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L´état profond américain - La finance, le pétrole et la guerre perpétuelle

Référence : 102272
2 avis
Date de parution : 11 mai 2015
Collection : RESISTANCES
EAN 13 : 9782917112274
Nb de pages : 430
25.00
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Description
S'appuyant sur plus de quatre décennies de recherches, Peter Dale Scott nous offre une analyse inédite de l'"Etat profond américain", un système informel et méconnu, dont l'influence sur l'Histoire contemporaine est absolument majeure. En dehors du cadre légal, cet Etat derrière l'Etat public conditionne secrètement les politiques officielles de Washington - voire les contredit ou les neutralise. Observateur politique de premier plan, Scott décrit le processus de militarisation croissante des Etats-Unis, en particulier depuis le 11 Septembre.
Il explique également l'origine de la "dérive sécuritaire" (écoutes et surveillance illégales, détentions massives, usage de la torture, assassinats ciblés) et de l'accroissement des inégalités de revenus que connaît ce pays depuis la guerre du Vietnam. L'Etat profond constitue aujourd'hui un système quasi institutionnalisé dans des agences (comme la CIA et la NSA) qui échappent au contrôle démocratique.
Mais il ne se limite pas à ces services secrets, et l'auteur décrit notamment l'influence excessive d'entreprises privées telles que Booz Allen Hamilton (l'ex-employeur d'Edward Snowden) et la SAIC : 70 % des budgets du Renseignement aux Etats-Unis étant aujourd'hui sous-traités. Derrière ce système opaque, où la distinction entre "public" et "privé" semble pour le moins ténue, il retrace l'influence traditionnelle des banquiers et des avocats de Wall Street alliés aux "supermajors", les plus grandes compagnies pétrolières internationales.
Il explique ainsi comment les pétromonarchies du golfe Persique, les entreprises de défense états-uniennes et Wall Street ont ensemble et progressivement formé un Etat profond supranational - qui mène des politiques parfois radicalement opposées aux intérêts nationaux des Etats-Unis, de son peuple et de ses institutions. Un travail remarquable qui clôt avec brio la trilogie entamée avec La Route vers le nouvel ordre mondial et La Machine de guerre américaine... 
L'auteur, Canadien anglophone, parle couramment le français et peut donc donner des interviews par téléphone, Skype, etc. Il écrit beaucoup d'articles, largement diffusés sur l'Internet, qui sont traduits dans de nombreuses langues dont le français. Ses deux précédents ouvrages, La Route vers le nouveau désordre mondial et La Machine de guerre américaine, encensé dans les revues de géopolitique les plus prestigieuses (Défense nationale, Diplomatie Magazine, Afrique contemporaine, etc.) a contribué à établir sa réputation auprès du public francophone.
Ce nouveau livre en est une sorte de suite logique, la conclusion de cette trilogie
.
TitreL´état profond américain - La finance, le pétrole et la guerre perpétuelle
Auteur SCOTT (Peter Dale)
ÉditeurDEMI-LUNE (EDITIONS)
Date de parution11 mai 2015
Nb de pages430
CollectionRESISTANCES
EAN 139782917112274
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)25
Largeur (en mm)150
Hauteur (en mm)230
Poids (en Kg)0.62
Les avis clients
Bernard Norlain/Dwight D. Einsenhower
4/5 https://www.henrydarthenay.com/
.----. Appui du Général d'armée Bernard Norlain pour le livre de Peter Dale SCOTT « La route vers le Nouveau Désordre Mondial »   Le général d'armée Bernard Norlain, et Président et Directeur de la Revue Défense Nationale apporte un commentaire inédit en France et en concordance avec le livre de Peter Dale Scott :     Mais déjà historiquement ces dérives avaient déjà été soulignées dès 1961 lors du Discours d’adieu prononcé à la télévision américaine le 17 janvier 1961 par le Président Dwight D. Einsenhower   Dwight David Eisenhower (14 octobre 1890 - 28 mars 1969), surnommé « Ike », est le 34e président des États-Unis, durant deux mandats du 20 janvier 1953 au 20 janvier 1961. