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Saint Vincent Ferrier

Référence : 107228
5 avis
Date de parution : 10 avril 2019
EAN 13 : 9782851902603
Nb de pages : 224
23.00
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Description
Saint Vincent Ferrier est en général très peu connu. 

Pourtant, " quelle est auguste l'oeuvre de cet homme ! De quelle clarté son nom éclaire-t-il l'humanité ! Il a contribué plus que personne, et dans les temps les plus critiques, ceux du grand schisme d'Occident et de la Peste noire, à fléchir la justice divine. " 

Entré dans sa carrière comme un astre bienfaisant, il a passé en faisant le bien, ne laissant nulle douleur inconsolée, nul tombé sans lui tendre les mains. Il a guéri le mal sous toutes ses formes, il a fait partout germer la vie. 

On porte ordinairement à 100 000 le nombre des criminels notoires qu'il arracha au crime. Quant aux pécheurs ordinaires, ils sont innombrables. Sa prédication convertit aussi en masse Juifs et musulmans. Et ces conversions ne furent pas comme on pourrait le croire un feu de paille. Beaucoup même ne se contentèrent pas d'une vie chrétienne ou pénitente ; ils voulurent aller jusqu'à la perfection évangélique. 

La supériorité du christianisme s'imposa flamboyante à tous les regards ». 

L'ouvrage du R.P. Fages parut en 1919, à l'occasion du cinquième centenaire de la mort du saint. Au style simple, précis et enthousiaste, il n'a pris aucune ride. Nul doute que les catholiques y trouveront, spécialement en l'année du sixième Jubilé de saint Vincent Ferrier, beaucoup de lumière et de force. Les périls qui menacent de nos jours l'Eglise et la société ne sont pas en effet sans rappeler les maux combattus par notre saint, « qui soutint le poids d'un monde croulant et le remit en marche, guéri, fortifié, purifié ».
TitreSaint Vincent Ferrier
Auteur FAGES o.p. (R.P. Pierre-Henri)
ÉditeurCHIRE (EDITIONS DE)
Date de parution10 avril 2019
Nb de pages224
EAN 139782851902603
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)15
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.28
Critique du libraire

Réédition revue et recomposée de l'édition de 1919 (parue pour le cinquième centenaire de la mort de saint Vincent Ferrier) et augmentée d'un index des noms cités.
Avec 8 pages de photos couleurs. Préface de l'abbé Bertrand Labouche.
Qui connaît réellement la vie de saint Vincent Ferrier ? Pour combler cette injuste lacune et pour célébrer le VIe centenaire de la naissance au Ciel de l'apôtre des Bretons, les éditions de Chiré rééditent l'excellent ouvrage du Père Fages où toute la vie de ce grand saint défile sous nos yeux, tissée de miracles et de conversions. Dominicain, il prêchera à temps et à contretemps, forgeant là sa réputation, il devient une figure capitale à l'orée du XVe siècle. Il démêle la succession au Royaume d'Aragon et surtout, en plein schisme d'Occident, la succession au Siège de Pierre. Missionnaire dans l'âme, il parcourt des milliers de kilomètres à la recherche de la brebis perdue...

