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Dans la famille... je demande... - De quelques paternels escamotés par la gloire de leurs rejetons... - Le père

Référence : 114660
2 avis
Date de parution : 1 septembre 2020
Auteur : SANDERS (Alain)
EAN 13 : 9782357911246
Nb de pages : 204
20.00
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Description
Les journaux dits people sont gourmands d'échos - surtout s'ils sont un peu crapoteux - concernant des "fils de" et des "filles de". Mais les "pères de" ces "fils et filles de" ne sont dès lors plus évoqués que pour servir de faire-valoir à leurs rejetons. 

Ce livre est consacré à des hommes, des pères, des paternels dont la vie, le souvenir, la gloire, les exploits, voire les insuffisances et les fautes, ont été gommés, effacés, balayés par le renom et la renom-mée de leur progéniture. Un exemple ? Prononcez le nom de Belmondo et vous aurez en retour immédiat : "Ah oui, Bébel ! » Alors que "Bébel", Jean-Paul, est aussi - est d'abord diront certains - le fils d'un des plus grands sculpteurs français du XXe siècle, Paul Belmondo... 

Pour un Marcel Pagnol qui a si bien raconté la gloire de son père, instit à l'ancienne, provençal enraciné, combien d'autres qui - et de nos jours c'est devenu "tendance" - assassinent leur géniteur ? Des libelles pour évoquer non pas "mon père, ce héros au sourire si doux", mais mon père, ce salaud au rictus filou... Ce n'est pas bien. 

