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Son âme au diable, Jean-Marie Balestre 1940-1945

Référence : 118477
2 avis
Date de parution : 16 janvier 2020
EAN 13 : 9782956983705
Nb de pages : 264
21.00
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Description
Jean-Marie Balestre fut sans doute le seul Français à porter l'uniforme des Waffen-SS et à se voir attribuer la carte de déporté interné de la Résistance. Déroutante jeunesse que celle de cet homme passé, quasiment du jour au lendemain, de la gauche "antiraciste" au socialisme hitlérien, engagé jusqu'au point le plus ultime de la collaboration, pour finir la guerre derrière les barbelés d'un camp de concentration. Qui fut au juste, entre 1940 et 1945, celui qui, avec son ami Robert Hersant, allait bâtir le plus grand groupe de presse français et, seul, régner pendant près de 15 ans sur le sport automobile mondial ? Ce livre rouvre un dossier qui, des décennies après la guerre, défraya la chronique, donna lieu à un retentissant procès et causa quelque embarras à un très haut niveau de l'Etat. Au-delà du cas Balestre, sont ici mises en lumière les ambiguïtés d'une époque propice à toutes les aventures et à tous les retournements, dans un Paris sous la botte allemande où, entre collabos patentés et résistants authentiques, évoluèrent d'insaisissables aventuriers. Si dans la longue nuit de l'Occupation, tous les chats, évidemment, ne furent pas gris, le pelage de certains matous, assurément, prête à confusion.
TitreSon âme au diable, Jean-Marie Balestre 1940-1945
Auteur PIGOREAU (Olivier)
ÉditeurKONFIDENT (EDITIONS)
Date de parution16 janvier 2020
Nb de pages264
EAN 139782956983705
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)20
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)225
Poids (en Kg)0.34
Critique du libraire
Travail laborieux, intéressant pour la documentation fournie sur un sujet peu traité !
Les avis clients
Un laborieux rapport de police ?
3/5 Présent
.----.Les légendes construites par ces hommes et leur courage. Les liens des deux hommes avec Mitterrand sont connus. Le passé de Mitterrand a lui aussi été ausculté, et ressemble d'ailleurs à celui de nos deux compères qui bénéficiairent également d'un soutien occulte du ministre de Mitterrand Charles Hernu, lui-même épuré en 1944. Pigoreau s'ingénie à dénouer patiemment les légendes construites par ces hommes et leurs entourages sur leur passé. L'enquête est probablement conforme à la réalité. Elle n'est, hélas, pas écrite avec le talent d'une Stéphanie des Horts nous parlant de la famille Kennedy. Et puis il reste à tenir compte de deux ou trois facteurs, peu évoqués dans cette étude écrite comme un laborieux rapport de police : - - La difficulté de savoir où est son devoir, et la porosité entre des positions de résistance et de collaboration, selon les époques, l'évolution de la situation internationale, l'évolution aussi de la forme prise par l'occupation allemande. - - Le jeune âge des " héros " de cette saga. En 1940, Hernu a 17 ans, Balestre 19 ans, Hersant 20 ans, et Mitterrand lui-même n'a que 24 ans. Ils sont doués, ambitieux, courageux. Ils appartiennent à une génération qui devient adulte dans la défaite, et qui est littéralement sonnée par cette défaite. Leur destin est largement tributaire des hasards de ces temps de guerre, des réseaux tissés, de leur capacité à saisir les opportunités, tout en faisant table rase de leur passé personnel, bien entendu, quand cela est nécessaire. [ Signé : Francis Bergeron dans le numéro 9713 du samedi 3 octobre 2020 de " Présent " ]
Entre résistance et collaboration!
3/5 Présent
.----. Entre résistance et collaboration, Balestre, Hersant et beaucoup d'autres . Robert Hersant avait été invité par Michel Polac dans son émission pugilat " Droit de réponse ". Cela se situait en 1982. Le vieux gauchiste avait bien l'intention de se " payer " le vieux patron de presse au " passé sulfureux ", et aux " amitiés encombrantes ", mais c'est Hersant qui gagna la partie. Il avait notamment rappelé ses liens avec François Mitterrand, au passé tout aussi " sulfureux ", puisque c'était le même que le sien. Polac lui-même se définissait comme fils de juif pétainiste... Un livre vient de paraître, consacré à la jeunesse de Jean-Marie Balestre, et donc à la jeunesse de Robert Hersant, puisque les deux hommes vécurent une jeunesse engagée et commune. Le livre s'appelle Son âme au diable, et il essaie de comprendre comment ces deux hommes ont pu se trouver mêlés à la collaboration la plus active. Jusqu'à porter l'uniforme des Waffen SS, pour ce qui concerne Balestre, et en même temps finir par obtenir la carte de déporté de la Résistance (ce même Balestre). Les deux hommes eurent ensuite une carrière professionnelle flamboyante et très liée : Balestre en tant que patron de la FISA, la puissante Fédération internationale du sport automobile, et Hersant en tant que patron de l'Auto-Journal (fondé avec l'aide de Balestre) puis patron d'un groupe de presse incluant entre autres Le Figaro. Le but des auteurs du livre semble avoir été de démystifier la résistance de Balestre, qui lui valut à peu près tous les honneurs, alors qu'Hersant, pour un cursus moins radical, avait été condamné, en 1947, à dix ans d'indignité nationale. ( suite ... ).