roi mon Maître est outragé, si le drapeau de son Fils Jésus n’est pas respecté, si les droits de son Église et de son sacerdoce sont méconnus, si l’intégrité est menacée, je suis évêque : donc je parlerai, j’élèverai la voix, je tiendrai haut et ferme l’étendard de la foi, l’étendard de mon Dieu. Les pusillanimes pourront s’en étonner, les esprits d’une certaine trempe pourront même s’en scandaliser. C’est pourquoi j’ai voulu m’en exprimer librement dès aujourd’hui. La paix : oui, sans nul doute, c’est le désir ardent de mon cœur, c’est le besoin de ma nature, c’est l’inclinaison marquée de mon caractère. Mais l’Esprit Saint m’a enseigné que l’amour de la vérité doit passer avant tout autre amour, même l’amour de la paix : veritatem tantum et pacem deligite." C’est à proprement parler une leçon de courage pour nos évêques actuels qui laissent trop souvent, entend-on ici et là, leurs fidèles désemparés face aux tribulations dans lesquelles le monde les plonge.

La seconde prescience remarquable du cardinal Pie concerne la liturgie. Ce grand ami de dom Prosper Guéranger ne dit rien d’autre que ce que le cardinal Ratzinger n’a cessé d’affirmer. Si la liturgie est défigurée, si le culte catholique est abîmé, les églises ne peuvent que se vider. Aussi le cardinal Pie n’hésitait pas à lier l’avenir de notre pays à celui de la liturgie : « L’avenir de la France dépend beaucoup d’une question de liturgie. » Il concluait de façon on ne peut plus claire : « La question sociale ne sera dénouée que par la question religieuse, et la question religieuse tient surtout à une question de culte... Que les anciens jours du culte catholique reviennent pour notre patrie, et son esprit religieux et catholique d’autrefois lui reviendra, et avec la religion reviendront aussi pour elle les anciens vertus, la charité des riches, la soumission des pauvres et le bonheur de tous. »

Ces deux premiers éléments peuvent sembler prémonitoires, certes, mais relativement classiques. La formation des fidèles et singulièrement des laïcs investis dans les affaires publiques est une idée qui paraît aujourd’hui très novatrice. Sur ce point, son constat était clair. Il y a beaucoup de fidèles de bonne volonté, mais ils sont mal formés. « Ce que je redoute le plus (…) c’est l’absence des vraies et saines doctrines chez mes partisans. Ce n’est point dans la rue, c’est dans l’assemblée de mes défenseurs, de mes législateurs que se préparent contre moi les coups les plus meurtriers. » Cette absence de solides doctrines conduisait les catholiques à préférer d’incertains raisonnements juridiques à la fermeté de la loi divine. Ainsi l’exprime dom Besse : « Il regrettait vivement de voir un certain nombre de catholiques, entraînés par des intentions plus droites que leurs principes, chercher dans la charte et l’insaisissable droit commun le point d’appui de leur revendications, au lieu de réclamer avec franchise, force et opiniâtreté le libre exercice d’un droit qui leur vient de Dieu et de la vérité. » C’est ainsi que l’évêque de Poitiers créa en 1878 une faculté de théologie à Poitiers dont l’objectif notable serait de former des laïcs. Il espérait ainsi obtenir de sensibles résultats pour améliorer la conduite des affaires de la France.

La lecture du Cardinal Pie de Dom Besse est véritablement réjouissante. Elle permet de méditer la situation actuelle de l’Église et celle de la France. Elle communique aussi la force d’esprit, la résolution et l’enthousiasme de cette grande figure de l’épiscopat français que fut le cardinal Pie, modèle d’obéissance et d’exigence pour tous les pasteurs. Laissons à ce prélat le dernier mot : « C’est l’erreur qui commence à vieillir chez nous, c’est la vérité qui est jeune. »

