N°179 Janv 1992 - Maurras, Mgr Lefebvre et la messe perpétuelle

Editorial (extrait) par Jean Bastier : Jeudi 8 juillet 1937, le vélodrome d'hiver empli de monde, des milliers de voix acclament Maurras qui sort de prison : Xavier de Magallon récite deux cents vers que la foule écoute en silence. Jean Chiappe rend aussi hommage à Maurras en citant des vers de Raymond de La Tailhède dédiés à Maurras : "Ces vers chantent encore dans ma mémoire ! Donnez-moi la joie de vous les redire ! Dans l'atmosphère empoisonnée où nous oblige à vivre (pas pour longtemps je l'espère) le Front dit populaire..." Des vers, de la poésie... Pierre Pascal a raison d'écrire que ceux qui acclamaient Maurras ce soir-là représentaient une humanité disparue ! Dans quelle réunion politique actuellement réciterait-on des vers en présence d'une foule enthousiaste ? En 1937, la poésie se mariait spontanément à la politique ! Non, ce n'est pas incompréhensible ! N'importe quel lecteur amoureux de la vérité et du beau peut retrouver cette merveilleuse démarche, cette atmosphère; il y faut quelque effort. Ce léger effort a rebuté certains, qui n'ont pas osé lire le livre de Pierre Pascal. Pourtant ! Au fil des pages de cet album, l'on voit revivre Maurras, mieux que dans quelque film ! Et l'excellente biographie d'Yves Chiron peut aider à la lecture de Pierre Pascal. Les deux livres se complètent. Comprenons combien la vie de Maurras, donnée à la politique, était aussi illuminée par la poésie et la quête de Dieu.