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Le passé ne meurt pas - La vie d´un historien

Référence : 105650
10 avis
Date de parution : 9 juin 2016
EAN 13 : 9782372710442
Nb de pages : 172
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Description
Jean de Viguerie nous a fait aimer l'Histoire par la force d'évocation de ses biographies, il nous a fait comprendre les idées des Lumières par l'intelligence de ses essais.
Mais derrière l'historien réputé, il y a l'homme, sa part intime. Et c'est cette vie qu'il dévoile ici pour la première fois. De sa prime enfance à Rome, éduqué par une préceptrice, de ses années d'apprentissage à Saint-Théodard, puis en classe de philosophie avec Louis Jugnet, on devine une éducation propice à l'éveil d'une pensée originale.
Sur le ton du récit, une vie à contre-courant défile sous nos yeux. Né d'une famille royaliste, il devient professeur dans une université qui, quelques mois avant 1968, tourne déjà à gauche. Catholique, il doit affronter une école publique le plus souvent hostile.
Le récit est émaillé de rencontres, comme celle de son maître à la Sorbonne Roland Mousnier, ses confrères René Pillorget et Xavier Martin, le moine Dom Gérard du Barroux. Les événements familiaux apparaissent avec un charme singulier, à l'aune de la vie contemporaine, et l'historien le sait. 
À deux reprises, le chercheur croise la grande Histoire : au moment de la guerre d'Algérie, et lors de mai 1968, qu'il vit de l'intérieur.
La vie d'un écrivain est aussi, comme pour les acteurs, la rencontre avec un public ; et Jean de Viguerie raconte avec truculence les aléas du conférencier face à ses auditeurs.
L'auteur se fait le témoin toujours sensible de son passé intime, à l'inverse des mémorialistes boursouflés. Cet ouvrage est le fil rouge de son oeuvre : le retour de l'historien sur lui-même, à travers l'évocation d'une vie familière bien que révolue. Ces souvenirs sont passés "dans le domaine de tout ce qui ne disparaîtra jamais et que nous retrouverons au dernier jour". 
Jean de Viguerie est professeur émérite des universités. Il est l'auteur de nombreux ouvrages portant sur les XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que sur la période révolutionnaire. Dernier livre paru chez Via Romana : Histoire du citoyen (2014).
TitreLe passé ne meurt pas - La vie d´un historien
Auteur VIGUERIE (Jean de)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution9 juin 2016
Nb de pages172
EAN 139782372710442
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.22
Biographie
Jean de VIGUERIE (1935-2019 )
Jean de VIGUERIE (1935-2019 ) est né à Rome le 24 février 1935. En 1967, il est professeur agrégé d'histoire et assistant à la Faculté de Lettres de Paris. Il restera toujours fidèle à son principe de s'attacher à l'histoire des idées plutôt qu'à l'histoire sociale, comme tous ses confrères « dans le vent » et s'efforcera de former toujours ses étudiants dans ce sens. Voir plus
Critique du libraire
Une autobiographie poignante dans laquelle Jean de Viguerie se raconte simplement et retrace une carrière, un combat, un destin hors du commun. Ses amitiés nous valent des portraits sympathiques de Jugnet, Mousnier, Xavier Martin, Dom Gérard... Une vie au service de la Vérité...
Les avis clients
n historien réputé se penche sur son passé et le fait revivre.
