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N° 86 (nouvelle série), juin 2018 : ES 1025 de Marie Carré - Entretien avec Hermine Nouvel de La Flèche

Référence : 97037
Date de parution : 11 juin 2018
EAN 13 : 0000000970372
Nb de pages : 32
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Description
SOMMAIRE : 

- Éditorial (par Jérôme Seguin) (p. 2 de couverture)
- ES 1025 ou les mémoires d'un anti-apôtre, de Marie Carré. Entretien avec Hermine Nouvel de La Flèche (propos recueillis par Jérôme Seguin) (p. 2)
- Les cadeaux de Tante Anne (la bibliothèque des petits Chouans) (p. 20) 
Il était une fois... Sainte Catherine de Sienne : Je veux ! (1347-1380) (de Mauricette Vial-Andru) - Prier un été avec les saints au jour le jour (de l'abbé Patrick Troadec). 
- Les Trois peines d'un rossignol, de René Bazin (par Claude Jacque) (p. 22)
- Le Miroir sans retour, de Reynald Secher (par M. Savigny) (p. 23)
- La Vie dans un château médiéval, de Frances et Joseph Gies (par François Delbe) (p. 25)
- L'Heure du royaume de France est-elle venue ? du père Michel Viot (par Cl. J.) (p. 26)
- Courtes recensions et notes de lecture (par J. S.) (p. 28)
- Un éloge de la femme - un texte d'Alphonse Toussenel - (par J. S.) (p. 31).
Critique du libraire
ÉDITORIAL :  

Denis Tillinac a publié, en 2011, un Dictionnaire amoureux du catholicisme (Éd. Plon), affichant ses convictions dont il n'a jamais fait mystère, il faut lui en savoir gré. Il en a récemment donné la confirmation, dans sa chronique « Vu de ma fenêtre » (dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, du 31 mai 2018) relatant les circonstances de son assistance à la messe du dimanche de la Pentecôte, en la cathédrale Notre-Dame de Paris : « Il fallut faire la queue pour entrer, dit-il, ça me changeait des offices dans l'église de mon village où, d'ordinaire, nous sommes une petite quinzaine, presque tous hors d'âge (...) La messe fut magnifique, les cantiques en latin ressuscitaient les ferveurs de mes tendres années d'enfant de chœur ». Fort bien, et tant mieux, mais parallèlement Tillinac dresse un constat dramatique, puisqu'il met en regard cette splendide cérémonie avec les « scories et turpitudes du temps présent, qui n'est pas le plus folichon ». 

Or, très récemment, est paru un autre ouvrage, surprenant celui-là : Comment notre monde a cessé d'être chrétien. Anatomie d'un effondrement (Éd. du Seuil), écrit par un professeur d'histoire contemporaine à l'université de Paris III-Créteil, qui n'est pas spécialement connu pour être qualifié d' « intégriste » ou de « traditionaliste ». Analysant ce volume, Laurent Dandrieu (un confrère de D. Tillinac), dans la même publication Valeurs actuelles (numéro du 24 mai), en a exposé le résumé du contenu en ces termes : « un ouvrage d'une limpidité dévastatrice qui ausculte l'effondrement du catholicisme en France et pointe un événement déclencheur : le Concile et les modifications pastorales qui en sont issues ». Ce livre apporte la réponse imparable aux regrets exprimés par Tillinac sur l'indigence « des offices dans l'église du village », or nous n'avons jamais entendu dire ou lu que ce dernier avait exprimé quelques réserves à l'égard du Concile... 

Pour notre part, depuis la naissance de notre publication, en 1966, dès la première année qui a suivi la clôture du Concile, nous avions immédiatement partagé les réticences prononcées à l'encontre des réformes par nombre d'écrivains, historiens, journalistes, liturgistes, laïcs ou ecclésiastiques (Madiran, Salleron, Mgr Lefebvre, l'abbé Coache et tant d'autres). Nous-mêmes à Chiré, avions publié, en 1971, un livre qui fut un des premiers à éclairer l'opinion, La Révolution liturgique, écrit par Jean Vaquié, « un travail remarquable qui montre la subversion progressiste à l'œuvre dans l'Église, par le biais de la réforme liturgique ». Bien entendu, cet ensemble de critiques et de réserves est resté confiné dans une petite sphère tournée en dérision par les « têtes pensantes » et les responsables de la hiérarchie catholique, nous traitant de retardataires, intégristes et bien d'autres épithètes très désobligeantes. 

Deux années plus tard (1973), nous avons également publié un remarquable petit livre de Marie Carré, ES 1025, qui vient de faire l'objet d'une réédition pour laquelle nous avons demandé à Hermine Nouvel de La Flèche de nous présenter le contenu dans un entretien qu'il faut lire, étudier et méditer (pages 2 à 18). En effet, elle le désigne comme « poignant document qui explicite la trahison interne savamment orchestrée pour l' " auto-démolition " de l'Église (...) révélant le véritable fond des choses et des changements opérés par Vatican II et les modernistes (...) ES 1025 est un condensé de toutes les nouveautés enseignées ici ou là, à partir des années 1930 environ. Les textes incriminés n'ont absolument pas été inventés. Il décrit le programme des francs-maçons et des communistes pour détruire l'Église ». 

Pourquoi donc, tant de catholiques n'ont-ils pas voulu admettre ou reconnaître la réalité ou la vérité des faits ? Combien nous ont fait le reproche de sombrer dans le risque de schisme ou d'avoir la prétention de fonder une « Petite Église » ! Ils ont bien, eux aussi, constaté les dégâts, mais ont affirmé qu'il fallait « interpréter le Concile à la lumière de la tradition » ! Il faut bien constater, aujourd'hui encore, que nous sommes en partie toujours persécutés, puisque nous n'avons, le plus souvent, pas accès aux églises et autres lieux de culte paroissiaux, du fait de nos prises de position dites intransigeantes ! 

Nous ne désespérons pas de parvenir à convaincre les hésitants et insistons pour qu'ils prennent connaissance du contenu du livre de Guillaume Cuchet qui a réalisé une « analyse sociologique historique », montrant de façon probante, appuyée sur des données techniques et statistiques que nous sommes bien confrontés à un effondrement, un écroulement de l'ensemble des structures ecclésiastiques. Surtout et avant tout il faut lire l'entretien concernant ES 1025 qui permet de mesurer combien ce que déplore Tillinac dans son article est exposé avec tous les détails et les preuves dans le livre de Marie Carré. C'est assurément un petit ouvrage indispensable permettant de porter un jugement serein et objectif sur ce que subissent et doivent supporter les catholiques et ne plus s'obstiner à se réfugier dans les seules raisons sentimentales ou de stricte obéissance à la hiérarchie en place. 

Il en va, assurément, de notre salut éternel, si tant est que cette notion soit encore enseignée dans l'Eglise aujourd'hui !  

Jérôme SEGUIN