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Atlas historique de l´Afrique - Des origines à nos jours

Référence : 98484
3 avis
Date de parution : 26 septembre 2018
Auteur : LUGAN (Bernard)
Collection : ROC.HISTOIRE
EAN 13 : 9782268096445
Nb de pages : 424
25.90
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Description
Des origines de l'Homme aux conflits d'aujourd'hui, au fil de 250 cartes accompagnées de notices explicatives, cet atlas inscrit sur la longue durée, fait le bilan des connaissances historiques autour du continent africain à travers les permanences et les ruptures qui expliquent les crises actuelles et qui permettent d'annoncer celles de demain.
Cet ouvrage, sans équivalent, est l'outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes historiques et ethniques qui fondent la géopolitique de l'Afrique, ou plus exactement des Afriques, et sans la connaissance desquelles tout ce qui est dit ou écrit sur ce continent relève de l'artificialité. 
Bernard Lugan a écrit plus de 30 ouvrages consacrés à l'Afrique. Il est universitaire et expert auprès du TPIR (ONU). Il fut professeur à l'École de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue par internet l'Afrique Réelle.
TitreAtlas historique de l´Afrique - Des origines à nos jours
Auteur LUGAN (Bernard)
ÉditeurROCHER (EDITIONS DU)
Date de parution26 septembre 2018
Nb de pages424
CollectionROC.HISTOIRE
EAN 139782268096445
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)23
Largeur (en mm)170
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)1.17
Biographie
Bernard LUGAN (1946 - )
Bernard LUGAN (1946 - ) Bernard Lugan est né le 10 mai 1946, à Alger.
Docteur en histoire et docteur ès lettres, il est maître de conférences à l'université de Lyon III et s'est spécialisé dans l'histoire de l'Afrique
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Les avis clients
Une boucherie diplomatique !
5/5 Salon Beige .
.----. Franck Abed a lu cet ouvrage du spécialiste de l’Afrique : Bernard Lugan a écrit plus de 30 ouvrages consacrés à l’Afrique. Il est universitaire et expert auprès du TPIR (ONU). Il fut professeur à l’Ecole de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Par ailleurs, il dirige la revue numérique l’Afrique Réelle. Avec la publication de cet atlas, Lugan dresse un bilan des connaissances historiques au sujet du continent africain. Il y décrit les permanences et les ruptures qui expliquent en grande partie les crises actuelles. Elles permettent également de prévoir celles de demain. Concrètement, des origines de l’Homme aux conflits tribaux d’aujourd’hui, nous pouvons suivre l’histoire de l’Afrique en parcourant les 250 cartes parfaitement légendées. Au sujet de la cartographie, rappelons ce qu’écrit le professeur Hubert Deschamps en 1971 : ? « Les nouvelles frontières tracées en Europe sur des cartes à petite échelle, parfois fausses, étaient le plus souvent des lignes droites ou des cercles, toute une abstraction géométrique ne tenant pas compte des peuples, le plus souvent ignorés. De là, des découpages à la hache, une boucherie diplomatique ». Ce constat est sans appel. Deschamps ajoute : ? « Une Gambie anglaise taillée dans les peuples wolof et mandingue accordés à la France. Les Evhé coupés en deux tronçons, anglais et allemand (Ghana et Togo). La création artificielle de grands ensembles comme le Nigéria, le Tchad, le Soudan, groupait dans les mêmes frontières des peuples du Nord, anciens esclavagistes et les peuples du Sud qu’ils avaient rançonnés ; les premiers, musulmans, n’avaient eu aucun scrupule à lancer des raids chez les seconds païens. De là, des souvenirs qui les portaient assez peu à vivre ensemble. » C’est une longue citation, mais nous nous estimons nécessaire de la produire pour comprendre « le péché originel » de l’Afrique, comme l’analysait Deschamps il y a presque 50 ans. Lugan estime, et nous le rejoignons, que « ce constat est licite dans ses grandes lignes ». Toutefois, il apporte une précision fondamentale : ? « Cependant, à y regarder de plus près, les réunions de nombreux peuples au sein de la même entité administrative posèrent peu de problèmes tant qu’ils furent soumis à un même maître étranger. Les