5/5 AFS, n°247, octobre 2016
À partir de la correspondance familiale précieusement conservée, Jean de Viguerie ressuscite les lieux qu'il a aimés, les personnes qui peuplent ses souvenirs ; des pages savoureuses sont consacrées notamment à la maison de famille Le Giponié et aux grands-parents. Dans une belle langue concise et claire — apprise au collège Saint-Théodard de Montauban — l'auteur, avec humour et souvent avec émotion, nous fait visiter son passé afin de l'arracher à l'oubli. De cette vie si bien remplie, si riche, l'auteur tire des enseignements, des réflexions précieuses pour nous, quand il évoque par exemple la condamnation de l'Action Française, la fin de la guerre d'Algérie ou la révolution de mai 1968. Au soir de cette vie de travail acharné (doctorat es-lettres, enseignement universitaire, colloques de Fontevraud, conférences — notamment aux dominicaines enseignantes —), Jean de Viguerie constate qu'il a beaucoup reçu de ses parents, de ses maîtres et que, conscient de la valeur de cet héritage, il a voulu le transmettre tel qu'il l'avait reçu. On peut ajouter qu'il a eu l'honneur d'enrichir lui-même cet héritage par ses travaux de chercheurs et qu'avec humilité, il reconnaît avoir été dans cette tâche « protégé par le Seigneur tout-puissant ». <p align="right">IN <a href= http://afs.viabloga.com/ target=_blank>afs.viabloga.com</a>/
Le passé présent à l'esprit
5/5 Le CHARDONNET N°321, OCTOBRE 2016
Le passé ne meurt pas est l'évocation, en quelques pages choisies du grand livre de la vie de Jean de Viguerie, des êtres qui ont compté pour lui, qui font partie de la trame, du texte que constitue sa destinée. Il la déchiffre avec la méthode de l'historien et l'embellit avec la charité du chrétien, pour mieux la retranscrire. Le disciple de Louis Jugnet et de Roland Mousnier s'est retrouvé maître à son tour et il pèse alors le poids des influences, du labeur personnel, le combat des idées, qui ont jalonné ce temps de grâces et de fidélités. Jean de Viguerie raconte ainsi son enfance, ses études, les grandes figures de sa famille et de celle de son épouse, sa guerre d'Algérie, débarquant innocemment à Alger la veille du putsch des généraux, ou encore le quotidien cocasse des trois semaines passées à l'intérieur de l'université de la Sorbonne, pendant la « révolution » de mai 68, etc. L'auteur peut constater sans forfanterie, au terme de son ouvrage, qu'il n'a pas changé, qu'il est resté, malgré les aléas de la vie, malgré les persécutions de son administration ou des éditeurs qui lui reprochent sa défense de la vérité et son refus du conformisme intellectuel, un homme debout, le gardien d'un héritage qu'il a fructifié et enrichi pour le transmettre à son tour. Car c'est l'un des rôles de l'historien que d'apprendre à ceux qui le lisent à regarder le passé pour mieux saisir ce que l'on est, dans le plan de Dieu, dans la vie sociale à laquelle on participe nécessairement. L'héritage se recueille auprès des hommes, des lieux où l'on a vécu, des grands évé¬nements que l'on traverse. Le temps de la transmission s'écrit ensuite en pages heureuses ou tristes. Il grave ses sillons dans la mémoire de l'historien qui les ressuscite et les analyse pour éclairer ceux qui acceptent de s'en enrichir. On dit des poètes qu'ils abolissent la force destructrice du temps par l'éternel présent de leurs oeuvres. L'histoire bien racontée n'est-elle pas, plus qu'une science, une forme de poésie, puisque, avec elle, le passé ne meurt pas et affleurent dans son récit, au-delà des événements contingents, les préoccupations les plus nobles de l'homme ? Mieux qu'une autobiographie, le livre de Jean de Viguerie résonne, lorsqu'on l'a reposé, comme une réflexion profonde sur la vie, sur l'homme et son éternité. Qui, mieux qu'un historien, est en mesure de repasser sa propre vie, sous le regard interrogateur, l'oeil avisé, exercé, qui donne aux événements un sens, une intelligence, qui sait rendre l'hommage dû aux personnes, manifester la gratitude pour les bienfaits reçus, qui sait mettre en perspective les traces léguées par les ancêtres, correspondance, photographies, traditions orales et ainsi ressusciter les hommes et leurs idées ? <p align="right">Abbé Philippe Bourat <a href= http://www.saintnicolasduchardonnet.fr/ target=_blank>www.saintnicolasduchardonnet.fr</a>
Réponse à Siegfried
5/5 Un ami de Chiré .
Je désapprouve totalement votre message qui est totalement hors sujet ; on vient ici pour commenter les livres et non pour débattre d'idées ...etc .Vous semblez oublier que " Chiré " touche des correspondants divers qui , au-delà des divergences légitimes admirent le travail qui s'y fait , même si nous ne sommes pas toujours d'accord avec le fondateur ou sa succession . Je suis " Fraternité Saint pierre ", je crois être aussi parmi les gros acheteurs ( dans les premiers selon Jean Auguy lors d'une conversation il y a 7 ou 8 ans ! ) Votre message me donnerait envie de fuir mais on ne quitte pas ainsi une relation de 25 ou 30 ans ! " Chiré " est une maison qui vit du commerce ne l'oubliez pas et ne venez pas nuire à sa politique. Donner, par exemple , 3 étoiles à un livre qui en mérite 5 à cause d'un message qui ne plait pas est ridicule ! Le livre de Jean de Viguerie est à lire par tous les amis de notre grande famille .
Un passeur de l'histoire ...
5/5 Valeurs Actuelles.
