Quatre-vingtième anniversaire de sa mort
5/5 https://www.medias-presse.info/
.----. Philippe Champion, ancien directeur de L’Action Française 2000 et membre du Comité Directeur de l’Action Française, signe un florilège des « Souvenirs » de Léon Daudet pour le quatre-vingtième anniversaire de sa mort. Cet ouvrage n’est donc pas une biographie de Léon Daudet (1867-1942) ni un essai politique mais un survol érudit et empathique d’une petite partie des écrits de Léon Daudet que sont ses Souvenirs.
Songez en effet que Léon Daudet a écrit quatre-vingt-sept romans et essais ainsi que des milliers d’articles pour l’Action française, bien sûr, mais aussi pour la Nouvelle Revue, Le Figaro, Germinal, Gaulois, Soleil ou encore La Libre Parole, pour ne citer que ceux-là. Les six volumes des Souvenirs de Léon Daudet sont ses chefs-d’œuvre et traitent de sujets littéraires, politiques, artistiques et médicaux ! C’est que Léon Daudet s’est pour ainsi dire intéressé à tout. Fils d’Alphonse Daudet, il a de tout temps côtoyé les grands noms de la littérature et des arts, mais aussi de la politique. Il a même épousé Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo, et, ce faisant, est entré dans la famille d’Edouard Lockroy qui fut ministre de l’Instruction publique puis de la Marine.
En outre, ancien étudiant en médecine, Léon Daudet en a conservé jusqu’à la fin de ses jours un intérêt particulier pour tout ce qui touche à ce sujet, y compris la psychologie. Ce polémiste de renom a donc raconté avec force détails ses rencontres, débats, dîners avec une multitude de personnages illustres. Il narre, rapporte, expose, présente, commente, fustige, sur base de ce qu’il a personnellement vu, entendu. Il faut encore préciser qu’en littérature ou en arts, Léon Daudet fait abstraction de ses propres considérations politiques et peut tenir des propos louangeurs concernant des écrivains ou des artistes éloignés de ses idées.
Ce petit florilège proposé par Philippe Champion nous rappelle donc les relations d’amitiés que Léon Daudet entretenait avec des personnalités aussi diverses que Proust, Drumont ou Goncourt. Le lecteur pourra parfois être surpris, aussi, des propos cinglants, à la limite de l’insulte, qu’il eut à l’égard de Claudel, de Clémenceau ou de bien d’autres. Enfin, on s’amuse des narrations gourmandes que Daudet fait de ses souvenirs de bonnes tables.
[ Signé : Ex Libris le 31 décembre 2022 sur " medias-presse.info " ]
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Une invitation à lire Léon Daudet.
5/5 https://lactionfrancaise.fr/
.----. « Le 9 juillet dernier, l’AF rendait hommage à Léon Daudet, sur son tombeau à Saint-Rémy de Provence. C’est pour l’anniversaire des 80 ans de la mort de cette grande figure de l’AF que Philippe Champion a rassemblé ce « florilège ». En cent seize pages l’auteur présente ce personnage tellement polyvalent et fécond qu’il est inclassable. Voici ce que dit Kléber Haedens dans sa préface aux Souvenirs publiés par Grasset en 1968 : « Journaliste, romancier, tribun, polémiste, conférencier, critique, essayiste, biographe, mémorialiste, médecin, député, voyageur, philosophe… » (cité par Gérard Bedel dans Léon Daudet au pays de Rabelais DEL 2004).
Dans ce « florilège » Philippe Champion parvient à nous donner une image très vivante de cet écrivain aussi truculent que prolifique.
Lorsque Léon Daudet, après des études de médecine poussées jusqu’au doctorat sans en franchir le cap, se lance dans la carrière des lettres et du journalisme, il n’a pas encore choisi le camp de la droite patriote. Observateur des sombres affaires qui se trament au sein de la république, il bascule vers la réaction. « Né dans le dernier tiers du dix-neuvième siècle — écrit-il lui-même dans le stupide XIXème siècle— et mêlé par la célébrité paternelle, à l’erreur triomphante de ses tendances politiques, scientifiques et littéraires, j’ai longuement participé à cette erreur, jusqu’environ ma vingtième année. Alors, sous diverses influences, notamment sous le choc des scandales retentissants du régime, puis de la grande affaire juive et des réflexions qui s'ensuivirent, le voile pour moi se déchira. » (P. 94)
Il se maria avec sa cousine Marthe Allard (1903), rencontra Maurras et adhéra à l’Action Française en 1904. Son engagement au service de la France fut alors définitif. Sa production fut fabuleuse : un article chaque jour pour le journal, un roman par an environ et des souvenirs, des textes variés sur tous les sujets… un véritable festival !
Le petit livre de Philippe Champion est une invitation à lire Léon Daudet chez qui l’on trouvera un grand réconfort intellectuel. Comme le dit Anne Brassié dans sa préface ; « Nous vivons dans le monde intellectuel comme dans les autres dans une conformité lassante et confondante. La même pensée ou absence de pensée, le même jugement formaté nous tombent dessus à jet continu. On est loin du feu d’artifice de ces pages ! »
P.S. En guise de présentation, une citation de Charles Maurras :
Quel ennemi ?
« Quel est notre ennemi ? « C’est la République démocratique, le régime électif et parlementaire légalement superposé comme un masque grotesque et répugnant à l’être réel du pays français. »