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est général cinq étoiles de l'armée américaine, et commandant en chef des forces alliées en Europe. Il est membre du parti républicain. Il est chef d'État-Major général des Forces Armées des États-Unis de 1945 à 1948 et le commandant suprême des forces alliées en Europe du 2 avril 1951 au 30 mai 1952       Je joins également le texte intégral de ce discours, pratiquement prophétique, sinon la marque d'un grand chef d'état qui a une vision réaliste du futur par déduction et analyse :   "Bonsoir, chers concitoyens Américains. Tout d'abord, j'aimerais exprimer ma gratitude aux réseaux de radiodiffusion et de télévision pour m'avoir permis toutes ces années d'adresser messages et rapports à notre nation. Je les remercie tout spécialement de cette possibilité de m'adresser ce soir à vous. Dans trois jours, après un demi siècle au service de notre pays, je quitterai mes responsabilités lorsque, lors de la cérémonie traditionnelle et solennelle, l'autorité de la Présidence investira mon successeur. Ce soir je viens à vous avec un message de départ et d'adieu, et pour partager quelques pensées finales avec vous, mes chers compatriotes. Comme chaque citoyen, je souhaite que Dieu ait en sa garde le nouveau président, ainsi que tous ceux qui travailleront avec lui. Je prie pour que les années qui viennent soient celles de la paix et de la prospérité pour tous. Notre peuple attend que le Président et le Congrès les accords fondamentaux en ce qui concerne les questions importantes, et que leurs sages résolutions qui amélioreront la construction du futur de la nation. Mes propres relations avec le Congrès, qui avaient débuté de façon distante et ténue, il y a bien longtemps, lorsqu'un un membre du Sénat me nomma à West Point, sont devenues plus étroites à l'époque de la guerre et l'après-guerre, pour aboutir à une interdépendance mutuelle pendant ces huit dernières années. Dans le cadre de cette dernière relation, le Congrès et l'Administration ont bien coopéré sur les questions essentielles afin de servir le bien de la nation, plutôt que seulement l'esprit partisan, et ainsi ont fait en sorte que les affaires de la nation puissent aller de l'avant. Aussi, mes rapports officiels avec le Congrès s'achèvent avec - pour ma part - un sentiment de gratitude pour tout ce que nous avons pu faire ensemble. Nous vivons aujourd'hui dix ans après le milieu d'un siècle qui fut le témoin de quatre guerres majeures entre de grandes nations. Trois d'entre elles ont impliqué notre propre pays. En dépit de ces holocaustes l'Amérique est aujourd'hui, la nation la plus forte, la plus influente et la plus productive au monde. S'il est compréhensible que nous soyons fiers de cette prééminence, nous nous rendons pourtant compte que la première place et le prestige des USA ne dépendent pas simplement de notre progrès matériel inégalé, de notre richesse et de notre force militaire, mais aussi de la façon dont nous employons notre puissance dans l'intérêt de la paix dans le monde et de l'amélioration de la condition humaine. Au travers de l'aventure d'un gouvernement dans la liberté pour l'Amérique, nos buts premiers ont été de préserver la paix, de stimuler les progrès de la réalisation humaine et d'e faire grandir la liberté, la dignité et l'intégrité parmi les peuples et les nations. Ne pas s'efforcer d'en faire autant serait indigne d'un peuple libre et religieux. Tout manquement dû à l'arrogance, au manque de compréhension ou de promptitude au sacrifice nous infligerait d'ailleurs un grave préjudice moral, ici comme à l'étranger. La progression vers ces nobles buts est constamment menacée par le conflit qui s'empare actuellement du monde. Il commande notre attention entière et absorbe nos êtres mêmes. Nous faisons ici face à un idéologie globale hostile, athée dans son caractère, impitoyable dans ses buts et insidieuse dans ses méthodes. Malheureusement le danger qu'elle présente promet de durer longtemps. Pour y faire face avec succès, nous sont demandés, non pas tant les sacrifices passionnés et transitoires des temps de crise, que ceux qui nous rendront capables de porter sans faillir, sûrement et sans se plaindre le fardeau d'une longue et complexe lutte, dont le prix est la liberté. C'est seulement ainsi que nous resterons, en dépit des provocations, sur le chemin que nous nous sommes fixés vers une paix permanente et l'amélioration du genre humain. Des crises, il continuera d'en survenir. En les affrontant, qu'elles soient intérieures ou à l'étranger, grandes ou petites, il y a une tentation répétée de penser que telle ou telle action spectaculaire et coûteuse pourrait devenir la solution miraculeuse à toutes les difficultés