.----. Il y a des autoroutes longilignes, qui vous conduisent droit et vite vers un objectif bien précis. Il y a des itinéraires plus rares et plus escarpés qui vous mènent à un panorama à couper le souffle, à quelque splendeur architecturale qui vous rapproche du divin. Et puis il y a les chemins de traverse, que l'on arpente sans objectif, seulement parce que le hasard les a mis devant vos pas: ils ne parcourent pas forcément des paysages sublimes, ils ne conduisent pas à quelques buts prestigieux, mais on a plaisir à s'y promener, parce qu'ils dégagent ces senteurs savoureuses des sentiers de campagne, parce que leurs tours et détours intriguent, parce qu'on y découvre maintes menues merveilles qui, pour peu qu'on ait l'âme bucolique, vous touchent et peuvent même vous conduire à une inattendue contemplation. Si un livre est un chemin que l'auteur vous invite à parcourir en sa société, le petit livre de souvenirs que l'historien Jean de Viguerie vient de publier, sous le titre Le passé ne meurt pas, appartient assurément à cette dernière catégorie. La forme en est modeste et paisible; le ton sans fanfaronnade, précis et posé, même lorsqu'il s'agit d'événements douloureux, et toujours discrètement irrigué d'un humour d'autant plus savoureux qu'il ne se pousse pas du col. Modeste, la matière l'est tout autant. Le spécialiste de l'éducation sous l'Ancien Régime, le biographe de Louis XVI et de Madame Elisabeth, l'auteur en "bouquins" d'Histoire et Dictionnaire du temps des lumières ne retrace pas son itinéraire intellectuel; il a été un passeur de l'histoire, pas l'un de ses acteurs: les souvenirs qu'il livre ici ne laissent que très rarement entrer le vent de la grande histoire (guerre d'Algérie, mai 68). S'il fait revivre les maitres qui ont compté pour lui (Louis Jugnet, Roland Mousnier), on y croise surtout des aïeux disparus, des vieilles tantes inconnues, des figures aussi pittoresques qu'anonymes, et surtout l'odeur d'un vieux temps qui est celui de son enfance et de sa jeunesse mais qui paraît aujourd'hui, à ceux qui ne l'ont pas connu, aussi lointain que l'Ancien Régime, tans les façons d'être et de faire ont subi de bouleversements en l'espace de quelques générations. C'est donc avec une nostalgie amusée que l'on croise, au fil de ce délicieux petit livre, un curé de campagne pieux et distrait qui, heurtant une vache égarée tandis qu'il lisait son bréviaire, laisse échapper un "pardon Madame"; une arrière-grand-mère qui se fait conduire dans les paroisses éloignées, pour pouvoir communier malgré son abonnement à l'Action Française; des familles qui pratiquent "la politesse des cimetières" en allant saluer, après les tombes familiales, celles des familles amies; une grand-mère obsédée de "l'odieuse question bonne", cette difficulté croissantes à trouver des domestiques capables; des vieilles tantes célibataires qui, durant la guerre, ouvrent toute grande leur maison à la campagne à toutes sortes de réfugiés; une ancêtre jeune mariée qui, découvrant la bibliothèque d'un aïeul révolutionnaire emplie d'ouvrages des lumières, jette au feu tous ces livres impies à l'exception de l'encyclopédie de d'Alembert et Diderot, "jugeant sans doute qu'un dictionnaire c'est toujours utile". L'auteur brosse un portrait savoureux des auditoires de ses conférences, décrit presque avec sympathie l'occupation de la Sorbonne, qu'il vécut en ennemi de l'intérieur pour protéger un centre de recherche des velléités destructrices des Katangais, narre les aléas que valut à sa carrière universitaire la fidélité de son antigaullisme et son peu d'appétence pour les billevesées progressistes. Il eut aussi à entendre siffler les balles de son propre camp, coupable qu'il était d'avoir suggéré, dans son livre les Deux Patries, que la perversion révolutionnaire du patriotisme avait sans doute tué la France. On lui objectera avec sympathie, sans souci de le convaincre, qu'un pays où s'écrit un tel livre, ou il trouve un éditeur et sans doute un public, est un pays qui n'est pas tout à fait mort et qui n'aspire qu'à revivre. [ signé Laurent Dandrieu dans " Valeurs Actuelles " du 26 mai 2016 ]
Le passé ne meurt pas.