Le Rouget et le Noir 3 Nov 2014 www.lerougeetlenoir.org/

Le Rouge et le Noir - 04/11/2014

.----. Alors qu'on célébrera l'an prochain le 200e anniversaire de la naissance du cardinal Pie, après l'importante biographie publiée par Maurice Mathieu ( déjà présentée ici ), est réédité le petit livre qu'avait publié dom Besse en 1902. Un index des noms a été utilement ajouté à l'édition originale. . ****** . Le savant bénédictin, spécialiste de l'histoire monastique, était aussi l'auteur d'ouvrages politico-religieux qui en faisaient l'héritier des grands auteurs anti-libéraux du XIXe siècle. Sa biographie du cardinal Pie est plus doctrinale et religieuse que factuelle. On trouvera peu d'informations sur l'Histoire du diocèse de Poitiers pendant les quelque trente ans de l'épiscopat du cardinal Pie ( 1849 - 1880 ), en revanche beaucoup de textes sont cités. On doit relever aussi les trois dernières pages de l'ouvrage. Beaucoup, et aujourd'hui encore, opposent Pie IX et Léon XIII, et se méprennent sur la politique du Ralliement engagée par celui-ci, postérieurement au cardinal Pie. Dom Besse, de façon très claire, montre que la différence indéniable de tactique ne doit pas masquer la continuité de la doctrine. Il écrit : " Les pontificats se succèdent, sans se ressembler : l'Histoire est là pour le dire. Cette variété est un témoignage rendu à la divinité de l'Eglise, qui reste une quand même ". ( signé Yves Chiron dans sa chronique " L'Histoire en livre " de " L' Homme Nouveau ", numéro 1579 du 6 décembre 2014 .Le numéro 4 euros ; l'abonnement 90 euros ; adresse : 10 rue Rosenwald, 75015 Paris ).

L'Homme Nouveau . - 10/12/2014

.----. Les éditions de Chiré ont eu la bonne idée de rééditer le livre du bénédictin Dom Besse " Le cardinal Pie - sa vie - son action religieuse et sociale " initialement publiée en 1907. . ****** . Le livre comporte quatre chapitres : I - Avant l'épiscopat . II - L'évêque . III - Le docteur . IV - Son passé politique . . ****** . Les trente pages du quatrième chapitre donnant un bon résumé de cette politique. En voici un aspect : " Le cardinal Pie attache beaucoup d'importance à ce qu'il appelle la " royauté pontificale " ou " gouvernement temporel du pape " ou encore " puissance politique du pape ". ( Cette royauté pontificale existait quand le Saint Siège possédait en Italie les états pontificaux, c'est-à-dire avant 1820 ) Cette royauté pontificale étant l'un des plus puissants moyens de christianiser les hommes, les nations et leurs gouvernements. Les révolutionnaires consentaient à laisser au Souverain Pontife son autorité morale et religieuse ; tous les efforts étaient dirigés contre sa puissance politique. Le gouvernement temporel du Vicaire de Jésus Christ est, en effet, aujourd'hui l'asile à peu près unique de la politique orthodoxe. Quel triomphe pour l'enfer, si cette dernière forteresse du droit chrétien était forcée et renversée.( page 109 du livre, texte du cardinal Pie cité sans références ) - ( numéro 236 - décembre 2014 - le numéro 11 euros - l'abonnement 55 euros - AFS , BP 80833 - 75828 Paris cedex 17 ).

Action Familial et Scolaire . - 14/12/2014

.----. Après avoir présenté le livre de Mgr Baunard : Postérieure, la biographie écrite en 1903 par dom Besse, " LE CARDINAL PIE,SA VIE, SON ACTION RELIGIEUSE ET SOCIALE " emprunte au travail précédent, mais elle vaut par sa densité et sa clarté. Toutefois, elle est sous-tendue par l'esprit militant du maître des novices de l'abbaye de Ligugé et futur titulaire de la chaire du Syllabus à l'Institut d'Action française. . ****** . NOTE : Dom Besse ( 1861-1920 ). Artisan à Ligugé du renouveau et historien des institutions monastiques. Voir J.P. Besse, Dom Besse, un bénédictin monarchiste, Versailles, éditions de Paris. ( extrait du livre de Maurice Mathieu : " Monseigneur Pie évêque de Poitiers " publié en 2013 par la " Société des Antiquaires de l'Ouest " ).

