Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

Nos bureaux seront fermés le 29 mars en raison du Vendredi Saint.

L´archipel français - Naissance d´une nation multiple et divisée - Où allons-nous ?

Référence : 107536
3 avis
Date de parution : 7 mars 2019
Collection : SCIEN HUM (H.C)
EAN 13 : 9782021406023
Nb de pages : 384
22.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié à partir du 02 avril
Voir la disponibilité en magasin

Description
En quelques décennies, tout a changé. La France, à l'heure des gilets jaunes, n'a plus rien à voir avec cette nation soudée par l'attachement de tous aux valeurs d'une république une et indivisible. Et lorsque l'analyste s'essaie à rendre compte de la dynamique de cette métamorphose, c'est un archipel d'îles s'ignorant les unes les autres qui se dessine sous les yeux fascinés du lecteur. C'est que le socle de la France d'autrefois, sa matrice catho-républicaine, s'est complètement disloqué.
Jérôme Fourquet envisage d'abord les conséquences culturelles et morales de cette érosion, et il remarque notamment combien notre relation au corps a changé (le développement de certaines pratiques comme le tatouage et l'incinération en témoigne) ainsi que notre rapport à l'animalité (le veganisme et la vogue des théories antispécistes en donnent la mesure). Mais, plus spectaculaire encore, l'effacement progressif de l'ancienne France sous la pression de la France nouvelle induit un effet " d'archipelisation " de la société tout entière : sécession des élites, autonomisation des catégories populaires, formation d'un réduit catholique, instauration d'une société multiculturelle de fait, dislocation des références culturelles communes.
A la lumière de ce bouleversement anthropologique, on comprend mieux la crise que traverse notre système politique : dans ce contexte de fragmentation, l'agrégation des intérêts particuliers au sein de coalition larges est tout simplement devenue impossible. En témoignent, bien sûr, l'élection présidentielle de 2017 et les suites que l'on sait... Cette exploration inédite de la France nouvelle est fondée sur la combinaison originale de différents outils (sondages, analyse des prénoms, géographie électorale, enquête-monographie de terrain), méthode permettant de demeurer au plus près de l'expérience de celles et de ceux qui composent la société française d'aujourd'hui. 
Jérôme Fourquet est analyste politique, expert en géographie électorale, directeur du département Opinion à l'IFOP.
TitreL´archipel français - Naissance d´une nation multiple et divisée - Où allons-nous ?
Auteur FOURQUET (Jérôme)
ÉditeurSEUIL (EDITIONS DU)
Date de parution7 mars 2019
Nb de pages384
CollectionSCIEN HUM (H.C)
EAN 139782021406023
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)26
Largeur (en mm)155
Hauteur (en mm)242
Poids (en Kg)0.84
Les avis clients
Quand la France cesse d’être catholique, elle se désagrège
5/5 Le Salon Beige .
