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Ceux de 14

Référence : 78390
3 avis
Date de parution : 28 septembre 2013
Collection : COLL MILLE ET U
EAN 13 : 9782081309852
Nb de pages : 958
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Description
1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-Iieutenant. .. Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé et est réformé. Fin de la guerre pour le jeune Genevoix.
Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent, le 25 avril 1915 dans la Tranchée de Calonne, le jeune homme aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, surtout, pendant quatre longs mois, défendu les Éparges. Sur cette colline meurtrière, les combats se font au corps-à-corps, à la grenade, et sous le feu des obus. Entre l'été et le printemps revenu, il vit le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, alors que le commandement croit encore à une guerre courte.
1916 : Genevoix publie Sous Verdun, écrit en quelques semaines et largement censuré. Suivront Nuits de guerre (1917), Au Seuil des Guitounes (1918), La Boue (1921) et Les Éparges (1923), réunis sous le titre de Ceux de 14 en 1949. Il s'agit de l'édition définitive retravaillée par l'auteur.
Cette nouvelle édition, préfacée par Michel Bernard et suivie d'un dossier réalisé par Florent Deludet, comprend des photographies du texte censuré, des carnets de Genevoix, de sa correspondance et de ses "camarades du 106", véritables héros de ce récit. Ceux de 14 n'est pas seulement le plus grand classique sur 14-18, c'est l'ouvrage d'un immense écrivain.
TitreCeux de 14
Auteur GENEVOIX (Maurice)
ÉditeurFLAMMARION (EDITIONS)
Date de parution28 septembre 2013
Nb de pages958
CollectionCOLL MILLE ET U
EAN 139782081309852
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)58
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)198
Poids (en Kg)1.09
Critique du libraire
Âge: 13/14 ans (4ème / 3ème) Thèmes : Histoire, Guerre Mondiale 1914-1918 Genre : Filles et garçons, Roman (123loisirs)
Les avis clients
A lui seul, il résume tout.
5/5 https://123loisirs.com/
.----. Parfois, au sujet d'un événement historique, un seul livre suffit. A lui seul, il résume tout. Les autres ouvrages pourront apporter moult détails et précisions, l'essentiel a été dit. Car ce livre sort du cœur et des tripes de celui qui l'a écrit et il y a quelque chose de génial en lui. En ce qui concerne « la Grande Guerre » ce livre est, indubitablement, l'ouvrage de Maurice Genevoix « Ceux de 14 ». Voici ce qu'en disait la critique Salsa Bertin : « Sur les champs de bataille, à l'heure où Alain-Fournier (l'auteur du « Grand Meaulnes ») tombait sous le choc des armes, un nouvel écrivain, tout juste sorti de Normal Sup, naissait à lui-même : Maurice Genevoix. A la tête de sa section du 106ème d'infanterie, aux côtés de ses soldats qu'il aime, qu'il regarde vivre et mourir depuis des mois, le sous-lieutenant Genevoix est blessé aux Eparges en 1915. Incité par son éditeur, il commence à écrire. « Ce que nous avons fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes, et nous l'avons fait. » Son premier opus, « Ceux de 14 », est une œuvre décisive et magistrale, un récit à chaud, beau, juste, écrit pendant la guerre et juste après ; l'image d'une France meurtrie, décimée, brisée, mais, bien au-delà, le récit d'une France héroïque. Avec Genevoix, nous descendons dans les tranchées, avec lui on entend les cris, les plaintes, le sifflement des balles, on sent l'odeur fétide de la mort, on ressent le froid et la faim. Le miracle est de faire sourdre de l'horreur une tendresse déchirante qui jaillit à chaque page du grand drame en cinq actes de « Ceux de 14 ». C'est cette dimension d'amour qui fait de ce récit si réaliste le meilleur témoignage, par ailleurs écrit dans une langue admirable, sur ce mystère de souffrance que fut la Guerre de 14. Cette édition, préfacée par Michel Bernard et suivie d'un dossier réalisé par Florent Deludet, comprend des photographies du texte censuré, des carnets de Genevoix, de sa correspondance et de ses « camarades du 106 », véritables héros de ce récit. Il s'agit de la réunion des quatre volets de la fresque romanesque de Maurice Genevoix, inspirée de son expérience de combattant durant la Première Guerre mondiale. Des éditions abrégées existent pour un jeune public.Voir "J'ai Lu" (2014) PS : 123loisirs : Qui sommes-nous ? Douze lectrices passionnées : Clémence, Sylvane, Hélène, Élisabeth, Gaëlle, Alexia, Isabelle, Stéphanie, Clotilde, Sybille, Aude, Alix et Claire sous la houlette de Valérie. Infirmières, enseignantes, bibliothécaires, éducatrices, elles mettent leurs compétences au service des lecteurs. De jeunes critiques lisent les livres en avant-première et donnent leur avis
Une œuvre magistrale.
