L'histoire du côté des vaincus sudistes. .----. L'historien nationaliste Dominique Venner était bien connu, avant même son suicide à Notre-Dame de Paris en 2013.Les éditions Via Romana viennent de rééditer son " Blanc soleil des vaincus ", d'abord paru aux éditions de la Table ronde en 1975. Il s'agit de l'histoire de la Guerre de Sécession, mais vue du côté des vaincus sudistes. On y découvre une guerre lancée pour des motifs très éloignés de ceux de la propagande. En particulier, ce n'était pas l'abolition de l'esclavage qui était visée, mais le triomphe d'une certaine conception des Etats-Unis comme nation fédérale ( et non confédérale comme le voulaient les Etats du Sud ) et, plus encore, le triomphe du Nord industriel sur le Sud des plantations... [ Numéro 1032 - 26 février 2016 de : " Les 4 Vérités Hebdo " (3 rue de l'Arrivée - 75015 - Paris ] Spécimen sur demande de la part de " Chiré " . ]
Les 4 Vérités Hebdo. - 14/03/2016
Drame de la destruction totale du Sud ! .----. Julien Green, originaire d'une famille de Géorgie, disait de l'esclavage qu'il était le péché originel du Sud. Il n'en défendait pas moins cette civilisation aristocratique et rurale, qui fut emportée par la Guerre de Sécession à la fin du XIXe siècle. Mais l'esclavage fut plus un prétexte que la véritable raison de cette guerre idéologique, porteuse des prémices des totalitarismes du XXe siècle, qui ensanglanta le pays et lui dessina son visage actuel. Les mots eux-mêmes furent récupérés, détournés, dotés d'une pesanteur idéologique. Si en France, nous évoquons la Guerre de Sécession, au Nord des États-Unis, dans les discours officiels, on parle de "Guerre civile" alors que le Sud y voit toujours une "Guerre entre les États". Simple débat sémantique ?
Pas seulement, et c'est notamment ce que montre Le Blanc soleil des vaincus de Dominique Venner, qui reparaît aujourd'hui. Plus que l'esclavage, le véritable motif de cette guerre fut, en effet, l'interprétation de la Constitution en ce qui concerne le droit des États. Et c'est dans ce sens que les termes - "guerre civile" contre "guerre entre les États" - révèlent les deux partis en présence et la source de l'affrontement.
Nés d'une révolution anti-coloniale, fondés sur la liberté, les Etats-Unis reposaient-ils sur la primauté de l'État fédéral ou, au contraire, sur la libre adhésion des États à l'ensemble et donc leur droit de le quitter ? La vision nordiste proclamait la primauté de l'État fédéral, et s'en servait notamment pour mettre en avant la nécessité d'abolir l'esclavage. En retour les États du Sud, s'appuyant sur la possibilité pour un État de quitter l'Union, envisageaient de ce fait de faire sécession.
L'abolition de l'esclavage était une nécessité humaine. Mais le Nord voulait l'imposer sans prendre la mesure du chaos économique qu'il allait créer si cette décision n'était pas préparée, accompagnée et mise en œuvre par étapes. Ou, plutôt, les idéologues nordistes voyaient bien qu'en l'imposant sans prudence politique, il mettrait le Sud sous la coupe du Nord du pays, capitaliste, industriel, avide de nouveaux territoires à conquérir et à soumettre.
Fin 1860-début 1861, plusieurs États, derrière la Caroline du Sud, décidèrent par vote de se retirer de l'Union. Le 8 février 1861, ils établirent entre eux une Constitution provisoire et élirent le lendemain le Président de la nouvelle Confédération. En mars de la même année, avec l'épisode de Fort Sumter, la guerre était déclenchée. Elle durera jusqu'en
1865 et entraînera la mort de 624 500 Américains, un chiffre supérieur aux victimes américaines de la Seconde Guerre mondiale. Sans cacher sa sympathie pour la cause sudiste, mais en gardant la démarche de l'historien, Dominique Venner retrace avec talent ce conflit, en s'attardant avec raison sur ses causes ainsi que sur le drame de la destruction totale du Sud.
