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Le meilleur des mondes - Roman

Référence : 75909
4 avis
Date de parution : 23 mai 2013
Auteur : HUXLEY (Aldous)
Éditeur : PLON (EDITIONS)
Collection : FEUX CROISES
EAN 13 : 9782259221269
Nb de pages : 286
19.00
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Description
632 après Ford : le monde a commencé avec l'invention de la voiture à moteur, dès lors la technologie et la science ont remplacé la liberté et Dieu.
La vie humaine, anesthésiée, est une suite de satisfactions, les êtres naissent in vitro, les désirs s'assouvissent sans risque de reproduction, les émotions et les sentiments ont été remplacés par des sensations et des instincts programmés.
La société de ce Meilleur des mondes est organisée, hiérarchisée et uniformisée, chaque être, rangé par catégorie, a sa vocation, ses capacités et ses envies, maîtrisées, disciplinées, accomplies.
Tout le monde appartient à tout le monde, et chacun concourt à l'ordre général, c'est-à-dire travaille, consomme et meurt, sans jamais revendiquer, apprendre ou exulter.
Mais un homme pourtant est né dans cette société, avec, chose affreuse, un père et une mère, et pire encore, des sentiments et des rêves. Cet homme, qui a échappé au conditionnement, ce "Sauvage" qui a lu tout Shakespeare et le cite comme une Bible, peut-il être un danger pour le "monde civilisé" ?
TitreLe meilleur des mondes - Roman
Auteur HUXLEY (Aldous)
ÉditeurPLON (EDITIONS)
Date de parution23 mai 2013
Nb de pages286
CollectionFEUX CROISES
EAN 139782259221269
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)27
Largeur (en mm)142
Hauteur (en mm)227
Poids (en Kg)0.40
Critique du libraire
- Huxleyisation de nôtre monde.
Les avis clients
Relire Le Meilleur des Mondes en temps d'asepsie
5/5 https://www.francisrichard.net
.----. - Pourquoi [Shakespeare] est-il interdit? [...] - Parce qu'il est vieux, voilà la raison principale. Ici nous n'avons pas l'emploi des vieilles choses. - Même si elles sont belles? - Surtout si elles sont belles. Ici, c'est Le Meilleur des Mondes. Le titre du livre vient d'une exclamation de Miranda à l'Acte V, Scène 1, de La Tempête de William Shakespeare: Ô nouveau monde admirable qui compte de pareils habitants! Dans sa nouvelle préface de 1946, Aldous Huxley écrit: Un État totalitaire vraiment "efficient" serait celui dans lequel le tout puissant comité exécutif des chefs politiques et leur armée de directeurs auraient la haute main sur une population d'esclaves qu'il serait inutile de contraindre, parce qu'ils auraient l'amour de leur servitude. Pour fabriquer cette population d'esclaves, l'État mondial imaginé par Huxley a recours à l'ectogenèse, au conditionnement néo-pavlovien et l'hypnopédie: - L'ectogenèse: c'est procréer en flacons, par castes (1), des hommes, des femmes et des neutres, avec une destination sociale bien précise. - Le conditionnement: c'est faire aimer aux gens la destination sociale à laquelle ils ne peuvent échapper. - L'hypnopédie: c'est l'enseignement pendant le sommeil, qu'il ne faut pas confondre avec un instrument d'éducation intellectuelle et qui se résume à des slogans: . Chacun appartient à tous les autres. . Chacun travaille pour tous les autres. . Le progrès est une chose délicieuse. . Mieux vaut finir qu'entretenir. . Plus on reprise, moins on se grise. Etc. En haut de l'échelle sociale de ce nouveau monde, voulu par Ford, il y a les Alphas, les plus intelligents, puis les Bêtas, les Gammas, les Deltas, et, tout en bas, les Epsilons, les plus bêtes. Pour guérir de tout désagrément moral ou physique, il existe un médicament parfait pour s'évader de la réalité: le soma. Celui-ci est en effet euphorique, narcotique, agréablement hallucinant: Le christianisme sans larmes, voilà ce qu'est le soma. Ce meilleur des mondes, dit civilisé, est aseptisé: tout y est propre; il n'y a pas de mauvaises odeurs, il n'y a pas la moindre saleté; et la population y est préservée des maladies: La jeunesse [est] à peu près intacte jusqu'à soixante ans, et puis crac! la fin. Bref, dans ce monde, on consomme, mais on ne lit pas, et surtout pas Shakespeare. Mais ce monde est stable et les gens sont heureux parce que leur vie est émotivement facile. Il existe toutefois quelques Réserves à Sauvages dont il n'y a pas moyen de s'évader, sauf qu'un Sauvage en sort, à l'invitation d'un Alpha, avec l'approbation de Sa Forderie, un des administrateurs mondiaux, qui, sans vergogne, lui dit: Comme c'est moi qui fait les lois ici, je puis également les enfreindre. C'est-à-dire, par exemple, lire Shakespeare... Dans les Réserves à Sauvages, les enfants naissent, ce qui est obscène; nulle n'est censée appartenir à plus d'une personne, ce qui est inconvenant; et on est libre de lire Shakespeare dont personne n'a jamais entendu parler dans le meilleur des mondes... C'est d'ailleurs ce que le Sauvage a fait, lui, lire Shakespeare, dans les œuvres complètes duquel il a trouvé nombre de réponses existentielles... Le Sauvage ne se plaît donc pas dans le prétendu meilleur des mondes où le devoir des gens est d'être infantiles et où toute découverte de la science pure est subversive en puissance: - Il préfère être malheureux que de connaître cette espèce de bonheur faux et menteur dont jouissent les gens: il ne veut pas choisir entre ce bonheur et le grand art; - Il préfère la solitude que les gens ont appris à détester; - Il ne veut pas du confort et préfère ne servir de rien que d'être utilisé. Bref, il est une menace pour la société parce qu'il veut faire les choses de sa propre initiative. Alors il lui est permis d'être seul, ce qui ne peut jamais durer... Aldous Huxley a écrit ce livre en 1931, en quatre mois. Quinze ans plus tard, dans sa nouvelle préface, il a toujours la prémonition de l'étatisme qui vient et qui, aujourd'hui, croît et embellit. Il ne voyait déjà qu'un remède: Seul un mouvement populaire à grande échelle en vue de la décentralisation et de l'aide individuelle peut arrêter la tendance actuelle à l'étatisme. Il serait temps que ça s'arrête... [ Signé : Francis Richard le 10 avril 2021 ] (1) - Tous les hommes sont physico-chimiquement égaux.