Les avis clients
Une occasion à ne pas manquer pour découvrir ou redécouvrir ce grand Saint
5/5 Fideliter
.----. La réédition de la vie de saint Vincent Ferrier, entreprise par l'abbé Bruno Labouche f.s.s.p.x et les éditions de Chiré, permet d'honorer le sixième centenaire de la mort d'un des plus grands thaumaturges de l'histoire de l'Église. Né à Valence, en Espagne en 1350, Vincent Ferrier entre à 17 ans dans l'ordre des Frères prêcheurs. Ordonné prêtre en 1378, il enseigne la théologie et la philosophie. Déjà quelques miracles viennent parsemer son ministère. Lorsque Pierre de Lune est élu pape en Avignon sous le nom de Benoît XIII, en plein Grand schisme qui voit s'opposer plusieurs papes, il est appelé par celui-ci pour être son conseiller et son confesseur. Le temps passant, il cherchera à mettre un terme au schisme en rappelant ses devoirs à son protecteur. Miné par une maladie dont il fut guéri par le ciel, Vincent reçoit la mission d'aller prêcher à travers l'Europe. Le 22 novembre 1399, ayant quitté Avignon assiégée par les Français qui ne reconnaissent plus l'autorité du pape Benoît XIII et considèrent le siège apostolique vacant, il commence un périple qui débute en Provence et ne s'achèvera qu'avec sa mort en Bretagne, à Vannes, en étant passé en Espagne et en Italie. Partout, il prêche et convertit, transforme les coeurs, suscite l'enthousiasme et le renouveau de la pratique religieuse. Juifs et hérétiques se convertissent sur son passage. Un flot de miracles accompagne ses prédications et sa simple venue. Nouveau saint Jean-Baptiste, ange du Jugement de l'Apocalypse, comme il se désigne, l'infatigable apôtre de Jésus-Christ finit par s'épuiser dans son long périple et meurt à Vannes, le S avril 1419, vénéré comme un saint. La vie de saint Vincent Ferrier publiée par Chi ré constitue un condensé d'une imposante biographie écrite par le père Fages en 1894. Elle est enrichie de corrections, de notes explicatives et de photographies récentes qui permettent de situer les lieux, monuments et représentations des protagonistes de la vie du saint. Une occasion à ne pas manquer de mieux connaître ce grand saint dominicain. <p align="right">Abbé Philippe Bourrat dans Fideliter n° 254 Mars-Avril 2020<a href= https://www.clovis-diffusion.com/ target=_blank>www.clovis-diffusion.com</a>
Numéro 5-2019 de sept.-octobre
5/5 L'ange-gardien .
.----. Réédition d'une histoire populaire de l'apôtre des Bretons dans un style simple, précis et enthousiaste. ( Petite revue sous-titrée vie chrétiene au foyer éditée par la confrérie des Saints-Anges )
Un saint à découvrir !
5/5 AFS
.----. Avant même sa naissance en 1350 à Valence (Espagne), une femme s’était écriée en voyant sa mère : « C’est un ange que vous portez ! ». Vincent accomplit son premier miracle à 9 ans. Ordonné prêtre en 1368, il ne commence sa course à travers l'Europe qu'en 1399. En attendant, il se forme à son futur apostolat, ce dernier n’étant que l'expansion dans les âmes d'une vie intérieure surabondante dans l’intimité divine. Des témoins relatent ses extases, ses visions célestes, sa cellule éclairée d’éblouissante irradiations... 1. Un grand marcheur devant l’Éternel Ses pas le porteront durant vingt ans principalement en Espagne, en Italie, en Suisse et en France. On était au temps de la grande peste noire[2] et de la guerre de Cent ans[3] : il y avait grande misère au royaume de France ! Il est vraiment difficile d’imaginer en 2019 que 300 personnes (appelées « les permanents »), revêtues d’un costume uniforme d’étoffe grossière, se donnant des coups de discipline, pieds nus et psalmodiant, converties sur le champ par le saint, avaient pu tout laisser pour s’attacher à ce prêcheur extraordinaire... Parfois jusqu’à 10 000 personnes l’accompagnaient de plus ou moins loin, selon les nécessités de leur état... Le saint laissait quelques « vaillants de la pénitence » ici dans les monastères relâchés, ou bien là pour fortifier des nouveaux convertis, ou encore là où des ouvriers manquaient pour des œuvres utiles : hôpitaux, églises, ponts... Les malades qu’il guérissait s’enrôlaient au fur et à mesure dans la procession et marchaient avec lui... 2. Ses qualités de pacificateur et de prédicateur Il faut dire que notre saint résout les différends commerciaux et politiques et, du fait de son sens de la justice, inspire une confiance sans borne. Son don de pacification laisse la paix derrière lui et c’est