Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

Dans les tempêtes de l´Histoire - Souvenirs du colonel de La Chapelle - De la drôle de guerre au putsch d'Alger

Référence : 118378
1 avis
Date de parution : 3 septembre 2021
Collection : MEMOIRES ESSAIS
EAN 13 : 9782364451933
Nb de pages : 260
19.90
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Epuisé chez l'Editeur
Voir la disponibilité en magasin

Description
En avril 1961, le colonel de La Chapelle commande le célèbre 1er régiment étranger de cavalerie. Considérant "qu'il y a des choses qui ne se font pas", il fait le choix d'engager son unité dans le putsch d'Alger.
Cet officier courageux a commencé sa carrière à l'âge de 20 ans comme simple soldat. Pendant les vingt-sept ans où il servira la France les armes à la main, Gilbert de la Chapelle sera impliqué dans toutes les guerres où sera engagé notre pays : la campagne de France (1940), la guerre fratricide en Syrie (1941), la dure campagne de Tunisie (1943) et la libération de la France (1944-45).
Il part en Indochine en 1951 et s'illustre à la tête d'un groupement amphibie pendant deux ans puis sert un an à l'état-major du commandement en chef, entre autres lors de la bataille de Diên Biên Phu.
Après un premier séjour en Algérie, il se voit confier le commandement du 1er REC en 1960.
Ces souvenirs offrent un éclairage original sur les tempêtes de l'Histoire qu'a traversées l'armée française au XXe siècle, vécues par un acteur étranger aux passions.
Son témoignage, inédit, a été recueilli par le général Lalanne Berdouticq en 1995 sur des cassettes audio. Il se révèle exceptionnel et apporte à l'Histoire bien des précisions sur des événements parfois peu connus.  

Le général (2S) Alexandre Lalanne Berdouticq, saint-cyrien et breveté de l'École supérieure de guerre, a servi principalement dans les troupes de montagne et la Légion étrangère, dont il a commandé un régiment d'infanterie. Également instructeur à Saint-Cyr et à l'École de guerre, il a servi en Bosnie-Herzégovine, au Moyen-Orient et en Afrique sahélienne. Il enseigne maintenant la géopolitique et écrit des articles et romans.
TitreDans les tempêtes de l´Histoire - Souvenirs du colonel de La Chapelle - De la drôle de guerre au putsch d'Alger
Auteur LALANNE-BERDOUTICQ (Alexandre)
ÉditeurPIERRE DE TAILLAC (EDITIONS)
Date de parution3 septembre 2021
Nb de pages260
CollectionMEMOIRES ESSAIS
EAN 139782364451933
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)25
Largeur (en mm)161
Hauteur (en mm)239
Poids (en Kg)0.44
Critique du libraire
Notes et ajouts de la famille : 

- La famille n'ayant pu relire le bon à tirer, quelques petites erreurs se sont glissées (par exemple, page 233, le colonel de Bligniéres, parrain de notre sœur Anne, ne commandait pas le 2ème REC mais était le prédécesseur de notre père au 1erREC, Charles de Coatgoureden commandait à ce moment-là le 2ème REC) 

- Un bel hommage à notre père se résume dans cette réflexion :"Le colonel de La Chapelle (...), avec une famille de 13 enfants vivants, a fait le putsch sans poser de questions. (...) Alors que j'ai eu combien de camarades qui m'ont dit « Ah, si on n'avait pas un enfant, si on n'avait pas d'enfants, on vous suivrait.... . Faites la comparaison ! » (colonel Antoine Argoud, 1987, TV Patrick de Carolis dans Reporters.) 

- Proche et défenseur de la tradition catholique, il reçoit Dom Édouard Guillou à la maison à chacun de ses passages à Lyon dans les années 1970 pour célébrer la sainte messe dans une cave rue des 3 Marie dans le vieux Lyon et il participe avec plusieurs familles et Dom Édouard Guillou à la fondation d'une école (Saint-Louis Saint-Benoît) en Saône et Loire dans le château de La Rochette. 