Suite...(extrait)
5/5 http://www.lescrutateur.com/
.----. Beaucoup ont célébré dans la crise actuelle un pacte des générations, où l’habituel jeunisme de notre société a cédé le pas au souci des «aînés». Mais le déconfinement ne risque-t-il d’engager une guerre des générations plus vivace que jamais? On est dans un cas spécifique d’âgisme, de discrimination des individus selon leur date de naissance. Mais ce «mort aux croulants» pour raisons sanitaires est une consolation illusoire: c’est de la recherche et de la production d’équipements médicaux que dépend l’issue de la crise, non de la relégation d’une partie de la société. Pour agir sur le monde, il faut entrelacer sans fin les générations par les liens de l’amitié, de l’intérêt, de la conversation. À ce propos, il est une personne que cette mesure pénaliserait par-dessus tout: la première dame, âgée de 67 ans. Il faut sauver d’urgence le soldat Brigitte! [ Edouard Boulogne , site Le Srutateur ]
Suite ...
5/5 http://www.lescrutateur.com/
.----. LE FIGARO. - Que vous inspire la perspective d’un confinement prolongé pour les plus de 65 ans? Pascal BRUCKNER. - Je ne voudrais pas me transformer en oracle qui pontifie sur tout, statue sur le monde d’après et le monde d’avant, mais sur ce sujet précis je réponds catégoriquement non: le reconfinement des personnes âgées jusqu’en septembre et pourquoi pas Noël est anticonstitutionnel et brise le principe d’égalité. La constitution d’une classe d’âge, coupable d’être née au milieu du XXe siècle, en bouc émissaire de la nation fait partie de ces idées absurdes conçues pour apaiser notre désarroi. En premier lieu, ceux qui la soutiennent sont eux-mêmes chenus, à commencer par le professeur Delfraissy, bientôt 72 ans, hyperactif, et qu’on voit mal renoncer à ses responsabilités. Tous ces médecins prêcheurs et sermonneurs sont les meilleurs ennemis de leurs propres recommandations. De quoi s’agit-il? D’une vieille marotte utilitariste qui consiste pour le bien-être d’une population à sacrifier une partie de ses membres. C’est le fameux dilemme de la barque pleine à ras bord dans une mer déchaînée: qui va-t-on sacrifier pour sauver le reste des passagers? La réclusion générale des séniors jusqu’aux premiers frimas est une façon de leur faire payer les déficiences du système médical: on choisit d’enfermer les aînés jusqu’à nouvel ordre, pour libérer des lits en réanimation. Absurdité: le simple fait qu’ils aient déjà la possibilité de sortir une heure par jour les expose aux aléas du virus. Ou alors il fallait les incarcérer d’emblée. ( suite ... )
Pascal Bruckner: «Non à l’ehpadisation générale des plus de 65 ans »!
5/5 www.lescrutateur.com
.----. Il faut que chacun relise (ou lise) le génial roman d'anticipation d'Aldous Huxley Le meilleur des mondes. Meilleur par antiphrase bien entendu. On sait qu'Huxley en homme intelligent, ne croyait pas au progrès indéfini du genre humain grâce à la croissance continue du savoir scientifique. Dans cette œuvre il imagine la réalisation dans le futur d'un modèle de société où grâce à la consommation obligatoire d'un médicament (une drogue) le soma, les gens ne vieillissent plus, conservent (du moins en apparence) toutes leurs capacités juvéniles, notamment dans le domaine des performances amoureuses, et ne connaissent plus les troubles de l'humanité ancienne (et débile : les Platon, Epictète, Shakespeare, Dostoïevski, etc, !!!) mais une harmonie « intérieure » parfaite, que de mauvais plaisants appelleraient volontiers « hébétude » ! Hélas ! Car la science ne peut pas encore tout, et l'usure, sous les fards de la modernité, s'effectue jusqu'au jour où s'impose, comme dans le film Soleil vert, un suicide assisté, tout en douceur, grâce à la médecine « moderne ». Le jeunisme de nos sociétés occidentales est le prodrome (entre autres) de la société « parfaite » que décrit Huxley. Ces jours-ci dans la crise que nous traversons maints signes se manifestent de cette Huxleyisation de nôtre monde. Notamment ces projets révélateurs ( à l'insu de leur vouloir) de nos petits chefs, y compris du fameux « conseil scientifique » qui entoure le président, où il est envisagé un « confinement prolongé » des vieux, des plus de 65 ans. Les consciences encore libres s'émeuvent à juste titre, dont Pascal Bruckner dans l'article que je vous propose à la lecture. (Le Scrutateur). ( suite ... )