En complément, on pourra lire le livre-portrait du général Robert Lee, commandant en chef des armées de la Confédération, signé par Alain Sanders. Profondément chrétien, incarnation même du gentleman du Sud, Robert Lee était opposé à la guerre et à l'esclavage qu'il voyait comme un "mal moral et politique". Brillant général, on lui proposa le commandement des forces du Nord. Par loyauté pour sa chère Virginie, il refusa et rejoignit l'armée du Sud. À plusieurs reprises, il fût sur le point d'emporter la victoire. Le 9 avril 1865, il signe la capitulation de la Confédération. Après la guerre il dirigera le Washington College et travaillera à la réconciliation entre le Nord et le Sud avant de mourir en 1870.
[ Stephen Vallet dans L'Homme Nouveau, n°1605, 2 janvier 2016 ]
L'Homme Nouveau . - 12/10/2017
Le blanc soleil des vaincus DIONYSOS ANDRONIS said...
Dominique VENNER
"Le Blanc Soleil des Vaincus"
éditions Table Ronde, Paris, 1975
Nous avions lu deux anciens essais de Venner re-édités aujoud'hui par Christian Bouchet : "Pour une critique positive" et "Qu'est-ce que le nationalisme?". C'est son premier roman que nous avons lu et aimé beaucoup et maintenant nous allons essayer de vous le présenter brievement. Ce beau roman est entièrement consacré à notre cause blanche, un mot qui fait partie du titre. Pour honorer encore une fois nos origines nous commençons avec deux phrases significatives de cette histoire sur la guerre civile américaine: "les cliométriciens (de Clio, muse de l'histoire)"(op.cit.page 45) et puis "ce sera la deuxième guerre d'indépendance...dans la nouvelle Arcadie" (op.cit.p.126). Avec ces deux citations (parmi tant d'autres) Venner honore son titre de Paganiste et d'inspiration grecque ancienne. Le cours de l'histoire aussi va justifier cette distenction littéraire. Le général Robert E.Lee menera la bataille héroique pour les Sudistes : "il est passé ainsi à la posterité comme le héros symbolique de ce que les Sudistes d'hier et d'aujourd'hui ont appelé "la Cause". Il était "un soldat chrétien mais pas un puritain" (op.cit. sur la revue publicitaire des éditions "Pardès" de novembre 2017, page 19). "Le general Grant, devenu président des états Unis ne cachera pas ses sympathies pour l'Allemagne en 1870" (op.cit.p.178) Pour ajouter une touche d'humour discret sur notre article nous ajoutons (au sujet d'un autre général américain) : "il a le menton d'un Danton sudiste"(op.cit.p.95). Pour retourner à notre préféré Lee "il est le pur produit d'une race noble" (op.cit.p.187), "la fleur de l'armée américaine"(op.cit.p.115). "Seules les nègres évolués et les mûlatres se libéreront à l'approche de des troupes yankees" (op.cit.p.203).
Nous n'allons pas vous révéler la fin, qui est pourtant sugerée par le titre, mais nous allons citer Venner du début contre la très diffusée Harriet Beccher Stowe "ce roman (il s'agit de la "case de l'Oncle Tom") était rempli d'erreurs et d'invraisemblances" (op.cit.p.51).
Pour donner un happy end à notre article (pas au roman) nous allons utiliser une citation chronologique, après la fin de l'histoire. "Le 24 décembre 1865 "a eu lieu la fondation du Ku Klux Klan à Pujaski (en Tennesse)" (op.cit.p.266). Mais malheureusement il parait que ce dernier a disparu aujourd'hui. Ainsi Venner s'est suicidé en 2013 à l'intérieur de Notre Dame et ce geste est sûrement symbolique.
Notre Sauveur nous avait prevenu à la première édition de "Mon Combat":"Un immense territoire de peuplement autonome...rempli de la race inférieure... sous l'influence d'un métissage prolongé" (cité par Bernard Lugan in "Heia Safari", Pannissières, 2018, éditions "Afrique Réelle", page 155. Cette fois il ne s'agit pas des états Unis mais de la Rhodésie (devenue plus tard Zimbabwe).
écrit par Dionysos ANDRONIS
DIONYSOS - 08/06/2018