- Fors l'honneur au prix de lourds sacrifices pour sa carrière, sa famille et sa liberté,,, il appliqua la devise de la famille: Quod vis esse velis  

« Quel prix ! C'est inimaginable. Quelle onde de choc se perpétue dans les tréfonds de nos enfants qui ont été projetés dans cette tourmente ! Quelle souffrance pour eux dont la pudeur a toujours interdit le moindre reproche ! Que les autorités politiques et militaires, ceux qui furent censeurs et juges mesurent bien ceux qu'ils désignèrent comme victimes. Ce sont eux, nos femmes et nos enfants, châtiés de nous avoir aimés et d'être nés de nous.» Commandant Georges Robin, Commandant rebelle, Éditions J.-C. Lattes - 1998.
Jean-Charles - 06/12/2021   


« Cet ouvrage est le fruit, avant son décès en avril 2000, de nombreuses heures d'enregistrement des souvenirs du colonel de La Chapelle, recueillis par le général (2S) Lalanne-Berdouticq qui les a mis en forme et publiés récemment après un long travail de décryptage de cassettes audio souvent peu audibles, en y insérant de nombreuses notes et un éclairage historique indispensable.  

« Dans les tempêtes de l'Histoire est un titre qui résume parfaitement le parcours de cet officier qui vivra 22 années de guerre, de 1939 à 1961, sur les 27 qu'il passera sous l'uniforme. Il participera aux combats de 39/40, à ceux de Syrie (1941), à l'ORA en Métropole, aux campagnes de Tunisie (1943), de France et d'Allemagne (44-45) puis d'Indochine et d'Algérie.  

« Gilbert de la Chapelle s'engage le 10 novembre 1934, à Orléans. Il est rapidement sous-officier et prépare le concours d'admission à l'École d'officiers de Saumur. Une série d'anecdotes et de portraits donnent une image vivante de la vie militaire d'avant-guerre : matériel vieillissant, absentéisme et insouciance dus à la certitude d'être la meilleure armée du monde. À Saumur, qu'il intègre en 1938, tout tourne autour de l'équitation, les blindés allemands seraient en carton et on y apprend l'arabe, car c'est la langue des palefreniers !   

« Quelques jours après sa sortie de l'École, en août 1939, la guerre est déclarée dont les débuts sont ahurissants avec chevaux de labour et véhicules civils vétustes réquisitionnés que son capitaine, un Peugeot, fera remettre en état par les mécaniciens de son usine.   

« C'est ensuite « une sorte d'errance sans queue ni tête » qui conduit son unité dans le Nord où elle reçoit un nouveau chef, le « commandant-marquis » de Moustiers, personnage haut en couleur, parlementaire de 57 ans, dont le franc-parler et l'imagination vont donner lieu à une épopée picaresque qui les mènera de Lille à Dunkerque, en Angleterre puis à nouveau la France où, à Montlhéry, le 6 juin 1940, faute des chars prévus, ils doivent rejoindre, à pied, La Rochelle, à 500 km de là. Récupération d'un bus de la RATP, limousine du marquis et arrivée à La Rochelle avec extorsion d'argent au TPG et « braquage » du dépôt d'essence.  

« Entre analyse lucide de la situation et anecdotes de terrain, l'auteur nous fait vivre l'incroyable pagaille qui règne dans la France en guerre.  

« Arrive l'Armistice. La Chapelle rejoint le 2e Dragons à Auch d'où il obtient d'être muté en Syrie. Il y arrive, le 27 juin 1941, en plein conflit avec les forces britanniques et les FFL (1). Envoyé au centre du pays, le 4 juillet, il y dégagera un poste attaqué dans une pittoresque escarmouche avec les Britanniques. L'armistice du 12 juillet donnera lieu à une amusante anecdote avec un colonel anglais, en Rolls-Royce, qui se règlera au Champagne. Un mois d'attente à Beyrouth où ils sont soumis à d'innombrables vexations de la part des FFL : « Nous avons découvert plus tard que les gaullistes nous vouaient une véritable haine ». En revanche, les contacts sont excellents avec les Anglais.  

