ÉDITORIAL : L'attentat criminel qui a ensanglanté Paris, le 13 novembre (130 morts et 350 blessés) est un drame horrible qui nous touche et nous émeut. Nous exprimons ici toute notre compassion et surtout nos ferventes prières pour les victimes et leurs familles affectées par cette barbarie.
Il s'est produit à la date à laquelle nous « bouclons » habituellement nos numéros. C'est la raison pour laquelle n'y figurent pas nos analyses et commentaires (ce sera fait dans notre prochain numéro). Les faits sont très récents et nous ne sommes pas en mesure de nous exprimer avec suffisamment de recul et de pondération. Nous voulons surtout éviter de tomber dans les « clichés » trop souvent répandus et colportés à foison, sans beaucoup de discernement - et parfois même sans aucune discrétion ou réserve - par les « gros calibres » des media « alignés » (journaux, magazines, radios, télévisions...) qui tirent sans scrupule sur la corde sensible de l'émotion et en rajoutent sans aucune honte pour « être les premiers sur l'événement ».
Nous publions, toutefois, un dossier consacré à ce qu'il est convenu de dénommer le phénomène des « migrants », dont le contenu n'est pas sans relations avec les actes du 13 novembre et ce que nous pouvons y lire est surprenant de clairvoyance et de prévision. Nos deux collaborateurs, Claude Beauléon et Olivier Destouches l'ont abordé avec toute l'objectivité nécessaire pour mesurer à quel point nous n'échapperons pas à ce qui est imposé par des « décideurs » extérieurs sans que nous ayons notre mot à dire : la « mise en jeu de la survie ou de la disparition de notre civilisation » (Claude Beauléon).
Pour l'heure, nous ne faisons qu'un rapide commentaire et ne tirons qu'une seule conclusion de cette inextricable cul de sac au fond duquel nous nous débattons : il ne faut pas craindre de le dire et de l'affirmer, au-delà des déclarations solennelles, « la main sur le cœur », des interpellations diligentées dans les heures qui ont suivi, des interventions aériennes en Syrie et autres prises de position « verbales », les responsables de cet abominable massacre sont bien ceux qui avaient en mains tous les éléments pour l'empêcher et qui ne les ont pas employés ! Ils sont directement coupables de non assistance à personnes en danger de mort et ils peuvent être considérés comme ayant (plus ou moins) ces cadavres sur la conscience, ce dont ils devraient avoir à répondre devant l'ensemble de la nation !
Ceci est très nettement confirmé par Philippe de Villiers au cours de l'entretien qu'il nous a bien aimablement accordé (voir en pages 11 à 18).
Jérôme SEGUIN