5/5 Présent, n 8622 4 juin 2016 p 5
SCRUTER LE PASSÉ : rien d'étonnant chez Jean de Viguerie. Auteur de plus d'une douzaine d'ouvrages consacrés à l'histoire des idées politiques à la fin de l'Ancien Régime et sous la Révolution, ses travaux ont parfois suscité la polémique. Ainsi des Deux patries, riche étude de l'idée de patrie en France. Dans le camp national, cette publication fit l'effet d'une bombe. Pourtant, Jean de Viguerie est avant tout un historien consciencieux, attaché aux sources. Il est aussi un enseignant, un transmetteur. Professeur émérite des Universités, il prend à nouveau la plume pour évoquer « le jeune passé » : le sien. Le Passé ne meurt pas est donc avant tout un livre de souvenirs. On y suit l'auteur depuis sa naissance à Rome, sous l'ère mussolinienne, jusqu'à sa retraite actuelle, dans le Midi. Issu d'une famille obstinément catholique et royaliste, Viguerie est formé par les bons tuteurs. D'abord au collège Saint-Théodard, où « la foi est gardée ». “ On sort mécréant de beaucoup de collèges catholiques, pas de Saint-Théodard.” À Toulouse, surtout, il est, dès 1950, l'élève du grand professeur thomiste Louis Jugnet. D'ailleurs, son lycée jouxte l'église des Jacobins où, depuis 1369, sont conservées les reliques du Docteur angélique. À Toulouse, Viguerie ne fait pas qu'étudier, il milite à l'Action française, vend le journal, lit les chroniques de Boutang et professe « l'urgence du retour du roi ». Royaliste, il l'est assurément. Et maurrassien ? Oui, mais d'abord par « hérédité et compassion » ; compassion pour le vieux maître de Martigues... Il est longuement question de la famille de l'auteur. Viguerie dresse un superbe portrait de sa grand-mère, demeurée abonnée à l'AF en dépit de la condamnation de 1926. C'est « une résistante », car « elle s'oppose de toutes ses forces à la détestable république ». Puis vient le temps de la guerre d'Algérie. Viguerie est appelé, comme tous les Français de son âge : cela n'était-il pas évident ? Aujourd'hui, il juge le service militaire obligatoire « tyrannique », car arrachant les hommes à leur terreau naturel et faisant d'eux des citoyens-soldats. Il fréquente des militants de l'OAS, assiste à la douleur des pieds-noirs. L'Algérie abandonnée, la vie reprend son cours. Nommé à la Sorbonne, Viguerie est le disciple de Roland Mousnier. Nous sommes à la veille de 1968. Fauteur est sans concessions : « Ceux de mai 68 ont obtenu l'utopie tant souhaitée », laquelle « a rendu les suivants stupides et analphabètes ». Jean de Viguerie revient sur les épisodes marquants et les souvenirs d'une vie où il a « beaucoup reçu » et tâché de « former de jeunes esprits aux études historiques ». Ce héraut de la fidélité est-il un proscrit ? Que l'on ne s'émeuve point : « La République le regarde de travers, mais il n'est pas certain qu'elle ait raison de lui. » Ce génie des lettres a du panache. <p align="right">Tugdual Fréhel <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
La tolérence !
5/5 Le Salon Beige.
.----. Jean de Viguerie et Radio Notre-Dame, "ces champions de la tolérance chrétienne" .******. Le-passe-ne-meurt-pas L'historien Jean de Viguerie, professeur émérite des universités, auteur de nombreux ouvrages portant sur les XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que sur la période révolutionnaire, vient de publier l'histoire de sa vie, Le Passé ne meurt pas. De sa prime enfance à Rome à sa carrière de professeur à l'université, de la Guerre d'Algérie à Mai 68, de la Sorbonne à Angers, de la mort de Pie XI à l'élection de Paul VI, en passant par ses années d'apprentissage à Saint-Théodard, son apprentissage de la philosophie avec Louis Jugnet, Jean de Viguerie retrace en même temps la vie politique et ecclésiale de son époque. .******. Il raconte aussi ses conférences, ses interventions dans les médias et sa censure dans la presse : "Passons à l'audio-visuel. Mon premier et dernier entretien à Europe 1 date de 1978. Cette même année je fus invité deux fois sur la 3. Après ? Après rien. Des cousins, des amis s'étonnaient : "Pourquoi, me disaient-ils, ne vas-tu pas chez Pivot ?" Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il ne m'a jamais invité. .******. Le mieux dans le genre "Je ne te connais pas" est sans doute Radio Notre-Dame. Ces champions de la tolérance chrétienne m'invitaient quand ils croyaient ne pas pouvoir faire autrement. Par exemple, en 2010, lors de la réédition de L'Elise et l'éducation. Ce fut la dernière fois. Pour ma biographie de Madame Elisabeth (Le Sacrifice du soir), ce fut Fréquence Protestante qui m'invita." [ Michel Janva, Le Salon Beige - Posté le 6 juin 2016 à 08h41 ]
Des pépites ...
5/5 Famille Chrétienne .