sans doute le bien le plus précieux ici-bas. D’interminables querelles, alors à leur paroxysme, entre guelfes et gibelins[4], sont dénouées grâce à son ascendant[5]. Cet immense prédicateur, homme de devoir, impose les mains pour la guérison, ressuscitant les morts, faisant cesser les sécheresses, les inondations, les épidémies, la peste, nourrissant une foule de 2500 personnes... Plus de 3000 miracles lui sont attribués. Bien que ne connaissant que le latin et le catalan, sa parole opère de perpétuels prodiges de conversion, les gens le comprenant chacun dans sa propre langue. Jamais pareil prédicateur n’avait paru depuis les apôtres ! Par l’ardeur de son prêche et son zèle à instruire le peuple, il éradique massivement les vices (à l’époque, outre l’ignorance religieuse, ce sont le blasphème, l’adultère et le parjure...). Le saint fait une telle impression que tous se convertissent sur le champ. Sa renommé immense le précède partout où il passe ; disons que sa tâche est facilitée par sa puissance thaumaturgique... 3. Conversion des juifs, des musulmans et... des mauvais chrétiens 3.1. En Espagne Au XIVe siècle, l’Espagne subit alors l’invasion musulmane et les Juifs y sont très nombreux. À Valladolid, un célèbre rabbin s’écrie : « Ce moine, qui n’est pas juif, en sait plus long que moi sur le Pentateuque ». Il se convertit et prend le nom de Paul de Carthagène. Le rabbin talmudiste Josué Halorqui propose à notre saint un tournoi doctrinal ; il en sort le fameux Traité pour désaveugler les juifs[6] ; les plus obstinés doivent se rendre. Quatorze rabbins abjurent ; leur exemple entraîne les foules. Un des résultats remarquables de ces conversions en masse fut que « les usures ayant cessé, l’agriculture refleurit partout »[7]. À Dacora, sa parole est si touchante que 500 juifs demandent le baptême après le sermon[8]. À Grenade, « dès la première semaine, 8000 musulmans demandèrent le baptême ». À Cordoue, l’immense mosquée aux 1000 colonnes ne peut contenir les auditeurs. Vincent parle si bien que « l’influence ou plutôt l’oppression des Juifs et des Maures subit une éclipse »[9] . L’Aragon est couvert de synagogues florissantes ; une à une, elles tombent, converties sans violence en sanctuaires catholiques[10]. 3.2. En France Dans le midi, c’est le début des processions disciplinaires qui existent encore de nos jours. À Saint-Étienne, 30 000 personnes tombent la face contre terre ; le tonnerre de sa voix saisit l’auditoire de terreur et ce sont de longs sanglots de repentir. À Avignon, lors du grand schisme d’Occident, Saint Vincent arrive en 1395 en Avignon et devient le confesseur du pape. Il lui faut bien tout son ascendant pour faire cesser l’obstination de Benoît XIII, dont « le génie batailleur s’accommode de luttes violentes qui lui donnent l’auréole des persécutés » ; obstiné jusqu’à un entêtement capable de mettre l’Église en péril, l’antipape veut couvrir son ambition personnelle de l’autorité du saint... Ce dernier doit redoubler d’abnégation... pour rétablir la paix. Son plus grand titre de gloire est d’avoir fait cesser le schisme. En Touraine et Anjou « des Babylone de vices furent changées en Jérusalem de paix »[11]. 70 000 personnes l’écoutent... à Nantes, à Angers, mais les actes contemporains archivés ont été entièrement détruits par la Révolution. Les foules sont enthousiastes. À Vannes en 1418 : « Quand on sut qu’il s’approchait, l’évêque et le duc de Bretagne, le chapitre, tout le clergé, les nobles et le peuple s’organisèrent en procession et allèrent au devant de lui »[12]. Dix chapitres du livre du RP. Pagès évoquent les voyages du thaumaturge en Bretagne. Les Bretons doivent tous acquérir ce livre et invoquer cet immense saint ! À Caen, saint Vincent rencontre le roi d’Angleterre et obtient une trêve dans la guerre de Cent ans. « Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu (le vice) », telle pourrait être sa devise 4. Une journée-type édifiante Cet homme providentiel dort à même le sol, récite office et psautier la nuit, lit l’Écriture sainte, se confesse tous les matins, chante la messe ; le sermon qui suit la messe dure en moyenne trois heures ; puis il déjeune d’un maigre potage, jamais de sieste. Ses après-midi sont consacrés aux pauvres, aux enfants, aux peuples des campagnes, aux religieuses cloîtrées, à sa compagnie, ou bien au voyage s’il doit se déplacer. À 20 h, il se retire pour préparer son sermon du lendemain. La nuit, il souffre de cruelles insomnies et du déchaînement de l’enfer. Cette austère uniformité nécessite une héroïcité hors norme. 