Ce livre est donc né du souci de réparer quelques-uns de ces oublis, pour ne pas dire de ces injustices. Une démarche de piété filiale.
TitreDans la famille... je demande... - De quelques paternels escamotés par la gloire de leurs rejetons... - Le père
Auteur SANDERS (Alain)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution1 septembre 2020
Nb de pages204
EAN 139782357911246
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)16
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)200
Poids (en Kg)0.26
Critique du libraire
" Une ode à notre culture classique face à sa déconstruction, ce qui est une belle forme de résistance. "
Les avis clients
Une démarche de piété filiale
5/5 L'algérianiste
.----. Que voilà un titre qui intrigue ! Et peu banal, mais Alain Sanders n'est pas homme à nous laisser mijoter longtemps dans nos questionnements. Il nous éclaire dès son soustitre : « De quelques paternels escamotés par la gloire de leurs rejetons... ». Et pour qui aurait encore des doutes, le reste de la couverture nous saute aux yeux, y compris la mention, en fins caractères, de la collection dans laquelle se place l'ouvrage : « Impertinences ». On l'aura compris : on ne va pas nous jouer « Le Père humilié ». Et pourtant, la 4e de couverture ne fait pas mystère du fil rouge de son livre : de nos jours, trop de « Fils de... » et « Filles de... » bouffis de haine autant que de médiocrité, se vautrent dans une vaine gloire médiatique – passagère –, en déversant des vomissures sur leurs pères. C'est pour réparer cette ignominie, de même, faute moindre, quelques oublis non intentionnels, que ce livre est né, en une démarche de piété filiale. Trente portraits nous sont ainsi tracés, et je gage qu'ils nous feront découvrir pas mal de choses, cachant son érudition sous une série de biographies alertes qui en font aussi un livre d'agrément, chose rare, on en conviendra, en notre triste temps. Mais, j'entends sourdre une petite objection : « Oui, mais dans tout cela, quel est le rapport avec l'Algérie ? » La réponse est aisée, parce que ce n'est pas moi qui la donne, mais nos « Pères » (et revoilà les pères !). Fondateurs des origines, ceux de 1920, qui créèrent non seulement le vocable mais aussi la notion d'algérianisme. Qui pourrait prétendre être plus « Algériens » au sens de Français d'Algérie, que ces âmes du fleuron de l'Empire français d'alors ? Qui pourrait nier ou seulement affadir la finalité donnée à leur groupe, qui était d'ancrer leur pensée et leurs œuvres dans la marque de leur algérianité mais tournée vers une littérature universelle ? Il n'est qu'à feuilleter les numéros de leur revue Afrique, ancêtre direct de la nôtre, pour en avoir la preuve éclatante. Cette véritable « Ode au Père » émane de l'un des nôtres : Alain Sanders est notre « voisin de l'Ouest » puisque né et ayant passé sa prime jeunesse au Maroc, à Salé, qu'il a toujours au cœur. Et pour faire bonne mesure, adolescent, il connut Alger en pleine tourmente, à raison même de la fonction de son père (oui, encore le père...) qui y fut officier de police. Et c'est peu de dire qu'il combat toujours pour que justice soit rendue à l'Algérie française. Mais, dans cette évocation de pères restés plus ou moins dans l'ombre, et en tout cas, non célébrés en tant que tels dans des ouvrages, on trouvera bien sûr le père d'Albert Camus, et au sommet, celui de Jean-Paul Belmondo, l'illustre sculpteur Paul Belmondo qui fut, rappelons-le aux algérianistes d'aujourd'hui, président d'honneur de notre Cercle. Et on aura droit aussi à quelques « surprises », par exemple du côté d'Arthur Rimbaud. Bref, à tout le moins, ce livre nous procure, comme on dit dans nos congrès nationaux, une « respiration ». Et une ode à notre culture classique face à sa déconstruction, ce qui est une belle forme de résistance. [ Signé : Pierre Dimech dans L'algérianiste, n° 172, décembre 2020 ]
29 noms ...
4/5 Présent .
.----. Les sujets originaux n’ont jamais fait peur à Alain Sanders. Dans la famille… je demande… rentre assurément dans cette catégorie. La raison de ce livre ? Un désir de justice explicité par son sous-titre : « De quelques paternels escamotés par la gloire de leurs rejetons… ». Sur cette base, Sanders a sélectionné 29 noms. Des textes courts, de trois ou quatre pages, mais toujours précis – ce n’est pas pour rien qu’il a enseigné les belles-lettres à des étudiants sur au moins deux continents –, consacrés à des « pères de » qui courent du XIVe siècle avec Robert du Guesclin, le père du fameux connétable, au XXe siècle avec, entre autres, Paul Belmondo, le père du fameux comédien. Ce qui nous permet, par la même occasion, de connaître les figures historiques et littéraires pour lesquelles l’auteur de Rimbaud est aux Afriques et de Roger Nimier – Hussard bleu et talon rouge possède une affection particulière. Parmi ces figures, un constat s’impose : les parents d’écrivains prédominent. Pour n’en citer que quelques-uns, relevons, outre Frédéric Rimbaud et Paul Nimier bien évidemment, les noms de : Charles de La Fontaine, « le bourgeois gentilhomme » ; François Baudelaire, « le défroqué » ; Téophile Barbey d’Aurevilly, « le Normand fidèle » ; Achille Cléophas Flaubert, « le mandarin » ; Jules-Joseph Colette, « le vétéran » ; Emmanuel Drieu la Rochelle, « le père absent », etc. Avantage de cet éclectisme, chacun aura sa manière d’aborder Dans la famille… je demande… – et il n’est pas sûr que la majorité des lecteurs choisisse l’approche chronologique ! Une curiosité bien placée ne peut que pousser à consulter en priorité les noms des parents des auteurs qui sont chers à chacun d’entre nous. Le livre d’Alain Sanders refermé, une impression domine : assez souvent quand même – nous ne donnerons que quelques exemples –, les écrivains devenus célèbres, et dont les noms ornent les manuels d’histoire littéraire, descendent d’une parentèle et d’un environnement où les arts et lettres s’enracinent d’une façon ou d’une autre. Ainsi du grand polémiste Henri Rochefort (1831-1913) – que François Brigneau tenait pour un maître – dont le père, Claude Louis Marie de Rochefort-Luçay (1790-1871) fut « l’une des gloires de la vie parisienne qu’il aura nourrie de ses talents d’écrivain, de dramaturge, de vaudevilliste, d’auteur de chansons (parfois grivoises) ». Avoir triomphé sur scène en 1820 avec Le Diable d’argent ne l’empêchera pas de mourir seul et dans la misère la plus noire. Le père de George Sand, Maurice Dupin de Francueil ? Alain Sanders nous apprend que ce futur officier excelle en tout : « Il joue du violon comme un maestro, il dessine, il peint, il joue la comédie, il écrit, il compose. » De son côté, Barbey d’Aurevilly bénéficia du savoir-faire de sa grand-mère, douée pour raconter les exploits des chouans et ancrer dans l’esprit de son petit-fils les légendes qui courent sur la lande normande. Quant au père de Colette, alias « Le Capitaine », à la fois baroudeur et imaginatif, il se rêvait écrivain, mais le don lui manquait ; sa fille fut en quelque sorte sa revanche. Petite incursion dans les Indes britanniques : comment ne pas signaler que John Lockwood Kipling, dessinateur de grand talent, a illustré de nombreux ouvrages de son fils Rudyard ? Retour en France avec Eugène Morand (1853-1930) dont plusieurs pièces occupèrent, à la fin du XIXe siècle, la scène parisienne avec succès. Une oeuvre, nous dit Sanders, qu’on peut lire sans déplaisir et qui rappelle que « ce grand artiste plein de tolérance et d’indulgence » était aussi animé d’une riche tendresse paternelle, voulant avant tout faire de son fils, selon ses propres termes, « un homme heureux ». Un bien beau programme, loin d’avoir été toujours suivi par les autres « pères de ». [ Présent du 16 octobre 2020 ]