5/5 https://www.causeur.fr/
.----. Maurice Genevoix est entré au Panthéon. Et avec lui, tous «Ceux de 14». Il faut lire ou relire cette œuvre magistrale. Par ciel clair, on entend vibrer, en haut du Panthéon, les couleurs du drapeau français. Sur le fronton du Panthéon : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante ». C’est dans ce haut lieu de la mémoire qu’est entré, ce 11 novembre 2020, au pas lent de la garde républicaine, un sous-lieutenant de 24 ans, normalien brillant, parti le 2 août 1914, de Châlons-sur Marne, à la tête du 106 ème régiment d’infanterie, blessé à la Tranchée de Calonne, invalide de guerre, écrivain et Académicien : Maurice Genevoix. Et, avec lui sont entrés « tous ceux de 14 ». Ainsi s’achève le cycle du centenaire de la Grande Guerre qu’Emmanuel Macron a voulu clore « d’une manière digne et marquante » par l’entrée, au Panthéon, d’un « écrivain français, à l’âme française. » On connaissait l’écrivain de la Loire et de la nature, d’Alice et les garçons, de Raboliot et du Chat Rrou. Dans cette nuit transfigurée, on découvre un écrivain d’une ampleur inouïe. Ceux de 14, c’est cinq récits de guerre (dont Sous Verdun et les Eparges) écrits entre 1916 et 1923, retravaillés en 1949. Ce récit épique, écrit d’une écriture minutieuse et lumineuse, à partir de notes prises sur le vif rend compte de la violence inouïe de la guerre sur le front de la Meuse, de la fraternité des hommes, de la tendresse humaine. Grâce à ce livre, on connaît, sur le vif, la vie des tranchées, on entend « miauler les obus » (Apollinaire) mais l’on sent aussi la fraîcheur d’un matin sous le pas des soldats, la chaleur d’un lit dans un village, on sent l’odeur de la terre sous la neige, on voit éclore les premiers crocus, et ces grands ciels où giclent les obus, ces têtes qui éclaboussent de leur sang les étoiles. C’est un livre énorme, sidérant, foisonnant d’événements, de personnages, impossible à lâcher, une fois ouvert, où le temps se contracte et se dilate au gré des événements. « Ce que nous avons vécu, aucun homme n’aurait pu le vivre. Pourtant, nous l’avons vécu » écrit Genevoix. Et encore : « Il faut qu’on sache, on ignore la vérité brutale. » « Tout dire, et qu’on n’en parle plus » écrira Céline, dans un autre registre, à la fin de Voyage au bout de la nuit, que Genevoix avait lu de très près. Un livre qui a déplu à Gide La Muse épique, Calliope, est fille de Mémoire. Qui, plus que Maurice Genevoix, eut cette mémoire, et l’amour qu’elle suppose ? Surtout, ne rien oublier, des événements et des êtres. Ceux de 14, dans la force singulière et plurielle du pronom démonstratif qui les désigne, à nous, vivants, ce sont les Poilus tendrement aimés par le sous-lieutenant qui les arrache à l’oubli. C’est le soldat Sicot dont « les yeux éteints montrent la certitude et la peine de mourir. » C’est ce soldat qui, paralysé, sur le point de mourir, désigne, par un regard, à Genevoix, la mort qui le guette s’il ne se déplace pas. C’est aussi ce cheval blanc qui, « agonisant, soulève lentement la tête et nous regarde passer. » André Gide n’aimait pas « les romans de guerre » : il ne vit pas le génie de Genevoix, trop style ancien combattant. « Orages d’acier » d’Ernst Jünger, en revanche, fut, pour l’auteur des Caves du Vatican, une révélation. C’est donc un lecteur franco-américain, au nom étrange, qui vit le génie de Maurice Genevoix : Jean Norton Cru. Norton Cru qui n’aimait pas les romans cocardiers et menteurs qui commençaient à faire florès, trouva en Genevoix la vérité des faits (lui-même avait participé à la guerre du côté français) ainsi qu’un art du récit singulier. Il vit que ce récit d’un jeune homme de 24 ans, était le monument de notre époque. Par un hasard du sort, Ernst Junger et Genevoix se trouvèrent