.----. Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, a publié un ouvrage intitulé L’Archipel français. Naissance d’une nation multiple et divisée. Il explique au micro de Boulevard Voltaire : Selon vous, une des causes, voire la principale, de l’archipellisation de la France est le désagrègement de sa matrice catholique. BR> Ce n’est pas forcément la cause principale, mais c’est plutôt la cause première ou la plus ancienne. On arrive au constat que la société française a été matricée en profondeur par la philosophie, la culture judéo-chrétienne et par le catholicisme. Bien évidemment, cette imprégnation était maximale dans les zones et auprès des publics qui se déclaraient catholiques. Face à eux s’est constitué un camp laïc et républicain dont la principale raison d’être était de s’opposer au premier pilier. Cette société française, depuis la Révolution française, s’est structurée sur cette opposition. Le soubassement sur lequel deux blocs étaient assis était un sous-bassement structuré par ce référentiel judéo-chrétien. Nous constatons deux choses. Le pilier catholique s’est disloqué. Il ne nous viendrait pas à l’idée de dire qu’il n’y a plus de catholiques en France. Ils sont encore bel et bien là, présents et très actifs. Néanmoins, on l’a dit tout à l’heure, 6 % de personnes déclarent aller à la messe tous les jours, contre 35 % il y a encore cinquante ans. On voit bien l’ampleur du décrochage. Si ces catholiques existent encore, ils ne sont plus, aujourd’hui, qu’une des îles parmi d’autres de l’archipel français. D’une part, il n’y a plus cette espèce de droit d’aînesse qui leur aurait été conféré. D’autre part, il n’y a plus cette capacité à peser très lourdement et significativement sur le cours des choses. Je vous donne un exemple. La mobilisation contre le mariage pour tous, en 2012, était une mobilisation massive. On montre que de nombreux catholiques sont prêts à descendre dans la rue, même si tous les catholiques ne sont pas descendus dans la rue à ce moment-là et si tous les gens derrière la bannière de la Manif pour tous n’étaient pas forcément catholiques. En dépit de cette mobilisation très massive, la loi est passée. On a donc une rupture par rapport à ce qui s’était passé trente ans plus tôt, en 1984, avec la mobilisation peu ou prou des mêmes milieux. Cette mobilisation avait, elle, donné lieu à un recul du gouvernement. On voit donc bien que ce catholicisme en tant que force sociale, doctrine et croyance, a énormément perdu de terrain. Ce n’est pas complètement nouveau. En 1983, Marcel Gauchet a écrit un livre intitulé Le Désenchantement du monde. Il théorise la notion de la sortie de la religion. C’était il y a 35 ans. Mon livre lui rend, d’une certaine manière, hommage en disant que c’était quelque chose de très visionnaire et que nous sommes, sans doute, arrivés au stade ultime de cette sortie. Si on est au stade ultime de cette sortie, c’est qu’à côté de ce pilier qui s’est considérablement fissuré, voire disloqué, c’est le sous-bassement qui se trouve être déstabilisé. Je ne suis pas spécialiste de l’histoire des religions. Je me suis appuyé sur le livre remarquable de Guillaume Cuchet. Il revient sur cette question : comment notre monde a cessé d’être chrétien ? Je me range assez à son avis. Le phénomène de déchristianisation n’a ni commencé en 62 ni en 68. Il est bien plus précoce que cela. Il s’est manifestement accéléré dans les années 60. Ce processus s’est accéléré. Il est concomitant à la montée en puissance de l’individualisme, un certain hédonisme qui se développe après la Seconde Guerre mondiale, au moment des Trente Glorieuses, avec le baby-boom. C’est la tendance de fond. À cette tendance de fond, d’autres événements viennent amplifier les tendances. On peut penser à Mai 68. On peut aussi penser à Vatican II. Selon la formule de Cuchet, Vatican II met fin à ce qu’on appelle un certain « catholicisme populaire » fait d’obligations. C’était l’obligation d’aller à la messe, l’obligation de la confession, l’obligation de faire maigre le vendredi. Il s’agissait de toute une série de considérations qui structuraient des populations dans une culture et un rite catholiques. Ce quadrillage-là ayant été ôté, le phénomène de déchristianisation qui avait déjà commencé a pris de la vitesse et de l’ampleur. Nous sommes, aujourd’hui, arrivés au stade que nous connaissons. […] [ Publié par Michel Janva le 11 avril 2019 ]
Débat avec l'auteur. Extraits
5/5 La Croix
