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Chiré : une croisade du livre contrerévolutionnaire

« On peut dire que la lecture est la nourriture de l’âme. Si l’on donne au corps une alimentation saine, il se portera bien ; si on lui fournit des mets avariés, il éprouvera de très grands malaises. Il en est de même pour les livres. Ceux qui sont bons et adaptés aux lecteurs produisent d’excellents effets ; les mauvais, au contraire, détruisent la foi et corrompent les mœurs », écrivait saint Antoine-Marie Claret (1807-1870).

De fait, avant que d’avoir été faite sur les bancs de l’Assemblée nationale (1789) ou sur les échafauds de la Terreur (1793-1794), la Révolution a été opérée dans les esprits par la plume et par l’imprimerie.

« Les écrits corrosifs de Voltaire ont sapé pendant soixante ans le ciment très chrétien de ce superbe édifice dont la chute a fait frémir l’Europe. C’est Rousseau dont l’éloquence entraînante a séduit la foule sur laquelle l’imagination a plus de prise que la raison. Il a soufflé de toute part le mépris de l’autorité et l’esprit d’insurrection. » (Joseph de Maistre, Études sur la souveraineté.)

En sens contraire, la contrerévolution a fleuri sous les plumes d’Antoine de Rivarol, de Louis de Bonald et de Joseph de Maistre. Quant à l’abbé Auguste Barruel, il s’employa à dévoiler les origines et les ressorts cachés de la Révolution dans ses Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme (1798). Raison pour laquelle Barruel et son œuvre furent et demeurent frappés d’ostracisme.

En effet, les ennemis de la civilisation chrétienne qui, dans tous les domaines, tiennent les rênes du pouvoir, ne s’y trompent pas. Ils ensevelissent dans l’oubli ou dans le dédain les œuvres de leurs adversaires. Et quand la conspiration du silence ne fonctionne pas ou plus, ils les agonisent de calomnies et les diabolisent aux yeux d’un grand public captif des mass media et des principaux réseaux de distribution.

« Il n’y a rien de plus exaspérant que de voir beaucoup de bons livres paraître chaque jour et de savoir qu’ils n’auront jamais qu’une diffusion limitée parce que les mass media n’en parleront jamais. Le véritable combat contrerévolutionnaire devrait être mené principalement sur ce terrain de la diffusion des livres. J’ai toujours pensé que seul le tête-à-tête du lecteur et du livre est susceptible d’exercer des conversions, des reprises en main, d’éclairer ceux qui se trompent par ignorance des faits. » (Jacques Ploncard d’Assac.)

C’est l’honneur des éditions de Chiré que d’avoir réédité, par exemple, les Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme en 1975. Et tant d’autres excellents livres depuis 1971. C’est l’honneur de la Diffusion de la pensée française que de mener depuis 1966 une « croisade du livre contrerévolutionnaire » en diffusant aussi largement que possible les livres qui élèvent les esprits, trempent les volontés, rétablissent les vérités menacées par la conjuration du mensonge et récréent sainement tous les publics.

Car il ne suffit pas qu’il y ait encore des auteurs qui prennent la plume pour mener le bon combat, ou des chercheurs de vérité pour dénicher des ouvrages anciens qui continuent à nous parler et à nous édifier. Il faut encore des éditeurs, des diffuseurs, des libraires, des revues pour percer le mur du silence dressé par l’ennemi et permettre à tous les hommes de bonne volonté d’accéder à ces œuvres qui demain, leurs lecteurs aidant, changeront le cours de l’Histoire.

C’est la noble mission que se sont assignée les fondateurs de la DPF il y a de cela bientôt soixante ans. Ils étaient, ne l’oublions pas, les premiers à se dresser sur ce créneau. C’est la noble mission que continue à mener, depuis toutes ces années, l’équipe de Chiré. C’est l’un des principaux combats contrerévolutionnaires de notre temps.

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La Révolution sacrifia la personne du roi sous le couteau de la guillotine et ses épigones eurent raison des tentatives de Restauration. Depuis lors, la France est privée de son chef légitime et donc tout à la fois du prince et du principe qui unifient l’action de tous.

Il s’ensuit inévitablement que les initiatives en défense de la France, ou en faveur du Trône et de l’Autel sont diverses et parfois contradictoires. Ces divisions qui traversent nos rangs, que nous connaissons bien et qui souvent nous attristent, sont présentement inéluctables, précisément pour les raisons que nous avons dites.