difficultés apparurent lors des indépendances, quand l’ethno-mathématique démocratique donna la victoire aux plus nombreux. D’où les problèmes qui se posèrent avec les peuples minoritaires. » Nous l’avons compris, les logiques politiques européennes et le découpage arbitraire de l’Afrique qui ne prenaient pas en compte les spécificités ethniques, linguistiques et religieuses donnèrent naissance à de véritables bombes à retardement. En définitive, tant que l’Européen était là pour administrer des peuples différents sous une même autorité, les complications et clivages ne se montrèrent pas si importants. Mais une fois l’indépendance obtenue, les différents groupes ethniques se livrèrent à des conflits impitoyables dont l’écho se fait encore entendre aujourd’hui. En même temps, il nous faut tout de même reconnaître que vouloir faire vivre des esclavagistes et des esclaves au sein de la même entité politique et territoriale, étaient aussi intelligent que de travailler à la cohabitation des animistes, des païens et des musulmans… L’auteur rappelle à juste titre que ? « la brève parenthèse de moins d’un siècle que fut la colonisation, et qui s’ouvrit dans les années 1880 pour s’achever dans les années 1950, perturba en profondeur les équilibres continentaux. La conquête coloniale se fit en effet généralement à l’avantage des pôles littoraux avec lesquels les Européens avaient noué de séculaires relations et qui, dans bien des cas, avaient été leurs partenaires durant l’époque de la traite esclavagiste. » Il précise également que « les Empires qui résistèrent à la colonisation, furent défaits au profit des populations qu’ils dominaient. » Le dominé devenait le dominateur et il n’entendait pas faire table rase du passé. Comme l’explique très bien Lugan : ? « Sur les décombres de ces empires ou sur les mosaïques ethniques régionales, les tracés coloniaux ont plaqué un artificiel maillage à l’intérieur duquel les Etats post-coloniaux ne sont le plus souvent que des coquilles juridiques vides ne coïncidant pas avec les patries charnelles qui fondent les véritables enracinements humains. » Il s’agit d’une analyse imparable. Pour saisir l’Afrique dans ses particularités humaines et sociales, il convient de ne pas oublier sa géographie. A ce titre nous lisons avec intérêt que ? « sur la carte, le continent africain apparaît comme un bloc de 30 millions de kilomètres carrés. A la différence de l’Asie, de l’Amérique du Nord ou de l’Europe, il ne présente ni vastes échancrures, ni péninsules digitées, ni chapelets d’îles. » L’auteur souligne d’autres spécificités du continent africain : ? « Cet aspect massif est d’ailleurs le seul trait unitaire d’un continent aux milieux profondément individualisés, souvent isolés les uns des autres par des barrières naturelles. » Lugan détaille son propos de la meilleure des manières : ? « Les pluies et les climats permettent de mettre en évidence au moins cinq Afriques : les Afriques des déserts, les Afriques des savanes, les Afriques des forêts, les Afriques des hautes terres et les Afriques tempérées. Chacun de ces grands ensembles est divisés en une infinité de sous-ensembles régionaux. » A l’aune de ces démonstrations, nous comprenons encore mieux le désastre des découpages opérés en dépit du bon sens par les colonisateurs. En ce qui concerne les religions, voici le propos que nous tenons à relever : ? « En dehors de survivances animistes minoritaires et difficile à quantifier, les Africains sont chrétiens ou musulmans. Islam et christianisme sont deux religions importées introduites en Afrique depuis l’extérieur et à des moments historiques différents. » Lugan explique de manière claire et précise le contexte de ces implantations. Là aussi, les différentes cartes proposées permettent de bien comprendre les analyses produites par l’auteur. En plus d’aborder les religions, les ethnies, les langues, la géographie, le climat, Bernard Lugan n’esquive pas le sujet vital de la démographie. Il écrit à ce propos : ? « Avec un taux de croissance voisin de 4%, la population africaine double tous les 20 ans. Dans les années 1950-1960, la population du continent était d’environ 275 millions d’habitants, soit 9% de la population