N°134 Avril 1988 - L André-Delastre, Donoso Cortès, entretien avec J Vaquié

Editorial En souvenir de "Mamie" Depuis le 27 novembre 1987, Louise André-Delastre n'est plus. Des milliers d'enfants, des milliers de petits catholiques ont ce jour perdu une grand'mère, et des grand'mères comme Mme André-Delastre, notre mondemoderne n'en fait plus ou bien peu. Comprenons-nous, je ne doute pas que cette génération de bambins qui "envahit" joyeusement nos chapelles dites "sauvages" ou nos rassemblements de chouans réfractaires ne soient entourés de grand'parents exemplaires. Je veux seulement dire que Louise André-Delastre était une "Mamie" d'exception que notre société moderne, hédoniste, contraceptuelle et avorteuse, misérable prostituée d'une jeunesse sans âme, pouvait désigner du doigt comme la survivante d'un autre âge. Pensez donc, sept enfants, quarante-trois petits enfants ! Une folie ! Assurément, Mme André-Delastre avait, non la folie, mais l'amour des enfants, un amour immodéré, à l'image de-celui que Jésus leur portait. Mais surtout, et c'est en cela qu'elle était une grand'mère pas comme les autres, elle a fait don de sa plume à ces milliers d'enfants victimes de l'insouciance des parents, faibles proies, réelles ou potentielles des perversions télévisuelles. Elle s'est vouée à cette tâche redoutable et passionnante qu'avait entreprise il y a plus d'un siècle et demi une certaine Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur : la littérature enfantine à l'usage des petits chrétiens. (extrait de l'editorial par J.-B Geffroy)