Maurice Mathieu - 26/12/2014

.----. Vous découvrirez dans ce petit ouvrage la figure édifiante du Cardinal Pie ( 1815-1880 ),évêque de Poitiers. Dom Besse, bénédictin, y retrace sa vie et son action religieuse et sociale . Cette nouvelle édition a été entièrement recomposée d'après celle de 1907 et augmentée d'un index des noms cités. . ****** . " Il fut le héraut de la vérité catholique, le témoin incorruptible des droits de Jésus-Christ et de son église - écrit Jacques Jammet dans l'introduction à son œuvre. - Personne n'a su assigner, avec plus de sûreté et de courageuse constance, aux maux dont souffrent la religion et la patrie, leur cause véritable : l'apostasie sociale de la France. L'autorité qui lui donnaient une connaissance approfondie de la doctrine chrétienne et un sentiment très net des pures traditions nationales, le mettait à même d'indiquer à ce grand mal son unique remède : le retour de la société à la foi des vieux âges ". . ****** . Saint Pie X disait de lui : " j'ai lu tout ce qu'a écrit le cardinal Pie : c'est mon maître...; et il en fit profiter toute l'Eglise en indiquant à sa suite les maux dont nous souffrons encore, et en exposant les remèdes ". C'est lui qui laissera cette sentence célèbre : " La France sera chrétienne ou elle ne sera pas ! ". " Le but de la Révolution c'est l'anéantissement du christianisme public, le renversement de l'orthodoxie sociale. Détruire les derniers restes de l'antique édifice de l'Europe chrétienne, et, afin que la démolition soit définitive, abattre la clef de voûte autour de laquelle les derniers débris encore subsistants pourraient tôt ou tard se rapprocher et se rejoindre, voilà l’œuvre à laquelle les mille voix de l'impiété convient ouvertement notre génération ; voilà le travail de désorganisation auquel nous assistons ... ". Un appel aujourd'hui - et plus que jamais sans doute - vibrant d'actualité ! ( Marie Perrin dans le numéro 295 - 31 décembre 2014 de " Correspondance Européenne ", Directeur Roberto de Mattei - Piazza S. Balbina,8 - 00153 - Roma Italie ou e-mail : info[x]correspondanceeuropeenne.eu ).

Correspondance Européenne . - 07/01/2015

.----. Voici rééditée une page de l'histoire de l'Eglise qu'il est important de lire, car cet apôtre de la vérité gagne à être connu ! C'est une page d'histoire politique, observée et analysée par un grand défenseur de la Foi, qui est bien utile pour comprendre l'actualité. . ****** . POUR QUI CE LIVRE ? A partir de 18 ans, pour ceux qui maîtrisent bien l'histoire du XIXème siècle, car le premier chapitre peut sembler un peu difficile . [ numéro 170 - décembre 2014 de " Plaisir de Lire " ( 31 rue Godot de Mauroy - 75009 - Paris ) le numéro 5 euros ; l'abonnement 21 euros ]

Plaisir de Lire . - 17/01/2015

Le livre de l'abbé Eugène Ménard : " La Maison-Dieu et le Petit-Séminaire de Montmorillon 1090-1894 " paru en 1894 vient d'être rééditer, ce n'est qu'une copie de l'exemplaire de la Bibliothèque Nationale mais c'est très important car ce volume était très rare en occasion . Pour tout lecteur s'intéressant à ce séminaire - rendu célèbre dans notre famille d'esprit par le Cardinal Pie qui y invitait Mgr de Ségur le fils de la Comtesse qui comme sa mère a écrit de nombreux livres religieux que vous pourrez trouver sur ce site - des extraits du dossier paru dans " Lecture et Tradition " au sujet de la transformation de cet ensemble de bâtiments en " temple de la boustifaille " . Ils sont publiés en avis des lecteurs de ce livre et ils sont une très bonne introduction !

Jean Saumur 49. - 01/03/2016

.----. Dom Besse lui (Mgr Delassus) faisait et nous faisait de fréquentes visites. Exilé en Belgique, dans la province de Namur, par les lois de Waldeck-Rousseau, avec ses confrères bénédictins de Ligugé, il était presque un voisin, toujours prêt à accourir au moindre appel. On l'appelait si quelque chose clochait, si l'on avait besoin d'un réconfort. Je disais : dom Besse ou l'Optimisme. Sa seule personne, sa carrure, sa rondeur apportaient la joie.

A table, il tenait le dé de la conversation, tout en faisant honneur aux repas. Je l'avais vu, dans sa retraite de Chevetogne, la serviette au cou et se contentant de lentilles à l'huile. Il dégustait, avec même aisance et belle humeur, le plat d'Esaü et les menus de Brillat-Savarin. Les convives se suspendaient à ses lèvres. Il savait tout, il tirait de tout des motifs d'espérer. Non pas des motifs conventionnels ou vulgaires. Sa foi engendrait son allégresse et je ne crois pas qu'aucun moine ait chanté d'un cœur plus épanoui le cantique des jeunes Hébreux dans la fournaise : Benedicite omnia opera Domini, Domino... Benedicite, rores et pruina, Domino... Benedicite, universa germinantia in terra, Domino... [ Extrait du chapitre " Lille avant la guerre de 1914 " de Robert Havard de La Montagne dans son livre " Chemins de Rome et de France " ]

Robert Havard de La Montagne . - 14/05/2018