La bienheureuse Eugénie Joubert

« Voici la vie d’une contemporaine de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, Eugénie, béatifiée en 1994 par Jean-Paul II. Née le 11 février 1876 dans une famille désunie, elle eut beaucoup à souffrir, mais toujours sans se plaindre. À cinq ans elle est confiée aux religieuses ursulines de Monistrol-sur-Loire où sa sœur Marie est déjà pensionnaire. Elle est ensuite scolarisée à l’école Saint-Joseph dans son village natal, à Yssingeaux, à une trentaine de kilomètres du Puy-en-Velay. À douze ans elle devient pensionnaire chez les religieuses de Notre-Dame à Sainte-Marie du Puy. Elle se mortifie beaucoup : malaises, migraines, engelures l’hiver ; elle supporte tout et offre tout à Dieu. Elle communie tous les jours, ce qui est rare alors, récite le chapelet et nourrit envers la Vierge Marie une dévotion de petit enfant. Avenante, joyeuse, elle est aimable avec tous. Épanouie, équilibrée, elle reste modeste et discrète. Le 6 octobre 1895, Eugénie entre comme postulante chez les religieuses de la Sainte-Famille du Sacré-Cœur, au Puy-en-Velay. Son recueillement fait l’admiration et excite l’émulation de ses compagnes. Elle cherche à être humble et obéissante jusque dans les plus petites choses. « Je veux obéir pour m’humilier et m’humilier pour aimer davantage. » On l’appelle « la petite sœur bien sage ». Mais ses croix ne vont pas tarder à venir car la maladie la guette… À partir de 9 ans. »

« Les cadeaux de Tante Anne », Lectures françaises n° 824, décembre 2025