« Retour en France où il est contacté par un de ses anciens instructeurs, chargé par le général du Vigier, un des créateurs de l'ORA, sur ordre de Pétain, de monter un réseau pour lutter en zone occupée. Il est sur le point d'être envoyé à Paris, sous couverture de cadre de la RATP, mais une opération de la Gestapo démantèle le réseau. À Vichy, du Vigier, en remerciement, lui fait choisir son affectation, ce sera le 1er REC (2). Après une semaine de grande vie parisienne, piloté par le marquis de Moustiers, il rejoint le REC à Fez, le 26 mars 1942. Là il « commence de découvrir "le style Légion" que j'aimerai tant le reste de ma vie ». C'est une vie de « seigneur à cheval ». Avec lui, nous chercherons des caches pour les matériels interdits par l'Armistice, nous accueillerons magistralement les sous-lieutenants sortant d'école et nous écouterons chanter les légionnaires russes le soir au bivouac.  

« Le 8 novembre 1942, les Américains débarquent en Afrique du Nord. L'Armée d'Afrique part au combat avec un moral d'acier. Le REC rejoint la Tunisie où il participe avec le RMLE (3) au dur combat du Foum El Guaffel, en janvier 1943, face à un fort élément germano-italien. Après un temps de récupération, le régiment retourne au Maroc où il étrenne du matériel américain neuf.  

« Le 20 septembre 1944, le REC débarque en Provence et se dirige vers Belfort. La campagne d'Alsace va se révéler très dure : les Allemands ont des cadres de grande qualité et disposent d'un excellent matériel. Celle d'Allemagne va être marquée par l'épopée du capitaine Nartoux, officier atypique, qui, escorté d'un légionnaire chinois en Harley-Davidson, réussit, par un coup de bluff extraordinaire, à obtenir la reddition de la garnison de Friedrichshafen. Quelques anecdotes avec un de Lattre irascible viennent compléter la fin du séjour.  

« Le 8 mai 1945, le régiment reçoit l'ordre de rejoindre l'Algérie où des troubles ont éclaté. Après deux mois à Alger, le REC rejoint le Maroc. La Chapelle y commande le 4e escadron et met son expérience du combat et son inventivité au service de l'entraînement de son unité. Courant 1946, un départ pour l'Indochine est annoncé, mais arrive son ordre de mutation pour Saumur. Il va donc, après des déboires d'hydravion, rejoindre l'École où il est très mal reçu. Finalement, on lui confie le peloton des Polytechniciens qu'il conduira brillamment.  

« Après 3 ans et son mariage, il est affecté en Allemagne. Déçu par l'ambiance mondaine, il demande et obtient son départ en Indochine. Arrivé le 22 novembre 1951 à Saïgon, il doit rejoindre le REC, mais de Lattre intervient pour que ce soit le 1er Chasseurs d'Afrique (RCA) où il reçoit le commandement du Groupe d'escadrons amphibie (GEA), à Nam Dinh, avec, pour adjoint, le lieutenant Bizard. Il dispose d'une compagnie d'infanterie, et de deux escadrons équipés d'engins amphibies Crabe et Alligator. Les opérations se succèdent avec le colonel de Castries, le commando Bizard, les appuis feu aériens, l'indicatif Crevette et le génial bricolage des canons de 40 Bofors sur Alligator. Rapatriable en 1953, il est sollicité pour rejoindre l'état-major (EM) du général Navarre et prolonge son séjour d'un an. Il est chargé, fin août 1953, de préparer l'opération Castor, prévue en novembre sur Diên Biên Phu (DBP), et, à sa stupeur, personne n'est au courant à l'EM, à part son chef. Sueurs froides lorsqu'il découvre qu'on lui a volé la serviette contenant les plans de l'opération qu'il doit remettre en mains propres au général Cogny à Hanoï...  

« On assiste, en direct, à l'opposition entre Navarre et Cogny et à une dramatique discussion sur le site de DBP, trois jours avant l'attaque générale par le Viet-Minh.  