rencontrées. L'augmentation énorme des dernières nouveautés pour notre [programme de] défense ; le développement de programmes irréalistes pour traiter chaque maladie, dans l'agriculture ; l'expansion spectaculaire de la recherche fondamentale et appliquée – ces possibilités, et bien d'autres, chacune prometteuse en soi, pourrait être suggérée comme le seul chemin vers la voie que nous souhaitons suivre. Or chaque proposition doit être pesée à la lumière d'une considération plus large : la nécessité de maintenir l'équilibre entre les [différents] programmes nationaux et à l'intérieur [de chacun d'entre eux], de maintenir l'équilibre entre économie publique et économie privée, l'équilibre entre le coût et le gain espéré, le clairement nécessaire et le confortablement souhaitable, l'équilibre entre nos exigences essentielles en tant que nation et les devoirs imposés par la nation à l'individu, l'équilibre les action du présent et le bien-être national du futur. Le bon jugement recherche équilibre et progrès ; son contraire amènera déséquilibre et anéantissement. Le souvenir de nombreuses décennies est là comme preuve que notre peuple et son Gouvernement ont, dans l'ensemble, compris ces vérités et y ont bien répondu, face à l'effort et à la menace. Mais des menaces, nouvelles de par leur nature ou leur degré, surgissent constamment. Je n'en mentionnerai que deux ici. Un élément essentiel pour conserver la paix est notre système militaire. Nos bras doivent être puissants, prêt pour une action instantanée, de sorte qu'aucun agresseur potentiel ne puisse être tenté de risquer sa propre destruction. Notre organisation militaire est aujourd'hui sans rapport avec ce que connurent mes prédécesseurs en temps de paix, ou même les combattants de la Deuxième Guerre Mondiale ou de la Guerre de Corée. Jusqu'au plus récent conflit mondial, les États-Unis n'avaient pas d'industrie d'armement. Les fabricants américains de socs de charrues pouvaient, avec du temps et sur commande, forger des épées. Mais désormais, nous ne pouvons plus risquer l'improvisation dans l'urgence en ce qui concerne notre défense nationale. Nous avons été obligés de créer une industrie d'armement permanente de grande échelle. De plus, trois millions et demi d'hommes et de femmes sont directement impliqués dans la défense en tant qu'institution. Nous dépensons chaque année, rien que pour la sécurité militaire, une somme supérieure au revenu net de la totalité des sociétés US. Cette conjonction d'une immense institution militaire et d'une grande industrie de l'armement est nouvelle dans l'expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d'Etat, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société. Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu'elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d'une désastreuse ascension d'un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l'énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble. De même la révolution technologique des décennies récentes fut en grande partie responsable des changements radicaux de notre position militaro-industrielle. Dans cette révolution, la recherche est devenue centrale, elle est également plus formalisée, plus complexe, et coûteuse. Une part toujours croissante en est conduite pour, par, ou sous la direction du Gouvernement fédéral. Aujourd'hui, l'inventeur solitaire, bricolant au fond de sa boutique, a été dépassé par des troupes de choc formées de scientifiques dans les laboratoires et des centres d'essai. De la même manière, l'université libre, historiquement source d'idées et de découvertes scientifiques nées dans la liberté, a vécu une révolution dans la conduite de la recherche. En bonne partie à cause des coûts énormes impliqués, obtenir un contrat avec le gouvernement devient quasiment un substitut à la curiosité intellectuelle. Pour chaque vieux tableau noir il y a maintenant des centaines d'ordinateurs. La perspective d'une domination des spécialistes de notre nation par les emplois fédéraux, les budgets attribués aux projets et le pouvoir de l'argent, [cette perspective] est bien présente et doit être considérée avec gravité. Cependant, tout en apportant à la recherche et scientifique le respect que nous leur devons, nous devons également être attentif à un danger à la fois aussi grave et opposé, à savoir que l'ordre public puisse devenir captif