face à face aux Eparges et furent blessés le même jour. Bernard Maris, le gendre de Genevoix, qui les réunira dans un récit, écrit : « Genevoix aime les hommes même s’il aime parfois la guerre, Jünger aime la guerre même s’il pleure parfois les hommes. » Une entrée dans la vie d’une violence inouïe Ce jour de commémoration du 11 novembre 2020, c’est au peintre allemand Anselme Kriefer et au musicien Pascal Dusapin qu’avait été confiée la confection de six grandes vitrines— pour accueillir des vestiges de cette guerre —ainsi que la tâche de « faire chanter les pierres dans un sentiment doux et affectueux pour honorer la mémoire de Ceux de 14 ». Dans la première partie de cette œuvre inspirée, des voix chantent des textes en latin, tirés de l’Ecclésiaste et de Virgile. Dans l’autre partie, sont énumérés les noms des milliers de morts pour la France lus par des comédiens. Musique qui fait écho à la litanie de pierre des monuments aux morts de nos villages. Idée originale, en tout cas, que de faire dialoguer, en ce lieu, l’Histoire et l’imaginaire contemporain. Que notre mémoire ne soit pas oublieuse, une fois la nouveauté passée. Ce n’est pas tout de faire entrer, au Panthéon, l’auteur de Ceux de 14. Encore faut-il lire cette œuvre magistrale, rééditée chez Flammarion, en 2013, précédée d’une belle préface de l’écrivain Michel Bernard. Le même Michel Bernard qui a écrit un beau livre « Pour Genevoix » rappelant, si besoin était, que Maurice Genevoix, qui laisse une œuvre romanesque immense, fut un amoureux de la littérature et de notre langue. Elu à l’Académie en 1946, dont il fut le secrétaire perpétuel, il servit la francophonie partout dans le monde. Pour lui comme pour tous les écrivains — les plus grands, et qu’ils sont nombreux !— la grande guerre fut une entrée dans la vie d’une violence inouïe. Au soir de sa vie, pourtant, Maurice Genevoix qui avait côtoyé la mort de près, revisite son passé déchiré dans un livre magnifique : « La mort de près ». Miracle, là encore, de la mémoire. La « contracture à l’âme » causée par la mort de son ami Porchon, tué aux Eparges, à qui est dédié le chapitre « Sous Verdun » est devenue le regard apaisé de celui qui a vu la mort en face à laquelle est promis tout homme. Amoureux de la Loire, Maurice Genevoix aimait aussi l’Espagne. Il mourut, le 8 septembre 1980, à Javéa, en lisant un Arsène Lupin. [ Marie-Hélène Verdier le 13 novembre 2020 . L'auteur de ce texte est agrégée de Lettres classiques et a enseigné au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Poète, écrivain et chroniqueuse, elle est l'auteur de l'essai "La guerre au français" publié au Cerf. ]
Anniversaire 11 novembre 2020 .
5/5 Chouette un livre !
.----. « Debout tout le monde ! Debout ! Allons, debout ! Je secoue le caporal qui dort près de moi. D’un bout à l’autre de la section, c’est un long bruit de paille froissée ; puis des baïonnettes tintent, des culasses cliquettent. » Quelques lignes, prises au hasard dans cet énorme volume. Au jour le jour, le jeune sous-officier Genevoix a tracé le portrait de ses hommes, brossé les paysages environnants, tenté de faire comprendre à « ceux de l’arrière » ce qu’étaient les tranchées, les combats, les attentes, les souffrances, mais aussi les quelques instants de gaieté et l’immense camaraderie qui a permis de tenir… « Sous Verdun », « Nuits de guerre », « La Boue », « Les Éparges » : ces quatre récits sont suivis, dans cette réédition, de notes et de précisions bien utiles. Un livre monument, non pas par le nombre de pages, mais par la mémoire des morts qu’il honore dans une langue simple et belle. [ Pour Adolescents . Vous pouvez consulter le site Chouette un livre en allant ci-dessus sur la biographie d'Anne-Laure Blanc qui vous donnera un lien direct ]