Petite vie de Charles de Foucauld Parallèlement aux éditions Parthenon, les éditions Via Romana proposent, elles aussi, l'hagiographie écrite par René Bazin, sous le titre de Petite vie de Charles de Foucauld. Comme l'expliquait le fils, Nicolas René-Bazin, dans l'édition originale de 1937 : « Ce livre est formé des éléments essentiels de l'ouvrage de mon père intitulé Charles de Foucauld explorateur du Maroc, ermite au Sahara, publié en 1921 et dont 135 éditions de 1 000 volumes n'ont pas épuisé le succès. »
La biographie publiée en 1921 fut en effet un best-seller ; volumineuse, elle accéda à un autre public sous cette forme abrégée.
On commémorera le 1er décembre prochain (et non le ler septembre comme malencontreusement indiqué sur la quatre de couverture) les cent ans du martyre du Père de Foucauld.
Présent bien sûr y reviendra.
www.present.fr
Présent, 1er octobre 2016, n°8705 - 10/10/2016
Charles de Foucaud Charles de Foucauld naît en 1858 au sein d'une famille périgourdine. Orphelin à l'âge de six ans, il est élevé par son grand-père, et perd la foi à seize ans. Élève à l'école militaire de Saint-Cyr, puis à l'école de cavalerie de Saumur, il devient officier et mène une vie dissolue.
En 1882, il part en exploration au Maroc, déguisé en rabbin. Cette périlleuse expédition lui vaut la médaille d'or de la Société Française de géographie. De retour à Paris, son âme aspire à trouver Dieu. Il rencontre, en 1886, l'abbé Huvelin, et se convertit. Désirant désormais imiter Jésus à Nazareth, Foucauld entre en 1890 à la Trappe de Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche, puis se rend à Akbès, en Syrie. En 1897, il vit en ermite à Nazareth, puis à Jérusalem.
Il revient à Notre-Dame-des-Neiges pour suivre des études de théologie, et est ordonné prêtre, à Viviers, en 1901. Afin d'apporter la présence eucharistique aux régions non-évangélisées du Sahara, il s'établit à Beni-Abbès, puis dans le Hoggar, à Tamanrasset. Le 1er décembre 1916, le Père de Foucauld, « le frère universel », est assassiné par des Touaregs. Il est béatifié en 2005.
La biographie de René Bazin révèle une personnalité remarquable, au destin exceptionnel et à la spiritualité profonde.
À partir de l'édition originale imposante de 1921, René Bazin, de l'Académie française, publie avec imprimatur du 19 septembre 1926, « une édition remaniée, afin de rendre l'ouvrage plus aisément accessible ».
L'Écho de l'Oranie. N°367, nov-déc 2016 - 05/12/2016
Il retrouve ici sa véritable figure. .----. Nicolas René-Bazin, le fils de René, a rassemblé les éléments essentiels de l'ouvrage de son père ( dont le succès ne s'est pas démenti ) dans ce petit volume, accessible à tous et qui fera tant de bien ! Cent ans après la mort de Charles de Foucauld, il était nécessaire de rééditer cette biographie qui remet en place les idées reçues sur ce saint homme dont les actes ont bien souvent été interprétés dans une fausse direction. Il retrouve ici sa véritable figure. *** . POUR QUI CE LIVRE ? Pour toutes les bibliothèques, à partir de 14 ans ; dans un beau format avec des illustrations au crayon, sobres mais agréables. [ Numéro 177-178 ; septembre-décembre 2016 de " Plaisir de Lire " ( 31 rue Godot de Mauroy - 75009 - Paris ) Vous pouvez demander un spécimen de cette revue trimestrielle de littérature et vie chrétienne, de la part de " Chiré " ]
Plaisir de Lire. - 28/03/2017
Deux éditions ? .----. Évidemment, c'est l'année où il faut publier sur le Bienheureux Charles de Foucauld, assassiné le 1er décembre 1916 à Tamanrasset. Mais de là à se précipiter auprès de deux éditeurs pour parler du même livre de René Bazin, écrit en 1921, il y a peut-être une marge !