d'une élite scientifique et technologique. C'est la tâche de l'homme d'état que de mouler, équilibrer, intégrer toutes ces forces, anciennes et nouvelles, aux principes de notre système démocratique - en visant toujours à atteindre les buts suprêmes de notre société libre. Un autre facteur de maintien de l'équilibre implique l'élément de temps. Alors que nous envisageons la société future, nous devons – vous et moi et notre gouvernement - éviter la tentation de vivre seulement pour le jour qui vient, pillant pour notre propre aisance, et à notre convenances les précieuses ressources de demain. Nous ne pouvons pas hypothéquer les actifs de nos petits-enfants sans risquer de dilapider également leur héritage politique et spirituel. Nous voulons que la démocratie survive pour les générations qui viennent, non pour devenir le fantôme insolvable de demain. Sur ce long chemin de l'histoire qu'il reste à écrire, l'Amérique sait que notre monde, toujours plus petit, doit éviter de devenir une redoutable communauté de crainte et de haine, et, au contraire, tendre à être une confédération fière dans la confiance et le respect mutuels. Une telle confédération doit être composée d'égaux. Le plus faible doit pouvoir venir à la table de conférence avec la même confiance que nous, protégés que nous sommes par notre force morale, économique, et militaire. Cette table, même si elle porte les cicatrices de nombreuses frustrations du passé, ne peut pas être abandonnée pour l'atroce douleur qu'on rencontre à coup sûr sur le champ de bataille. Le désarmement, dans l'honneur et la confiance mutuels, est un impératif permanent. Ensemble nous devons apprendre à composer avec nos différences, non pas avec les armes, mais avec l'intelligence et l'honnêteté des intentions. Puisque cette nécessité est si cruciale et si évidente, je confesse que j'abandonne mes responsabilités officielles dans ce domaine avec beaucoup de déception. Pour être de ceux qui ont assisté à l'horreur et à la tristesse prolongée de la guerre, de ceux qui savent qu'une autre guerre pourrait totalement détruire une civilisation qui s'est si lentement et douloureusement construite pendant des milliers d'années, j'aurais voulu pouvoir dire ce soir qu'une paix durable est en vue. Heureusement, je peux dire que la guerre a été évitée. Un progrès régulier vers notre but ultime a été accompli. Mais il reste tellement à faire. En tant que citoyen privé, je ne cesserai jamais de tout faire, aussi minime que cela soit, pour aider le monde à avancer le long de cette route. Ainsi, dans ce dernier "bonne nuit " que je vous adresse en tant que Président, je vous remercie des nombreuses chances que vous m'avez données de me consacrer au service public, dans la guerre comme dans la paix. J'espère que vous aurez trouvé quelques choses de valeur dans le service auquel je me suis consacré ; quant au reste, je sais que vous trouverez vous-même les moyens d'améliorer ces résultats dans le futur. Vous et moi, mes chers concitoyens, avons besoin d'être forts dans notre croyance que toutes les nations, grâce à Dieu, atteignent ce but de paix avec justice. Puissions nous toujours rester fermes dans la dévotion à ces principes, confiants mais humbles dans le pouvoir, diligents dans la poursuite des grands buts de la nation. À tous les peuples du monde, j'exprime une fois de plus le souhait et la prière de l'Amérique : Nous prions pour que les peuples de toutes fois, de toutes races, de toutes nations, puissent voir leurs plus principaux besoins satisfaits. Pour que ceux qui actuellement n'ont pas cette occasion puissent l'apprécier un jour entièrement ; que tous ceux qui aspirent à la liberté puissent en éprouver ses bénédictions spirituelles ; que ceux qui possèdent la liberté comprennent les grandes responsabilités [qu'elle engendre] ; que tous ceux qui sont peu sensibles aux besoins des autres apprennent la charité ; que les fléaux de la pauvreté, de la maladie et de l'ignorance soient amenés à disparaître de la surface de la terre, et que, avec le temps, tous les peuples viennent à vivre ensemble dans une paix garantie par la force du respect et de l'amour mutuels qui les lient." [ Ce site est animé par un auteur indépendant qui traite d' Histoire, politique historique comparée, économie, finance, généalogie, techniques Moyen âge. ]     
Auteur visionnaire et défenseur de la vérité.
