Sommaire :
- Éditorial
- Le Christ de Rome
- Sommes-nous seuls, même quand nous nous croyons seuls?
- Ce qu'il faut penser de l'expression: «une âme en état de grâce»
- La Grâce et les biens temporels
Nous conseillons vivement à nos lecteurs de se procurer la série complète des carnets spirituels du Père de Chivré. Profond et original, le bon Père est un guide spirituel simple et efficace. Nous en profitons pour témoigner une nouvelle fois de toute notre admiration pour ce dominicain, ami de Mgr Lefebvre et qui est resté fidèle à ce qu´il avait reçu jusqu´à son dernier soupir.
Editorial :
La photographie qui illustre notre couverture a une histoire. Vous la lirez, racontée par le Père de Chivré lui-même. Certains n'arrivent pas à discerner le visage qui apparaît en ombres et lumière. Mais ceux auxquels se révèle ce visage ne peuvent pas en être émus, comme l'était le Père qui distribuait volontiers des reproductions de cette photo. Aux dernières nouvelles, la jeune fille devenue carmélite qui a été actrice et témoin de la chose serait encore en vie.
Par ailleurs, notre association - qui ne connaît pas un développement fulgurant dans nos contrées - bénéficie aux États-Unis d'un appui sympathique. Suite à une idée remontant à janvier 2009, le directeur du séminaire et une amie de l'association ont pu mettre sur pied une maison d'éditions "Stas Editions" pour traduire et diffuser les textes du Père, qui suscitent là-bas un intérêt étonnant.
Nos amis d'Amérique apprécient la spiritualité du Père, plus que ne le font les catholiques de France, sans doute blasés ou convaincus de n'avoir plus rien à apprendre! Les vieux auteurs, les classiques suffisent à leur bonheur, et ils se méfient peut-être des formulations nouvelles, inédites, introuvables dans les livres bleus (ou d'autres couleurs) ! Rien de tel en Amérique, et cette maison d' édition vient de faire paraître son premier bijou : la traduction du livre sur la Messe "The Mass of Saint Pie V". Un fort bel ouvrage, d'une présentation très soignée, auquel nous ne pouvons que souhaiter une bonne diffusion.
la grande inconnue, la mal aimée. Depuis que 1'homme est devenu le centre de l'univers, et que tout converge vers le culte de sa dignité et de ses droits, pourquoi et comment parler encore de la grâce ? Ernest Hello écrivait déjà il Y a bien longtemps: "Depuis bien des années, le problème social est posé devant le monde. Les révolutionnaires essaient de le résoudre, au moyen de l'homme. Ils veulent sauver l'homme par l'homme" Et pourtant, si nous "nous souvenons que cette dignité dans laquelle l'homme avait été admirablement constitué" a été perdue lors du péché d'Adam, et qu'elle nous a été "restituée d'une façon plus admirable" encore par la Passion de Jésus-Christ, dont les effets nous sont communiqués par les sacrements, et par la grâce dont ils sont le signe et la cause, comment ignorer cette "qualité divine inhérente à l'âme", sans laquelle tout homme demeure privé de toute vraie dignité ? Comment se fier à l'homme pour sauver l'homme, alors que seule la grâce peut refaire de nous des hommes ? Nous commençons avec ce numéro une série de conférences sur la grâce, qui se poursuivra dans le prochain numéro. Puissent ces conférences nous aider à mieux croire en la grâce, source unique de cette dignité qui permet à Dieu de mettre en l'homme sa complaisance.
Abbé Michel Simoulin
- ISBN : 0000000059572
- Titre : Carnets spirituels N° 28 : La Grâce (1ère partie) - Mars 2011
- Auteur : CHIVRE (R.P. de)
- Editeur : PERE DE CHIVRE
- Nb Pages : 52
- Epaisseur : 5
- Largeur : 140
- Hauteur : 200
- Poids : 0.08Kg
Père de CHIVRE (1902-1984)
Le Révérend Père de Chivré o.p. est né Gonneville (Manche) le 12 février 1902. Très jeune, il est certain d'avoir la vocation religieuse, et il sait même qu'il veut appartenir à l'ordre de Saint Dominique. Il fait ses études chez les Pères à Cherbourg puis, après la mort de son père, intervenue en 1911, à Versailles au collège Saint-Jean-de-Béthune. Il s'y fait remarquer en militant, avec l'Action Française, pour l'instauration de la fête de Jeanne d'Arc et en s'occupant de jeunes, fondant même la première troupe de scouts de Versailles. Il y obtient son baccalauréat. En 1924, il entre au noviciat des frères prêcheurs, où il fait profession le 23 septembre 1925 et prend le nom de Frère Bernard-Marie. Le 25 juillet 1930, il reçoit l'ordination sacerdotale. Alors qu'il est encore très jeune (à 36 ans), la direction du couvent de Lille lui est confiée. C'est là que la guerre le trouve. Avec l'autorisation de ses supérieurs, il s'engage en tant qu'aumônier militaire. Il est présent à la bataille de Dunkerque. Pendant l'occupation, il assure la charge délicate de vicaire provincial de la zone sud. Il est en même temps l'aumônier des dominicaines repliées à Sail-les-Bains dans la Loire. En 1943, on le retrouve à Rouen où il reste pendant 12 ans comme sous-prieur et prieur du couvent de cette ville. En 1956, la maladie l'oblige, avec l'accord de ses supérieurs, à quitter Rouen pour Versailles où un ami met un appartement à sa disposition. Il s'installe ensuite à Ecalles-Alix (Seine-Maritime). En 1972, il est terrassé par une attaque cérébrale et se remet, grâce à une volonté et une ténacité hors du commun. Il reprend alors ses voyages apostoliques vers Ecône, Paris, et Fanjeaux où il a la joie de retrouver de vraies filles de St Dominique, fidèles à son esprit et à leurs vœux. C'est là qu'en 1984, au soir du Jeudi-Saint, pour la troisième fois, il est terrassé. Il remet son âme, le samedi 14 juillet 1984, entre les mains de son Seigneur et de celle pour qui il avait une vénération, Notre-Dame. Il est enterré dans le caveau des dominicains de Rouen, au cimetière de Notre-Dame du Bon Secours.
Le Révérend Père de Chivré a toujours eu une vénération toute particulière et une confiance absolue en Notre-Dame. Dans les multiples épreuves, tant physiques que spirituelles, qui n'ont pas manqué de se présenter à lui tout au long de son séjour terrestre, il s'est tourné, avec humilité et foi, vers la Vierge Marie pour écouter les bonnes réponses à ses angoisses et ses inquiétudes. Il aimait tellement sa Mère du Ciel qu'il en parlait toujours dans ses sermons et ses conférences. C'est ainsi qu'il a laissé de très beaux textes rassemblés dans le livre "La Vierge Marie".
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