Il n’appartient donc pas à Chiré de prendre parti pour les uns contre les autres. Seul le Christ, parce qu’il est le Fils de Dieu, a pu légitimement s’exclamer : « Qui n’est pas avec moi est contre moi » (Matthieu, XII, 30). Et c’est le même Jésus-Christ qui a dit à ses disciples : « Celui qui n’est pas contre vous est pour vous » (Marc, IX, 39 ; Luc, IX, 50).

Chiré a pour mission de rendre disponibles au plus grand nombre les munitions intellectuelles et spirituelles qui permettent de mener le combat contrerévolutionnaire. Tous ceux qui œuvrent là où ils sont, dans les structures et les communautés auxquelles ils appartiennent, pour le salut de la nation française, pour la sauvegarde de la civilisation occidentale et chrétienne, pour la restauration de la royauté qui a fait la France et pour la propagation de la foi catholique, doivent pouvoir trouver à Chiré l’arsenal qui leur est nécessaire.

C’est pourquoi l’on trouve dans nos rayons tout ce dont a besoin chacun de nos correspondants qui mènent ces combats, y compris des ouvrages dont les uns ou les autres ne partagent pas toutes les conclusions. De même, parce qu’il ne s’agit pas seulement de se former pour combattre, mais également de s’informer, certains titres présents sur ce site le sont purement et simplement en raison de leur valeur documentaire.

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Parmi les précurseurs du combat contrerévolutionnaire que les fondateurs de Chiré ont eu l’honneur de connaître, mais aussi d’éditer, quatre sont tout particulièrement représentatifs de l’action que nous menons.

Jacques Ploncard d’Assac (1910-2005), essayiste et figure incontournable de la droite de conviction. Il s’employa, à l’école des maîtres du nationalisme français (Barrès, Bourget, Maurras) et à la lumière d’expériences politiques concrètes, à établir les Doctrines du nationalisme (éd. de Chiré, 1978), ce « devoir des peuples à rester eux-mêmes », ainsi qu’il le définissait. Du même auteur, Chiré a également édité L’Église occupée (1977), ouvrage consacré aux origines de la présente crise de l’Église, et Le Secret des francs-maçons (1983).

Le colonel Pierre Chateau-Jobert (1912-2005), héros de la France libre et des guerres coloniales, combattant de l’Algérie française et résistant perpétuel face à toutes les politiques d’abandon. Il fut confronté à la subversion sous toutes ses formes et s’employa à en tirer des leçons et des principes d’action. Les éditions de Chiré ont publié ses principaux ouvrages contrerévolutionnaires : Doctrine d’action contrerévolutionnaire (1972), Manifeste politique et social (1973), La Confrontation révolution-contrerévolution (1975).

Léon de Poncins (1897-1975), ancien collaborateur de la Revue internationale des sociétés secrètes (1912-1939) fondée par Mgr Jouin. Il consacra son existence au combat contre les forces occultes. La pensée unique peine à comprendre comment un tel homme a pu également être membre du réseau de Résistance Jade-Amicol. Sa bibliographie compte plus d’une vingtaine de titres. Il confia à l’équipe de Chiré l’édition de son ultime ouvrage : Top secret : secrets d’État anglo-américains (1972), ainsi que la réédition de deux de ses classiques : La Franc-Maçonnerie d’après ses documents secrets (1972) et Histoire du communisme, de 1917 à la Deuxième Guerre mondiale (1973), et de l’un de ses plus récents opus : Christianisme et franc-maçonnerie (1975).

Jean Vaquié (1911-1992), écrivain catholique antilibéral, lui aussi ancien résistant. Il s’inscrivit dans la lignée des maîtres de la contrerévolution dont il sut patiemment recueillir, au cours d’une existence consacrée à l’étude, les savoirs, et mieux encore la sagesse. Traditionaliste résolu, il publia aux éditions de Chiré l’une des premières et plus décisives études sur La Révolution liturgique (1971) à l’œuvre depuis Vatican II. Il signa dans les colonnes de Lecture et Tradition deux études tout à fait primordiales – « Le retour offensif de la gnose » (1984) et « Réflexions sur les ennemis et la manœuvre » (1987) – qui complètent très heureusement son vade-mecum du traditionaliste militant : La Bataille préliminaire, réédité par Chiré en 2016. À signaler également, toujours aux éditions de Chiré, Les Origines et les finalités surnaturelles de la monarchie française et Les Harmonies providentielles qui accompagnèrent le règne de Charlemagne (2021).