mondiale. Dans les années 1990 les Africains étaient 650 millions, soit 12% de la population mondiale. En 2050, 40% des naissances mondiales seront africaines et en 2100 avec plus de 3 milliards d’habitants, le continent abritera 1/3 de la population mondiale, dont les trois quarts au sud du Sahara. » Ces chiffres donnent le tournis et montrent l’urgence du problème. Bien évidemment il s’agit de projections, et rien ne dit que les courbes des naissances continueront à se maintenir à ce rythme au cours des prochaines décennies. A ce jour, comme l’énonce avec pertinence et clarté Lugan, ? « cette démographie galopante menace les équilibres politiques et produit des masses de pauvres. Elle constitue donc une bombe sociale et politique, car 850 millions d’Africains vivent actuellement dans la pauvreté, des millions d’entre eux ne survivent que par l’assistanat et 150 millions sont à la limite supérieure de la pauvreté. » La situation se montre donc extrêmement préoccupante. Pour prétendre résoudre les problèmes de l’Afrique, il faut déjà commencer par maîtriser les différents aspects de ce vaste continent et ne pas reproduire les erreurs du passé. L’auteur développe avec ampleur et brio une idée que nous approuvons sans réserve : ? « Le développement de l’Afrique demeurera […] une chimère tant que la démographie n’y sera pas contrôlée. En dépit des sommes colossales qui y ont été déversées par les pays riches, au lieu de se développer, le continent africain s’est au contraire appauvri, puisque la croissance économique (entre 1,4% et 1,6% en 2017), y est inférieure à la croissance démographique (3-4%). » Comme souvent, l’argent ne résout pas tout… Bernard Lugan source et référence précisément chaque analyse. Nonobstant la masse considérable d’informations, le chapitrage précis permet de s’y retrouver sans difficulté. La bibliographie présentée en fin d’ouvrages s’avère précieuse pour approfondir nos études. Cet atlas, que nous avons grandement apprécié, peut être considéré comme un outil de référence pour ceux qui désirent connaître, apprendre, étudier les constantes historiques et ethniques qui caractérisent la géopolitique des Afriques. NOTE DE MICHEL JANVA : Ce n’est pas en contrôlant la démographie (et nous aimerions savoir comment) que le développement de l’Afrique sera nécessairement résolu. Or l’Afrique est un continent sous-peuplé. Contrairement à cette idée malthusienne encore répandue, il est nécessaire d’atteindre une masse critique de population pour développer une industrie et de nombreuses autres activités économiques, qui ne peuvent voir le jour qu’avec l’existence d’un bassin démographique conséquent. Par ailleurs, l’Afrique subsaharienne francophone connaît un véritable dynamisme économique, tiré par sa croissance démographique… Ce développement ne pourra également croître que lorsque l’Occident commencera par cesser de piller les richesses de l’Afrique, à commencer par les cerveaux : l’élite africaine est en effet tentée, voire incitée à rejoindre les pays de cocagne occidentaux, privant ainsi leurs pays de leurs compétences. Comme le déclarait un homme politique il y a quelques années, il y a plus de médecins béninois en France qu’au Bénin. Le cardinal Sarah en parle également dans son dernier ouvrage. Le cardinal guinéen dénonce le pillage des ressources naturelles avec la complicité des chefs politiques nationaux. Il dénonce l’hypocrisie de l’Occident et écrit aussi : ? Je pense souvent à la phase abjecte du président Emmanuel Macron lors du sommet du G20 à Hambourg, en juillet 2017 : “Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d’y dépenser des milliards d’euros, vous ne stabiliserez rien”. Comment évoquer l’indépendance des pays africains quand on ose parler de la sorte ? ? ? ? [ Par Michel Janva le 23 mars 2019 sur le Salon Beige ]
Indispensable !
5/5 Faits et Documents .
.----. Aux éditions du Rocher, sortie d'Atlas historique de l'Afrique de l'historien Bernard Lugan, un outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes historiques et ethniques de l'Afrique (250 cartes et notices ) [ Numéro 457 - 1er au 15 novembre 2018 de " Faits et Documents " ]
Réponse aux idées reçues ...
5/5 Boulevard Voltaire .
