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La tentation des tièdes

Référence : 110047
1 avis
Date de parution : 1 septembre 2019
Auteur : FLORAL (Edith)
EAN 13 : 9781912853113
Nb de pages : 226
15.00
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Description
Quand un roman n'a ni la moelle épinière d'une intrigue ni la chair de corps pensants qui agissent, créent et subissent de vrais événements, il se réduit à une éponge absorbant les eaux sales dont ne veulent ni la poésie, ni le théâtre, ni l'essai. Cette souffreteuse velléité de roman est aussi peu appétissante qu'une pensée fâchée avec les images dont elle s'efforcerait en vain à se vêtir. Mais précisément, c'est dans la forme d'un avorton littéraire que se peut signifier la diarrhée d'âmes subjectivistes tellement exténuées qu'elles sont en passe de s'évacuer tout entières dans leur puanteur aqueuse. Dans ce recoin de modernité hanté par les cirons, il y a le narrateur sceptique et sa lâcheté, Jeanne et sa trahison religieuse, Ursule et ses vices, Arnaud et son arrivisme, Ernest et son intransigeance butée. Il y a les conspirateurs inactuels en leur naïveté aigrie, et plusieurs autres figures tristement humaines du désespoir ordinaire. Il y a quand même l'espérance d'une victoire de l'ordre sur la possibilité du désordre en laquelle le premier se risque et se régénère, mais qui l'engloutit et le réduit à lui quand - tel Narcisse - il s'y mire trop longtemps. Et puis il y a les bien-pensants en leur pathologie de pureté faisandée, qui abhorrent le péché non parce qu'il est mortifère, mais à cause de ce qu'il contient encore de vitalité.
TitreLa tentation des tièdes
Auteur FLORAL (Edith)
ÉditeurRECONQUISTA PRESS (EDITIONS)
Date de parution1 septembre 2019
Nb de pages226
EAN 139781912853113
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)12
Largeur (en mm)129
Hauteur (en mm)198
Poids (en Kg)0.24
Critique du libraire
Préface de Martin Peltier
Les avis clients
- à peine ouvert, impossible de refermer le livre
5/5 https://www.noussommespartout.fr/
.----. « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » Apocalypse 3.15 Ceci n’est pas un roman. Encore moins un essai. A peine pourrions-nous le qualifier de “récit” si la trame narrative n’était pas aussi ténue que le fil de la vie des personnages, tout englués dans leurs défauts et leurs contradictions, un “récit” entrecoupé de logorrhées métaphysiques brillantissimes mais parfois parfaitement insupportables. Et pourtant, à peine ouvert, impossible de refermer le livre, de lâcher le narrateur et de ne pas le suivre dans ses tribulations de bobo raté devenu lucide sur le monde et ses mensonges, “déniaisé” comme il dit et enfin honnête avec lui-même et se délectant de cracher la vérité à tous les imbéciles hypocrites qu’il rencontre, précipitant joyeusement et en pleine conscience sa mort sociale. L’auteur nous offre, entre deux interminables compositions philosophiques d’agrégation, de beaux portraits de minables petits bourgeois étriqués, de bourgeois bohèmes du “camp du bien”, d’arrivistes de l’Education nationale, d’arrogants lansquenets de la Droite Nationale, de prêtres assoiffés de pouvoir et de femelles inassouvies, lesbienne, ange du mal ou religieuse défroquée, sans compter une description vitriolée de l’insupportable fraction mondaine des paroissiens de Saint Nicolas du Chardonnet “ramassis de grenouilles de bénitier mal baisées et de vieux puceaux racornis”. Il y a du Molière en Edith Floral et elle n’a pas son pareil pour démasquer les Tartuffe et finalement défendre la Foi. Dans ce texte non-identifié, aucune velléité de bien pensance. Tout est dit de notre société génératrice de désespoir ordinaire sous couvert de consommation et d’abêtissement médiatique. Cependant, il ressort du “récit” un espoir gigantesque, celui de la transcendance et de la possibilité pour l’homme fini d’accéder à l’infini: le mystère de l’Incarnation. Tout homme peut devenir un saint et tout païen qui cherche la transcendance deviendra chrétien car “le vrai chrétien préserve soigneusement la fécondité du terreau païen en lequel il fleurit, il est même la sublimation du païen.” Fors cette constatation, l’homme qui refuse d’aller au bout de son paganisme pour devenir chrétien court à sa perte et notre monde sombre vers une inéluctable laïcisation de l’idée chrétienne qui ne fera que dénaturer l’humain et l’assujettir au Mal dans son désir d’être Dieu. Le narrateur adresse un message clair aux autres personnages et donc au lecteur: “Ne vous mentez plus” et retrouvez le chemin de la Foi, pas la foi des grenouilles de bénitier mais celle toute simple, par exemple, de la mère de famille qui voue toute sa vie au bien des autres ou de l’ancienne invertie qui rachète sa vie et celle des autres en entrant dans les ordres. Oui, tout le monde peut accèder à la sainteté et c’est ce qui fait la beauté du catholicisme. Dieu vomit les tièdes. [ Publié le 9 avril 2020 dans Arts & Lettres & Chansons sur https://www.noussommespartout.fr/ ]