ÉDITORIAL : « Il en va de la transmission de notre histoire et de la continuité même de notre peuple, en ces temps décidément mauvais où ce même peuple se trouve presque complètement dépossédé de son patrimoine matériel et immatériel et, par conséquent, de son destin ». Nous pourrions croire que ces courtes réflexions sont adaptées à la description de ce que nous vivons aujourd'hui en France. Cependant, il n'en est rien : il s'agit de la conclusion de l'analyse que font Hermine et Vincent Chabrol des huit volumes de l'œuvre littéraire d'Hélène Coudrier, Jean de Fontfraîche (pages 1 à 9). Elle narre et relate, sous forme romancée, presque quinze siècles de notre histoire de France, des Gaulois jusqu'à l'avènement de François Ier. Cette série destinée à la jeunesse est magnifique dans la mesure où elle décrit ce que fut le « peuple travailleur, profondément chrétien et viscéralement attaché à ses traditions ». En ce sens, on peut l'assimiler à une authentique épopée catholique et contrerévolutionnaire. Hélas, depuis tant d'années, tant de siècles, cette imprégnation profonde de notre belle France a été dévoyée, fourvoyée, anéantie par les adversaires intraitables et inflexibles du christianisme, qu'il faut bien désigner sous le vocable de « suppôts de Satan ». Nous renouvelons ici notre imploration auprès des parents qui disent regretter que leurs enfants délaissent trop souvent la lecture : offrez leur ces remarquables livres, ils en tireront les meilleurs profits pour une excellente connaissance de notre histoire et, surtout, pour l'élévation et l'épanouissement de leur esprit, de leur âme et de leur intelligence, bien au-delà de nombre de frivolités et de loisirs insignifiants qui sont, malheureusement, devenus les lieux communs de nos jours. * Retenons aussi l'article de Paul-André Maur (pages 18 à 22) qui attire notre attention sur le fait que « nos chers amis des États-Unis » ne sont pas aussi amicaux que les bien pensants veulent bien le dire« Nous, Français, dit-il, ne pouvons être des alliés inconditionnels et soumis des États-Unis (...) et sans cesse nous souvenir du passé pour éviter les déconvenues futures ». Jérôme SEGUIN