.----. Sur l’Afrique, tout le monde, ou presque, a sa petite idée ou ses grandes et, forcément, belles idées. Même Nicolas Sarkozy ou Emmanuel Macron ! Idées bien souvent reçues. Reçues au cours des soixante dernières années qui ont suivi la décolonisation. Mais que sait-on vraiment de l’Afrique, hors des lieux communs ou des clichés ? Si on prend la peine de se saisir de l’Atlas historique de l’Afrique, des origines à nos jours que Bernard Lugan vient de publier aux Éditions du Rocher, de le lire, et pas seulement de le parcourir au rythme d’un safari organisé par un tour-opérateur, la réponse tombe sans appel, comme le soleil de midi au Sahara : nous ne savons pas grand-chose, sinon rien, de ce continent. En lisant l’ouvrage de Bernard Lugan, qui fera, à l’évidence, référence, me revient à l’esprit le cours de géographie d’un de nos professeurs de classes préparatoires, il y a quarante ans de cela. Prenez la carte – tout part de la carte, et c’est, d’ailleurs, toute la richesse de l’ouvrage que Bernard Lugan nous offre aujourd’hui avec ces 250 cartes, très claires et démonstratives -, nous disait-il, la carte où sont représentés l’Afrique, le monde méditerranéen, l’Europe. Et retournez cette carte (le nord vers le bas, le sud vers le haut), alors vous comprendrez de quel poids pèse l’Afrique ! Est-il nécessaire de présenter Bernard Lugan aux lecteurs de Boulevard Voltaire ? Rappelons, tout de même, qu’il est l’auteur d’une trentaine de livres sur l’Afrique, qu’il fut professeur aux écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, à l’École de guerre, et qu’il est le fondateur de la revue Afrique réelle. Une revue dans laquelle il présente les réalités africaines selon sa propre analyse et non pas selon les copier-coller ânonnés dans les écoles de journalisme ou instituts d’études politiques ! L’œuvre de synthèse que nous donne aujourd’hui Bernard Lugan dans son Atlas est de la même veine. Profondeur historique, longue durée, réalité ethnographique, telles sont les réalités qu’il prend en compte pour comprendre et nous faire comprendre l’Afrique, ou plutôt les Afriques. L’Afrique à travers la terre et les hommes, d’abord. Et sur la terre, l’homme aime y poser des limites. Alors, pour commencer, Bernard Lugan aborde la question des frontières, question fondamentale pour les Occidentaux, du moins jusqu’à récemment… Et puis, on nous a si souvent dit que les problèmes de l’Afrique venaient du découpage effectué par ces maudits Occidentaux. Cercles, lignes droites, « toute une abstraction géométrique ne tenant aucun compte des peuples », écrivait, en 1971, le professeur Hubert Deschamps. « Ce constat est licite dans ses grandes lignes », reconnaît Lugan. Mais passant à rebrousse-poil sur ce constat, il ajoute : « […] à y regarder de plus près, les réunions de nombreux peuples au sein de la même entité administrative posèrent peu de problèmes tant qu’ils furent soumis à un même maître étranger. » Pas certain, en effet, que l’on trouve ce point de vue dans les copier-coller évoqués plus haut ! Le temps long : une notion qui échappe aux esclaves de l’immédiateté mais que Bernard Lugan nous fait découvrir en découpant l’histoire de l’Afrique en six époques. Des origines à la conquête arabo-musulmane (on l’oublie souvent, celle-là), de la conquête arabe à la découverte portugaise, de la découverte portugaise à la veille de la colonisation, la période coloniale, la décolonisation, la période contemporaine, enfin. Cet Atlas est plus qu’un atlas. C’est une fresque en condensé. Une invitation à aller plus loin, plus profond dans cette histoire de l’Afrique, pour nous véritable terra incognita. Une condition pour entreprendre cette expédition : laisser sur le quai le surplus de bagages pleins à craquer d’idées reçues et de préjugés. Un reproche (en forme de clin d’œil) à cet ouvrage : qu’il ne paraisse qu’aujourd’hui ! Emmanuel Macron l’aurait eu entre les mains dès 2017, peut-être ne serait-il pas allé dire des sottises en Afrique. [ Georges Michel Colonel à la retraite sur Boulevard Voltaire le 08/10/2018 ]