5. Mort et canonisation Jusqu’à la fin, il est le vigoureux et infatigable apôtre que l’Europe entière connaît. Lorsqu’il meurt le 5 avril 1419, des papillons blancs entrent dans sa chambre (anges venus chercher son âme). Juste après sa mort, les compétitions se font rudes pour posséder les reliques du saint. Dominicains et Cordeliers se battent.... Il faut une bulle de Nicolas V pour que les reliques restent dans la cathédrale de Vannes. Cependant les Dominicains reviennent à la charge auprès du pape suivant, Pie II, qui rouvre le dossier. Mais c’est sans compter sur le breton Bertrand de Coëtanezre qui obtient une nouvelle bulle le 5 février 1459 défendant, sous peine d’excommunication, à qui que ce soit, d’inquiéter l’église de Vannes au sujet de ces reliques... Plus tard, les Espagnols tentent cependant encore d’enlever le corps du saint par ruse, mais l’affaire échoue et Vannes – par crainte des Huguenots – cache les reliques dans la sacristie (on est en pleine guerre de religion). En 1600, Valence réclame quelques parcelles de reliques : elle reçoit une côte du saint. Les processions organisées deux siècles après apportent toujours et encore de nombreux miracles. Enfin, une chapelle, dite "de saint Vincent", est érigée derrière le chœur avec un tombeau en marbre rouge, surmonté d’un buste contenant la tête du saint. La relique est sauvée durant la Révolution par un évêque... constitutionnel. Pour sa canonisation, les mandataires du Saint-Siège recueillent à Vannes assez de témoignages[13] pour canoniser plusieurs saints ! Des enquêtes furent également diligentées à Toulouse, Naples et Avignon. Le procès dure 2 ans (1453-1455). À Vannes, la cérémonie instituant le nouveau culte pour St Vincent a lieu devant plus d'un million de personnes avec ostension des reliques ; puis le coffre des reliques est placé dans un autel sous le chœur de la cathédrale. Les ex-voto envahissent bientôt l’église entière. 6. Et aujourd’hui ? Le culte de St Vincent s’est répandu dans le monde entier : en Turquie, Philippines, Russie, Italie... En France il est a peu près oublié sauf en Bretagne. Les marins l’invoquent souvent. Pie IX proclame en 1862 saint Vincent second patron du diocèse de Vannes. En Espagne, très nombreux sont les villages qui portent son nom. La confrérie érigée en son honneur et qui reçut l'approbation du pape le 31 août 1637, est encore florissante au début du XXe siècle. À l’occasion du jubilé[14] du 600e anniversaire du saint, du 4 au 7 avril 2019, le diocèse de Vannes a organisé dans toute la Bretagne et surtout à Vannes des processions, colloques universitaires, grands- pardons, messes solennelles, concerts, spectacles de son et lumière, feu d’artifices... Notre saint veille toujours sur la ville : face au port, du haut de sa porte, une statue à son effigie bénit les passants. Le jour où la main de la statue s’abaissera, « toute la ville de Vannes sera engloutie par les eaux du port », raconte l’historien François Ars. E. Belair [1] Cf. RP. Pages (o.p.) - Saint Vincent Ferrier (Chiré, 2019, 222 p., 21 €) [2] L’Europe est marquée par la peste noire de 1347 à 1352, décimant 25% à 50% de la population. [3] Ce conflit, entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposa de 1337 à 1453 la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois, et à travers elles le royaume d'Angleterre et celui de France. [4] Les guelfes (Welfs) étaient les ducs de Bavière qui, au XIIe siècle, s'opposaient aux Hohenstaufen, seigneurs de Waiblingen (gibelins). L'antagonisme allemand se porta en Italie lorsque, sous le règne de l'empereur Frédéric II, les guelfes soutinrent le pape contre les gibelins de l'empereur. [5] Même l’antipape Pierre de Lune (Benoît XIII) n’a pu résister à son ascendant. [6] On n’a rien fait de mieux depuis ! Cf. Éd. du Sel (2017, 144 p. 14 €) et sa recension dans le n° 255 de la revue de l’AFS. [7] p. 106 [8] p. 107 [9] Ce qui aida, un siècle plus tard, les rois catholiques à expulser Juifs et Maures. [10] p. 98 [11] p. 128 [12] p. 143 [13] Leur nombre lassa la patience des commissaires-enquêteurs. [14]Clôture le dimanche 09.06.2019 <p align="right">AFS N° 264 Août 2019 <a href= http://afs.viabloga.com/accueil.shtml target=_blank>afs.viabloga.com/accueil.shtml</a>/
Une belle hagiographie qui se lit comme un roman.