.----. Jean de Viguerie, historien des Deux patries et biographe de Louis XVI, jette un coup d’œil sur son passé. Savoureux et instructif. À ses proches qui lui demandaient quand il écrirait ses mémoires, Jean de Viguerie a longtemps répondu, avec un sourire, qu’il n’avait pas besoin de le faire puisqu’il n’avait rien à cacher… Aurait-il cédé à son entourage?? Pas tout à fait, puisque, précise-t-il dans son avant-propos, il n’a pas écrit ses mémoires – récit continu –, mais un recueil de souvenirs épars. Ces souvenirs, on en avait eu un avant-goût dans Itinéraire d’un historien (éditions DMM), où pour la première fois l’auteur livrait des anecdotes personnelles. C’était caustique, plein d’ironie et d’humour, et cela nous donnait envie d’en savoir plus. Nous voilà servis. Jean de Viguerie n’est pas seulement un historien. C’est un écrivain et un conteur. Dans un style classique, simple et direct, il évoque son enfance à Rome, sa jeunesse à Toulouse, son service en Algérie, sa carrière universitaire, ses livres les plus marquants… Ce faisant il fait revivre un monde révolu. Les souvenirs de sa scolarité paraîtront exotiques à beaucoup. Il évoque ses cours de grec, «?cette langue si fluide, si coulante et qui permet d’exprimer toutes les subtilités?», ou bien ce professeur de français qui «bannit les phrases tarabiscotées, le pathos, le sentiment, le vocabulaire prétentieux». À l’époque les punitions sont sévères, certaines pratiques paraîtraient insupportables aujourd’hui… Et pourtant le professeur de maths, devant sa «?nullité?», lui demande de dessiner, pendant les cours, des portraits de Descartes et Pascal, afin d’illustrer la classe de mathématiques. «A-t-on jamais vu ici un tel exemple de libéralité professorale??», se demande l’auteur. L’historien revient sur Mai 68, durant lequel il est assistant de Roland Mousnier, seul professeur de la Sorbonne à avoir maintenu son cours. Avec quelques confrères, il monte la garde, parlementant avec les insurgés quand ceux-ci jettent des livres par la fenêtre… Un poste idéal pour observer le moteur de la révolution soixante-huitarde, avec ses « comités », ses «collectifs», ses «AG»… C’est l’une des pépites de ce livre qui se lit comme un roman. [ Charles-Henri d'Andigné dans " Famille Chrétienne " numéro 1199 du 7 au 13 mai 2016 ]
Impatience !
5/5 Jean Saumur 49
J'attends avec impatience ce livre que je viens de commander. L'auteur est probablement notre plus grand historien en vie. Et il défend des idées contre-révolutionnaires .
Confirmations sauvages ? Réponse à Aletheia
3/5 siegfried
420 membres à la Fraternité Saint Pierre ? 420 qui se taisent, 420 qui cherchent toujours le compromis entre la Vérité et l'erreur. 420 dont les modes du monde pourraient avoir à rougir. 420 qui tapent sur la fidélité à la doctrine sans laquelle l'obéissance n'existe pas. 420, le nombre n'est pas flatteur..., qui préfèrent considérer la personne du pape et non son enseignement... Terra terra, quand tu nous tiens...
Le passé ne meurt pas
3/5 ALETHEIA N 247 5 JUIN 2016 P 4
Jean de Viguerie livre ici des souvenirs de sa vie. Depuis sa naissance à Rome, en 1935, jusqu'à l'accueil fait à ses livres, en passant par l'évocation colorée, et souvent drôle, de sa famille, de ses études, de sa carrière universitaire, de son 2e métier de conférencier. Le ton est celui du récit, agréable à lire. Jean de Viguerie prévient dès son avant-propos : « Je n'écrivais pas mes mémoires. Au récit continu j'ai préféré une suite d'épisodes » (p. 10). L'évocation de certaines figures familiales relève, selon les cas, de l'anecdote ou de devoir de piété, mais comme l'auteur est historien il sait noter le détail qui rend ses pages intéressantes pour tous (par ex., p. 31, le « nouveau santon » qui fait son apparition dans les crèches de France à la Noël 1942). Quand il évoque les épisodes historiques dont il a été le témoin direct — la guerre d'Algérie en 1961-1962 et l'occupation de la Sorbonne en mai 1968 —, il livre un témoignage précieux. On lira d'autres évocations intéressantes : la « résistance » au catéchisme officiel à Angers, les confirmations « sauvages » — il n'emploie pas ce qualificatif — de Mgr Lefebvre, les conférences chez les Dominicaines enseignantes de Fanjeaux, public qui n'était pas « accommodant » et exigeant, mais attentif. Y.C.