Nous avons reçu celui des Éditions Parthénon : Charles de Foucauld, explorateur, ermite au Sahara, sans préface, sobre mais bien documenté (en particulier sur son exploration du Maroc, que les spécialistes ont admirée), avec beaucoup de photos et une petite carte du Maroc. À la place d'une préface, on trouvera une dizaine de pages sur l'auteur.
Le second, chez Via Romana, s'intitule Petite vie de Charles de Foucauld, avec couverture illustrée en couleurs. Il comporte une préface du cardinal Poupard, sans photo, mais deux cartes, une petite du Maroc (pour l'explorateur) et une plus centrée sur l'Algérie et le Sahara, avec des illustrations, aux extrémités des chapitres...
Alors, disons que si le livre édité par Via Romana est plus aéré et peut-être plus accessible aux jeunes lecteurs, les adultes seront plus attirés par le livre des éditions Parthénon, qui donne beaucoup plus de détails. Dans les deux cas, bien évidemment, on y retrouve les principales étapes de sa vie: sa naissance à Strasbourg en 1858, sa jeunesse, malheureuse dans la mesure où Charles perdit sa mère, puis son père à l'âge de 6 ans. Il fut donc élevé avec sa sœur Marie par son grand-père de 70 ans à l'époque, trop indulgent bien que colonel en retraite et qu'on aurait imaginé plus ferme devant les colères de Charles. La guerre de 1870 les chassa d'Alsace pour la Suisse et Nancy, en 1872. C'est alors que, laissé à lui-même, il perdit la foi. Mais "j'ai retiré de cet internat une si profonde estime pour les Jésuites que, même au temps où j'avais le moins de respect pour notre sainte religion, j'en conservais toujours une très profonde pour les religieux et ce n'est pas un petit bien."
Nous passerons rapidement sur sa vie militaire, depuis son admission à St Cyr en 1876, où il mena grand train et eut une vie très dévergondée, mais frustrante. En 1882, son extraordinaire expédition, scientifique et sociologique, au Maroc décida de son engouement pour l'Afrique du Nord, le désert surtout.
Sa conversion "miraculeuse" fut commencée, comme chacun sait, chez sa tante où il rencontre l'abbé Huvelin, né en 1838, homme très humble, très simple, très homme d'oraison et de mysticisme. Après des essais infructueux à la Trappe, Charles voyage en Terre sainte, il entre en retraite en 1900 à Notre-Dame des Neiges, près de St Laurent des Bains, en Ardèche. Il est ordonné prêtre en juin 1901 et demande aussitôt à partir pour le Sahara.
Les Éditions Parthenon vont alors nous faire vivre, sur presque 300 pages, les détails d'une vie d'ermite (et de catholique français patriote), jusqu'à ce fatal jour du 1er décembre, où une vingtaine de fellagas voulurent prendre le marabout comme otage, tout en pillant le fort Motylinski. Ils recrutèrent quelques Harratins, parmi ceux-là même que le Père soignait, en particulier un cultivateur nommé El Madani. Le Père ouvrit la porte à celui qui avait répondu être le postier de Motylinski. On lira les dépositions du domestique noir, Paul, pour terminer par cette panique qui prit les Touaregs à I'annonce de l'arrivée des militaires du fort. Le gardien du Père eut probablement peur et se débarrassa ainsi de son captif en le tuant à bout portant. Voilà la récompense que reçut le Père pour s'être dévoué pour ces populations perdues dans le désert.
En conclusion, nous recommandons le livre de Parthénon pour les adultes et proposons celui de Via Romana plutôt pour les jeunes de 12 à 16 ans. [Signé " JdS " dans Action Familiale et Scolaire, n°248, décembre 2016 ]
Action familiale et scolaire . - 05/03/2018