Salazar le regretté...
Date de parution :
01 janv. 2019
Auteur :
ROLINAT (Jean-Claude)
Éditeur :
SYNTHESE NATIONALE (EDITIONS)
EAN 13 :
9782367980560
Nb de pages :
164
Référence interne:
70562
Description
"D'ici quelques années (...) nous assisterons en Afrique à l'un de ces deux spectacles : le progrès paralysé sur de vastes territoires, la ruine totale des économies, la dégradation des populations et l'horreur des luttes intestines (...) à des tentatives ou des expériences de colonialisme international, irresponsable, et pour cela même inhumain, devant lequel le Noir, diplômé ou non, ne sera qu'une unité statistique". Paroles ô combien prémonitoires ! N'est-ce pas le tableau de la situation récente en Angola, au Mozambique ou en Guinée Bissau qui était bien ainsi brossé avec précision il y a 51 ans ? Le rêve d'une communauté lusitanienne multiraciale et pluri continentale s'est évanoui. Au festin de l'Empire portugais, il ne reste plus que quelques miettes, mais quelles miettes ! Les Açores, l'archipel d'eau et de feu, que certains persévèrent à considérer comme la partie émergée de l'Atlantide et Madère, la "perle de l'Atlantique". On ne pourrait rêver d'endroit plus paisible et de fait, la "perle de l'Atlantique" mérite bien son nom.
Salazar et le salazarisme ont donné au Portugal quarante-six ans de conservatisme social mais quarante-six années de stabilité politique. Une décennie de résistance outre-mer, courageuse mais vaine, conduisit le Portugal à une sorte d'impasse. La conscription et l'engagement outre-mer de la jeunesse emportèrent le régime bien plus qu'une contestation sociale ou politique d'un ordre éminemment contre-révolutionnaire. Marcelo Caetano et l'amiral Tomas, gérants du salazarisme sans Salazar, capitulèrent subitement sous les coups de ces jeunes capitaines issus du putsch du 25 avril 1974, très progressistes, qui allaient traîtreusement offrir l'Empire lusitanien d'Afrique aux marxistes angolais et mozambicains. En métropole, les gouvernements se sont succédé d'élection en élection, à la recherche parfois d'introuvables majorités.
Si le Portugal s'est doté d'institutions démocratiques "à l'occidentale" pour se mettre à l'heure de Bruxelles, et a dévolu à ses îles des institutions autonomes pour couper l'herbe sous le pied des séparatistes il connait de nos jours, comme beaucoup d'autres pays européens une très grave crise économique et financière.
Titre | Salazar le regretté... |
Auteur | ROLINAT (Jean-Claude) |
Éditeur | SYNTHESE NATIONALE (EDITIONS) |
Date de parution | 01 janv. 2019 |
Nb de pages | 164 |
EAN 13 | 9782367980560 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 10 |
Largeur (en mm) | 147 |
Hauteur (en mm) | 209 |
Poids (en Kg) | 0,250 |
Critique du libraire
Supplément à Synthèse nationale, n°26, janvier-février 2012. Préface de Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale. Postface de Duarte Branquinho, directeur de O Diablo, le grand hebdomadaire de la droite nationale portugaise. Antonio de Oliveira Salazar, chef du Portugal nationaliste, l'Etat nouveau, de 1926 à 1968. Peu connu des nationalistes français il transforma ce petit pays, fort d'un empire gigantesque que beaucoup trouvaient anachronique et que certains convoitaient, en une nation moderne. 40 après sa mort, 41% des Portugais le considèrent comme le plus grand de leurs compatriotes, devant le navigateur Vasco de Gama... Il est vrai que, depuis la Révolution des oeillets, en avril 1974, le Portugal sombre petit à petit dans la décadence. 40 ans de démocratie (que celle-ci soit progressiste ou libérale) et de corruption ont conduit le pays à la faillite que nous connaissons aujourd'hui. Loin des clichés véhiculés par les tenants de la pensée unique, cette biographie de Salazar que nous propose Jean-Claude Rolinat remet les choses à leur place. Mais, il faut le dire, à Chiré nous préférons de beaucoup le livre de Ploncard d'Assac .