5/5 Plaisir de Lire
Durant trente ans, saint Vincent Ferrier a parcouru la France - en particulier la Bretagne -, l’Espagne et l’Italie... Infatigable, il répand partout la doctrine de l’Église et se consacre à la conversion des juifs et des musulmans. Il fortifie la foi de ceux qu’il rencontre, luttant contre l’ignorance qui rend la foi anémique et sentimentale. Pour qui ce livre ? Ce livre, qui se lit comme un roman, fait partie des hagiographies qui fortifient et ravivent la flamme. À partir de 15 ans. Plaisir de Lire n° 188 Juillet 2019
Pour le sixième centenaire de la mort de saint Vincent Ferrier
5/5 Présent
.----. Cette année voit le sixième centenaire de la mort de saint Vincent Ferrier, parti vers l’éternité le 5 avril 1419 à Vannes en Bretagne (alors qu’il était d’origine aragonaise). A cette occasion vient d’être rééditée une biographie composée il y a un siècle par un de ses confrères dominicains. Par ses dons, son charisme et sa sainteté, Vincent Ferrier devint rapidement un prédicateur renommé, qui attirait des foules immenses. Mais son apostolat se déroula dans une période très troublée de l’histoire de l’Eglise, puisqu’il y avait simultanément deux papes, l’un à Rome et l’autre à Avignon, sans qu’il soit possible de trancher clairement sur la légitimité de l’un ou de l’autre. Pour sa part, Vincent soutint la papauté d’Avignon, et devint même le confesseur du pape Pedro de Luna (Benoît XIII). En 1416, toutefois, pour participer à la conclusion du grand schisme d’Occident, il se rallia au pape de Rome. Mais ce qui l’a fait entrer dans l’histoire, c’est, comme il a été dit, son talent extraordinaire de prédicateur : il rassemblait des auditoires de plusieurs dizaines de milliers de personnes, et convertissait par la puissance de ses paroles des pécheurs en grand nombre. Il semble d’ailleurs qu’il avait le don des langues (il prêcha dans toute l’Europe), ce qui lui permettait d’être compris sans avoir appris l’idiome local, ainsi que la capacité d’être entendu malgré la distance (il n’y avait pas de micro à l’époque). Il prêchait sans jamais se lasser les fins dernières, la mort, l’importance du salut, le jugement divin, l’éternité de l’enfer, la beauté du ciel : c’est pourquoi on l’appelle souvent "l’Ange du Jugement" ou "l’Ange de l’Apocalypse". Cependant, un témoin de la mission en Bretagne, où il passa les deux dernières années de sa vie, affirme qu’il "apprenait au peuple à faire le signe de la croix, lui enseignait les dogmes catholiques et le symbole des Apôtres". L’ouvrage comporte un cahier photo qui, a priori, ne devait pas se trouver dans l’édition originale de 1919. On y voit notamment plusieurs lieux et objets de Vannes relatifs à Vincent Ferrier, ce qui donne envie d’aller visiter cette belle ville et d’y suivre les traces de ce grand saint (voir notre reportage dans Présent du 13 octobre 2018). <p align="right">Jacques Breil dans Présent n° 9394 du 29 juin 2019 <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>