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Saint Pierre Damien, 1007-1072

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Référence interne : 132359
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Date de parution : 29 déc. 2022
Auteur : BIRON (Dom Réginald)
Éditeur : HACHETTE BNF (EDITIONS)
EAN 13 : 9782329846071
Nb de pages : 240

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Description

Saint Pierre Damien (1007-1072)

Moine, théologien, ascète, poète, diplomate, adversaire fougueux et inlassable des erreurs et des vices du clergé contemporain, mêlé de façon très intime à l’histoire religieuse de son temps, Pierre Damien est à coup sûr l’une des physionomies les plus originales, l’un des plus saints et des plus savants hommes du XIe siècle.

Réédition de la biographie de saint Pierre Damien par dom Réginald Biron (1876-1947), moine bénédictin de la Congrégation de France (Solesmes). Ouvrage publié en 1908 dans la fameuse collection « Les Saints ».

Titre Saint Pierre Damien, 1007-1072
Auteur BIRON (Dom Réginald)
Éditeur HACHETTE BNF (EDITIONS)
Date de parution 29 déc. 2022
Nb de pages 240
EAN 13 9782329846071
Présentation Broché
Largeur (en mm) 156
Hauteur (en mm) 234
Poids (en Kg) 0,324

Critique du libraire

Le XIe siècle ! La chrétienté est gangrénée par une crise générale des mœurs qui affecte y compris le clergé, trop impliqué dans les affaires du siècle et asservi par les liens de la féodalité. Dans un certain nombre d’abbayes demeurées ferventes, notamment dans les abbayes clunisiennes, la flamme de l’intégrité et de la fidélité est jalousement conservée. C’est de ces monastères que va jaillir la réforme grégorienne, bientôt menée par les papes saint Léon IX ou saint Grégoire VII, qui va rétablir l’ordre dans l’Église, puis dans la société.

Parmi les précurseurs de ce mouvement, un moine camaldule disciple de saint Romuald : saint Pierre Damien (1007-1072), écrivain, intrépide réformateur des mœurs, et bientôt zélé conseiller des papes.

Une vie qui se lit comme un roman et qui est source d’inspiration : la réforme authentique n’est pas celle du Bon Dépôt confiée à l’Église, et qui doit demeurer intacte et incorrompue, mais celle de nos âmes, qui doivent revenir à la pure observation de la loi évangélique.

Lu dans Lectures Françaises

Saint Pierre Damien naquit en 1007 dans la ville de Ravenne en Italie. Comme le rappelle bien l’auteur, Dieu s’est souvent plu, au cours des siècles, à choisir ses plus admirables représentants dans les milieux les plus modestes. Pierre Damien ne fait pas exception à la règle. Issu d’une famille nombreuse, sa mère, après avoir écouté les conseils d’un de ses fils aînés qui voyait en Pierre Damien un héritier de trop, refusa pendant longtemps de l’allaiter. Elle se ravisa au dernier moment et finit par lui donner le sein alors qu’il commençait à dépérir. Pierre Damien perdit ses parents très tôt. Il fut confié à un autre de ses frères qui le traita comme un paria et le fit battre par sa femme. C’est finalement un troisième de ses frères qui se chargea de son éducation. Pierre Damien devint très vite un homme d’une piété exemplaire doublé d’un excellent théologien qui s’épanouissait dans la vie monacale.
Rappelons que le XIe siècle vivait dans une atmosphère de fin du monde. Pierre Damien lui-même pensait que la parousie était proche. Le pape d’alors, Benoit IX, était une crapule et un débauché. L’Église en crise semblait inguérissable. Deux fléaux étaient en train de la détruire de l’intérieur : la simonie et le nicolaïtisme. La simonie vient de l’ancêtre officiel du gnosticisme contemporain, Simon le Magicien, qui tenta de soudoyer saint Pierre et saint Jean en leur « achetant » leur don de faire des miracles. Elle transforme le prêtre en véritable trafiquant de sacrements et en mamonite de la pire espèce. Le nicolaïtisme (dont le nom provient probablement d’une secte gnostique que combattit saint Augustin) désigne ces prêtres jouisseurs et fornicateurs, s’adonnant à la débauche la plus effrénée. Rappelons que les nicolaïtes étaient connus pour pratiquer la sodomie (souvent avec des enfants, voire avec des animaux). Cela poussa Pierre Damien à rédiger son incroyable réquisitoire intitulé Livre de Gomorrhe. Ces deux plaies que nous venons de décrire brièvement furent combattues sans relâche par cet homme de Dieu :
« Ces gens qui n’ont que le nom de chrétien, vivent en réalité à la manière des Juifs. En effet, où n’est-on pas témoin de rapines et de larcins ? Qui donc a honte du parjure, de l’impudicité, du sacrilège et des crimes les plus atroces ? » (p. 37).
Parmi les nombreux ennemis de l’Église auxquels eut à faire face Pierre Damien, on peut évoquer une curieuse bande de moines fanatiques. Écœurés à juste titre par le climat délétère qui régnait à l’époque, ils proclamèrent que tous les sacrements n’étant pas administrés par eux étaient invalides. Ils décidèrent de vivre à l’écart de Rome pour devenir des hérétiques :
« Damien se moque agréablement de ce qu’ils veulent être plus justes que le pape, que le roi, que l’archevêque. C’est une mauvaise sagesse que celle qui se laisse envelopper par les nuages de l’erreur (…) Ces hérétiques trop zélés se vantaient aussi d’être de fermes défenseurs de la justice ; l’Église n’a vu en eux que des ennemis. Semblables aux grenouilles des marais ils coassaient à tort et à travers, ils jetaient la confusion partout. » (p. 174-175).
N’ayant aucun argument à opposer à leur vaillant adversaire, ils l’accusèrent… de simonie.

I. C.

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