N°297 Nov 2001 - XXXI° Journées Chouannes. Samedi 1er Septembre

Les signes des temps : par Jean de Bronac Cette expression a été à la mode dans les années 60, sous le règne de l'"aggiornamento". Je ne savais trop au début ce qu'elle voulait dire, il a été assez vite évident que le sens donné à l'expression par ses utilisateurs était le suivant : "A part quelques pays barbares et arriérés comme l'Espagne de Franco, le monde est plongé dans un bain de démocratie, démocratie dite "occidentale" ou démocratie "populaire" ou "impopulaire" comme on voudra ; par conséquent il faut que, pour être populaire, l'Eglise se démocratise", c'est-à-dire se soumette aux membres de la cabale progressiste. Inutile de dire qu'aujourd'hui ce n'est pas dans ce sens que j'emploie cette expression. En dehors du monde religieux, il y a aussi des prévisionnistes géopoliticiens qui, à coups d'analyses économiques, géographiques et autres, relèvent les signes de l'avenir vers lequel le monde se dirige. Joseph de Maistre les a jugés d'une phrase (Je cite de mémoire) : "Il n'est pas possible que ceux qui prévoient l'avenir du monde en s'appuyant seulement sur des événements naturels et visibles, ne se trompent pas lourdement". C'est pourquoi ceux qui disent, par exemple, que la Troisième Guerre mondiale naîtra d'un affrontement entre les Etats-Unis et la Chine pour la domination du Pacifique n'ont rien compris aux motivations profondes des deux premières. Je suis reconnaissant à ceux qui ont mis au jour leurs causes, lesquelles, bien sûr, sont systématiquement occultées. Les lobbies que, pour ne pas enfreindre la loi Gayssot, j'appellerai "américains", en déclenchant la Première Guerre mondiale, se fixaient les buts suivants : - exploiter les rivalités des puissances européennes pour les faire s'affaiblir éventuellement ; - abattre les monarchies impériales de Russie, d'Allemagne et surtout d'Autriche, cette monarchie catholique qui avait fait capoter l'élection du cardinal Rampolla à la papauté ; - en conséquence, faire basculer tout l'Orient dans la Révolution, contre laquelle ces empires formaient la barrière historique. (...)