Censure et délation .----. Le quotidien Ouest-France publiait le 11 septembre un article sur le livre de Youenn Caoussin " Yann-Vari Perrot, une âme pour la Bretagne ", préfacé par Mgr Centène.
Ce matin, l’article a été supprimé du site internet du quotidien, et à la place on peut lire un texte qui pourrait être littéralement un communiqué du parti communiste. Le parti même qui assassina l’abbé Perrot en répandant des calomnies.
****** Dans un article paru samedi 11 septembre et intitulé La vie, les combats de ce prêtre intrépide, nous relations la publication d'un livre consacré à l'abbé Yann-Vari Perrot. Il y est question de la " figure intellectuelle et spirituelle ", du héraut de la culture bretonne, de l'ardent défenseur du patrimoine, qui finira sa vie " en martyr, tué le 12 décembre 1943, à Scrignac ". Une approche très partielle et subjective du personnage.
***** Des précisions s'imposent donc, dont l'absence pourrait suggérer une réhabilitation par Ouest-France d'une figure historique bretonne très controversée. Proche des milieux nationamlistes bretons, anticommuniste notoire, l'abbé Perrot est aussi soupçonné d'avoir entretenu des liens troubles avec l'occupant nazi. Il sera tué par vla Résistance, qui l'accusait de collaboration. Pour honorer sa mémoire, le tristement célèbre Bezen Perrot (formation Perrot en breton), rattaché aux SS et composé d'une poignée de nationalistes bretons, sera renommé ainsi, trois jours après sa mort.
Il est donc interdit de dire que l’abbé Perrot était une « figure intellectuelle et spirituelle », ce qui est pourtant absolument incontestable, et qu’il est mort en martyr, ce que les circonstances rendent pourtant évident.
Ce qu’il faut dire est donc que l’abbé Perrot était un « anticommuniste notoire », ce qui est parfaitement vrai et plus glorieux qu’infamant, sauf pour les communistes, et qu’il est « soupçonné d’avoir entretenu des liens troubles avec l’occupant nazi » (ce à quoi le livre de Youenn Caouissin répond de façon claire et étayée), autrement dit que c’était un collabo qui fut naturellement « tué par la Résistance ». On note bien sûr la terminologie : en réalité l’abbé Perrot n’a pas été tué par la « Résistance » mais assassiné par un militant communiste sur ordre de l’appareil communiste (qui entendait se faire passer pour la seule « Résistance »).
Et in fine l’inévitable coup de pied de l’âne communiste : « le tristement célèbre Bezen Perrot », qui n’a jamais été si célèbre que par la propagande communiste, et que l’abbé Perrot aurait évidemment condamné.
Ce qui est assez fascinant est de voir un quotidien ex-catholique publier en 2021 ce qui aurait pu être un communiqué du parti communiste en 1945.
On soulignera enfin que si Ouest-France a supprimé l’article, il a pris soin de laisser la note sur l’auteur du livre, avec… son adresse… Au cas où quelqu’un voudrait se charger de poursuivre l’épuration ?
(Et je reçois aujourd'hui même une publicité de Ouest-France :"Recevez Ouest-France à domicile avant 7h30", et on vous donne en cadeau une tablette ou un smartphone...)
[ Ouest-France : censure et délation publié par Le blog d'Yves Daoudal le mercredi 15 septembre 2021 ]
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/ - 16/09/2021
Plouay. Un écrivain engagé .----. Youenn Caouissin vit au village de Kermorgant à Plouay. Il est né le 8 novembre 1942, à Landerneau (Finistère). À douze ans, il entre aux scouts bretons Bleimor, avant d’embrasser la profession de taxidermiste-naturaliste. En 1961, il est dans l’équipe fondatrice du parc naturel régional d’Armorique.
En 1984, il crée le Conservatoire de la voiture hippomobile ancienne, et en 2000 réalise une exposition sur les 70 ans de littérature bretonne pour la jeunesse, et notamment sur celle de ses parents : Herry Caouissin et Janig Corlay.
Youenn Caouissin collabore à plusieurs revues et blogs catholiques et bretons. Son premier ouvrage J’ai tant pleuré pour la Bretagne, de 568 pages, tiré à 1 000 exemplaires, a été épuisé en deux ans.
[ Ouest-France
Publié le 11/09/2021 à 05h10 ]
https://www.ouest-france.fr/ - 18/09/2021
Pour information... .----. La chapelle de Koat Keo à Scrignac, qui avait subi un incendie criminel en juillet 2019, à peine un an après la profanation de la tombe de l’abbé Yann Vari-Perrot à Pâques 2018, est en cours de restauration et devrait être achevée pour le printemps 2022.
Le blog Ar Gedour donne des nouvelles : » Selon le curé de Carhaix, le Père Peter Breton, le chantier devrait être livré au printemps prochain au maximum. Il y a en effet eu du retard en raison de livraison de matériaux. La toiture devait être livrée fin septembre, mais sera finalement terminée fin novembre. L’objectif de fin de chantier est envisagé à la fin du mois de février, excepté pour les statues calcinées pour lesquelles le dossier est encore en cours. Une première messe serait prévue en mai 2022, mais aucune date n’est encore vraiment actée« .
[ article du 18 octobre 2021 ]
https://www.riposte-catholique.fr/ - 18/10/2021
Assassiné par les communistes. .----. En 2017, Youenn Caouissin publiait une somme sur l’abbé Perrot, dont nous avons largement rendu compte en son temps (La Nef n° 299 janvier 2018). Ce livre ayant eu le succès qu’il méritait, l’éditeur a demandé à l’auteur de concevoir sur le même sujet un ouvrage plus concis, qui serait publié en format poche. Ce qui fut promptement fait, mais diverses circonstances ont retardé la publication.
Les qualités du premier se retrouvent, sans surprise, dans celui-ci. L’optique est la même : c’est l’abbé Perrot qui raconte sa vie et explique son œuvre. La présentation est simplifiée mais reste copieuse, même si le précédent demeure indispensable pour connaître en profondeur, par les divers documents qui y étaient joints, la personnalité, les idées et les talents du fondateur du Bleun Brug, du héraut de Feiz ha Breiz, assassiné par les communistes en 1943 alors qu’il venait de célébrer la messe.
Youenn Caouissin a réalisé ce que son père avait projeté. Avant d’être écrivain, cinéaste, éditeur, Herry Caouissin était le secrétaire et le bras droit de l’abbé Perrot. C’est sa documentation qui a permis au fils d’achever l’œuvre entreprise il y a longtemps par le père, et il est émouvant de voir sur la couverture côte à côte le prêtre et son jeune secrétaire : ce livre est aussi une œuvre de piété filiale.
Mgr Centène, évêque de Vannes, écrit à la fin de sa préface : « A une époque où les questions d’enracinement prennent une part importante de l’actualité, où les langues régionales sont mises de côté, les propos de l’abbé Yann-Vari Perrot sélectionnés dans cet ouvrage peuvent avoir une réelle résonance pour les Bretons mais aussi pour bien d’autres, comme un antidote à ce qui est appelé aujourd’hui la cancel culture, antidote à découvrir d’urgence pour ne pas mourir en déshérités. »
[ Signé : Yves Daoudal ; janvier 2022 ]
PS : Qu'est-ce que La Nef ? : La Nef a été créée en décembre 1990, c'est un magazine mensuel, catholique et indépendant. Ce faisant, La Nef s'inscrit clairement et sans complexe dans une ligne de totale fidélité à l'Église et au pape qui la gouverne.
https://lanef.net/ - 10/07/2022