4/5 https://www.henrydarthenay.com/
.----. « Peter Dale Scott est l’un des écrivains politiques et historiques les plus brillants, créatifs et intellectuellement stimulants du dernier demi-siècle. Son dernier ouvrage réaffirme la singularité de cet auteur visionnaire et défenseur de la vérité. » - Roger Morris, ancien membre du Conseil National de Sécurité des États-Unis sous les présidences Johnson et Nixon   Au sujet de l'auteur et de son livre:   Principal chercheur en matière de "Politique profonde" (Deep Politics, ou Para-politique), Peter Dale Scott est un auteur méconnu dans le monde francophone malgré son impressionnant CV: Docteur en sciences politiques, ancien diplomate canadien, professeur émérite de Littérature Anglaise à l'Université de Californie (Berkeley), poète primé, activiste anti-guerre, auteur salué par la critique et par ses pairs, chercheur, historien et ami proche du héro Daniel Ellsberg, qui l'a conseillé pour écrire La Route vers le Nouveau Désordre Mondial. Ecrit en 5 ans par Peter Dale Scott, La Route vers le Nouveau Désordre Mondial fut initialement publié en 2008 aux University of California Press sous le titre The Road to 9/11 (La Route vers le 11-Septembre). Cette publication ne fut possible qu'après une vérification factuelle par un comité de lecture de l'Université de Californie à Berkeley, donnant une légitimité intellectuelle certaine à cet ouvrage malgré son regard critique sur les conclusion du Rapport final de la commission nationale sur les attaques terroristes contre les États-Unis.   Après sa réactualisation et sa traduction, La Route vers le Nouveau Désordre Mondial a été publié le 30 septembre 2010 par les Éditions Demi-Lune. Très documenté, ce livre explique plus de 50 années de politique étrangère des États-Unis, une politique étrangère principalement décidée en secret qui - non maîtrisée par le Congrès des États-Unis - a parfois débouché sur des résultats désastreux dont les effets persistent aujourd'hui : explosion du trafic de drogue global ; transformation de l'Asie centrale en un vivier de l'islamisme wahhabite et de la culture du pavot ; renforcement des réseaux terroristes transnationaux ou des réseaux de crime organisé ; explosion injustifiée des budgets de défense aux États-Unis ; concentration du pouvoir vers l'exécutif...   A travers son livre, l'auteur expose en détail les dangers que fait peser sur les Démocraties libérales et la stabilité internationale ce qu'il appelle l'Etat profond des États-Unis (la plupart des agences de renseignement, certains cercles militaires, le NSC, la CIA etc.). Selon Peter Dale Scott, cet Etat profond - dont les diverses structures n'ont bien souvent aucun compte à rendre aux citoyens - constitue un milieu opaque dans lequel sont prises des décisions secrètes au détriment de la société civile et de l'Etat public démocratique (le département d'Etat, le Congrès, les services publics etc.). Par conséquent, l'auteur formule comme argument général que la prise de décision secrète - puisqu'elle ne donne pas lieu à des débats publics et à des évaluations extérieures raisonnables - conduit directement à des catastrophes telles que le 11-Septembre, la guerre d'Irak ou la guerre d'Afghanistan (2001).   Peter Dale Scott dénonce le fait que les structures de l'Etat profond ne sont pas soumises à des contre-pouvoirs (Checks and balances), au contraire des institutions publiques constitutionnellement et électoralement établies, donc légitimes. Selon lui, cette absence de contrôle de l'Etat profond permet à de petits groupes d'individus influents de développer des politiques secrètes qui affaiblissent la démocratie et l'économie des États-Unis d'une part, ainsi que les espoirs de paix et de développement dans le reste du monde. Enfin, elle suramplifie le pouvoir et l'influence du Complexe militaro-industriel des États-Unis. Ce Complexe militaro-industriel avait été pour la première fois dénoncé par le Président Dwight D. Eisenhower dans sa célèbre allocution de fin de mandat du 17 janvier 1961.   Partant de ce constat, Peter Dale Scott consacre un long chapitre de fin à proposer des solutions concrètes afin de remédier à cette crise de la démocratie, limiter l'influence des structures de l'Etat profond, et renforcer la société civile et les institutions de l'Etat public. [ Ce site est animé par un auteur indépendant qui traite d' Histoire, politique historique comparée, économie, finance, généalogie, techniques Moyen âge. ]