Les catholiques conservateurs possèdent une capacité de perpétuation, de transmission de la foi, supérieure aux autres catholiques évoquent la place et l'avenir du catholicisme français. La Croix a organisé un débat avec les deux auteurs, le sondeur Jérôme Fourquet et l'historien et sociologue Yann Raison du Cleuziou. Elle montre la montée en puissance d'un catholicisme qualifié de conservateur. Extraits : Y. R. d. C. : Pour cette raison j'ai voulu travailler, non pas sur ceux qui partent mais sur ceux qui restent pour penser le devenir de l'Église. Je me suis concentré sur une portion très militante que j'appelle les catholiques observants, que nous pouvons qualifier de conservateurs. Ces derniers possèdent une capacité de perpétuation, de transmission de la foi, supérieure aux autres catholiques. En raison du contexte de déclin, ils deviennent donc, mécaniquement, de plus en plus visibles. Car la fin de la matrice catholique ne signifie pas pour autant la fin du catholicisme. J. F. : Non, évidemment. Il demeure des catholiques en France. Les pratiquants du dimanche oscillent entre 2 à 6 % de la population. Lorsqu'on demande aux gens s'ils sont pratiquants, le chiffre grimpe autour de 10 %. Très minoritaires, les catholiques restent encore actifs et présents. Mais, ils ne constituent plus une force structurante de la société... Y. R. d. C. : Paradoxalement, j'observe que malgré le déclin de la pratique, les catholiques sont revenus au centre du jeu politique. Avec La Manif pour tous ou François-Xavier Bellamy par exemple. Majoritaires, les catholiques géraient leur rente de situation assez passivement, minoritaires ils s'engagent et se structurent en un contre-pouvoir puissant. Mais ces catholiques observants ne représentent pas tous les catholiques français. Y. R. d. C. : Bien sûr, ils ne représentent que 30 % des pratiquants hebdomadaires mais possèdent des ressources militantes que n'ont pas les autres catholiques. Depuis les années 1970, ces observants ont pratiqué une sécession à l'égard, non pas de l'Église, mais des institutions diocésaines, en reprenant le contrôle de la transmission de la foi à leurs enfants pour les faire échapper à la pastorale post-conciliaire qu'ils estimaient faible. J. F. : Ils se sont en effet beaucoup appuyés sur l'institution de la famille pour transmettre. Il existe un parallèle évident entre les phénomènes que décrit Yann Raison du Cleuziou et l'analyse que nous avons effectuée sur les prénoms dits « BCBG ». Ce choix de prénoms demeure résiduel - 4 % des nouveau-nées filles. Mais, il est intéressant de constater que le regain date du début des années 1980, au moment où ces familles prennent conscience qu'elles doivent, plus que jamais, investir la sphère familiale car l'influence du catholicisme au niveau de la société devient trop faible à leurs yeux. Le développement des écoles hors contrat participe du même phénomène. […] Y. R. d. C. : Je pense que les catholiques ne seront jamais une minorité comme une autre. Ils disposent de ressources patrimoniales, organisationnelles qui leur donnent un atout incomparable. Parmi les catholiques observants, je constate aussi que tous ceux qui ont prôné le retrait de la société ont systématiquement été mis en minorité. Ce sont toujours les courants qui cherchent à reconquérir qui l'emportent. La Manif pour tous, oui, c'est un échec. Mais tout le redéploiement militant qui a suivi en investissant la politique ou la culture aura des effets de long terme. Et ça, c'est déjà un succès. Les catholiques conservateurs ne se désintéressent pas de la société. Au contraire, ils s'y sur-investissent afin d'échapper à un destin de minorité dominée. […] <p align="right">La Croix <a href= https://www.la-croix.com/ target=_blank>www.la-croix.com</a>
Grand prix littéraire de la ville d'Ajaccio !
4/5 AL Actualitté,les univers du livre.
.----. Ce vendredi 2 août 2019 , le Grand Prix littéraire de la ville d'Ajaccio, le fameux « Prix du mémorial », sera remis à Jérôme Fourquet pour son ouvrage L'archipel français, naissance d'une nation multiple et divisée, paru en mars 2019 aux éditions du Seuil. Patronné par la Ville d'Ajaccio, le " Prix du mémorial " met à l'honneur chaque année un auteur, soit pour la valeur humaine de l'ensemble de son oeuvre, soit pour un ouvrage (récit, mémoires, biographies, roman) à finalité historique ou consacré à des problèmes de civilisation et à l'évolution de la société contemporaine. Pour cette édition 2019, les membres du jury présidé par Jean-François Sirinelli ont choisi de distinguer le livre de Jérôme Fourquet analyste politique reconnu, expert en géographie électorale et directeur du département Opinion à l'IFOP.