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La philosophie devenue folle - Le genre, l´animal, la mort

Référence : 99434
1 avis
Date de parution : 19 septembre 2018
Éditeur : GRASSET (EDITIONS)
Collection : ESSAI FRANCAIS
EAN 13 : 9782246811930
Nb de pages : 400
20.90
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Description
Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l'animal, de l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique.
Cependant, lorsqu'on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s'aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes.
Si le genre n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les "infirmes", y compris les enfants "défectueux" ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus prometteurs ?
Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L'erreur consiste à vouloir "effacer les limites" : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d'affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l'homme.
TitreLa philosophie devenue folle - Le genre, l´animal, la mort
Auteur BRAUNSTEIN (Jean-François)
ÉditeurGRASSET (EDITIONS)
Date de parution19 septembre 2018
Nb de pages400
CollectionESSAI FRANCAIS
EAN 139782246811930
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)26
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.40
Les avis clients
Un intellectuel honnête
3/5 Lettre de la Péraudière
.----. Jean-François Braunstein est un philosophe des sciences qui fait partie des intellectuels honnêtes qui dénoncent les dérives affolantes du progressisme et du transhumanisme. Conscient des " effets très négatifs que produit une modification radicale de la définition de ce qu'est l'homme " (p. 15), mettant en garde contre une véritable " révolution anthropologique ", l'auteur a réalisé un travail remarquable par la masse des ouvrages lus et décryptés, par la mise en perspective des postulats et des conséquences. Une ironie rafraîchissante s'y trouve à l'oeuvre, et vient démythifier les voix de professeurs renommés de Berkeley, Harvard ou Princeton. Un autre mérite de l'ouvrage est de montrer la haine du corps et du réel qui se trouve au coeur de la pensée et des sentiments de certains adeptes de la libération de toutes frontières, identités et déterminismes. Braunstein décèle ainsi une véritable gnose dans la pensée d'une Judith Butler : pour elle, après Anne Fausto-Sterling, " non seulement le sexe n'existe pas, mais le corps n'existe pas non plus " (p. 75). La haine du corps, " tendance tout à fait massive du monde contemporain " (p. 88), en accord avec les projets du transhumanisme, est bien un refus du réel et de notre finitude au nom de la toute-puissance de la volonté et de la conscience. On peut rester toutefois frustré de ne pas voir le philosophe remonter suffisamment aux causes de telles dérives ; on regrette notamment que la question du rapport entre nature et culture ne soit pas plus étudiée, puisque tel est bien l'un des fondements du débat, avec le refus de toute " loi naturelle ". Ce livre reste néanmoins à recommander, analyse sans concession et confrontation à l'absurde des concepteurs utopiques du prétendu brave New World. [ Signé A.M. dans " Lettre de la Péraudière ", numéro 345 - Pâques 2019 ]