« Le 13 mars, le début de l'offensive Viet-Minh et ses premiers succès jette l'incrédulité à l'EM à Saïgon, puis un sentiment d'impuissance. Le découragement s'insinue, mais la tonalité reste optimiste. Très belle attitude du commandant Pouget. Drame de la chute de DBP le 7 mai 1954. Pour La Chapelle c'est la fin des trois ans de séjour et le retour en France.  

« Il est alors affecté en Allemagne, au 3e RCA, que commande le colonel Argoud, chef prestigieux qu'il admire et auquel le liera une indéfectible amitié. En 1956, le RCA rejoint l'Algérie où il fait de la pacification. Travail peu enthousiasmant qui s'achève par une mutation à Saumur le 1er septembre 1957 où La Chapelle reçoit le commandement de la Division des sous-lieutenants. Il fait alterner compétitions, exercices militaires et séjours marins à ses élèves et a enfin une vie de famille. À sa grande joie, car il n'a cessé de rêver à la Légion, il est affecté au REC en juin 1960 et en reçoit le commandement le 23 août 1960, à Khenchela. Il y entreprend une grosse restructuration avec une audacieuse politique de ressources humaines. Parallèlement, devant les revirements du général de Gaulle sur l'Algérie française, il parle, dès l'été 60, de s'engager, avec son régiment, dans un mouvement insurrectionnel en liaison avec Argoud et le général Challe.  

« Dans cette optique, début 1961, il recevra chacun de ses officiers, dont deux appelés, et le président des sous-officiers : tous lui donneront leur accord. Une réunion d'officiers à Sidi Bel Abbès, présidée par le colonel Brothier, commandant de la Légion, confirme l'adhésion générale au projet de putsch.  

« L'auteur fait alors un intéressant retour en arrière pour montrer la genèse du mouvement et la part qu'il y a tenue. On découvre qu'il ne pratique pas la langue de bois devant les autorités venues de Métropole. Et puis arrive la nuit du 21 avril, la marche sur Alger et le Putsch qui va durer jusqu'au 25 avril. Ce sont là des pages passionnantes sur le déroulement de ces quatre journées : témoignage d'un chef de corps qui en révèle des aspects inconnus. C'est ensuite un triste retour vers Khenchela où, mis en arrestation, un avion vient le chercher pour l'emmener à Alger. Rassemblé au terrain d'aviation, le REC au grand complet fait ses adieux à son colonel qui, très ému, embrasse la soie de l'étendard et passe ses hommes en revue.   

« À son procès, le 27 juin 1961, il déclarera : 
« On juge une politique à ses résultats, on ne juge pas l'Honneur sur des résultats ».  

« Et il conclut ses mémoires :  
« Quant à savoir le fond de mes motivations [...], il est simple : je ne pouvais accepter ce qui se préparait en Algérie en violation de la parole donnée, car IL Y A DES CHOSES QUI NE SE FONT PAS ».  

« C'est dans la petite comme dans la grande histoire que nous plongent les souvenirs du colonel de la Chapelle, passionnants à plus d'un titre, vécus sur le terrain ou dans les états-majors, et relatant, avec un franc-parler non dénué d'humour, des épisodes souvent peu connus de notre histoire militaire. Merci au général Lalanne-Berdouticq de ce travail de bénédictin dont le résultat est un ouvrage de grande qualité qui illustre la nécessité de recueillir les souvenirs de nos Anciens pour apporter aux jeunes générations la lumière de leur expérience. » 

Colonel (er) Pierre Brière-Loth, dans Lectures Françaises n° 782 (juin 2022)
 

1 - Forces Françaises Libres.
2 - Régiment Étranger de Cavalerie.
3 - Régiment de Marche de la Légion Etrangère.
Les avis clients
Notes et ajouts de la famille
5/5 Jean-Charles
Ici, une personne de la famille a publié quelques notes, nous les avons déplacées pour leur donner une meilleure visibilité et elles figurent dans l'avis du libraire. "Chiré "