Dernier écrit ! .---. Préface de Mgr Luc Ravel.Via Romana a eu l'heureuse initiative de rééditer un roman de René Bazin (1853-1932), son dernier, écrit juste avant sa mort à l'âge de 79 ans. MAGNIFICAT se situe en Bretagne, à Muzillac, près de Vannes. En fait, il faudrait presque dire que MAGNIFICAT est une œuvre inspirée de la Bretagne tellement les personnages, les paysages, les mentalités de ce pays se façonnent mutuellement.
Le héros, Gildas, fils de paysan destiné à devenir lui-même paysan, part pour le front - c'est la Première Guerre mondiale. Dans son écriture, René Bazin mêle intimement l'existence du soldat, d'une part, et celle de sa famille restée au pays, d'autre part, pour exprimer la communion de ces êtres unis dans l'amour mais déchirés par leurs choix. Au milieu de la tourmente, Gildas va se souvenir de l'appel entendu dans son enfance et mettre les siens face au sacrifice : faire le don du fils ou de l'amoureux, s'il échappe à la guerre. Les personnages du roman sont profondément vrais ; René Bazin les conduit avec tendresse et admiration dans une vie où les sentiments, où la grandeur des âmes se révèlent dans les actes, très peu dans les paroles.
Souvent, dans sa Bretagne du Finistère, René Quillivic a sculpté dans la pierre des monuments aux morts de 14-18, des femmes abîmées dans la douleur, images de ceux qui, restés au pays, pleurent les hommes qui ne sont pas revenus, tout comme René Bazin fait vivre ses personnages dans l'héroïque don de soi et des proches. ( Catherine Lenoir dans La Nef numéro 242, novembre 2012 - 2 cour des coulons cs 10501 Feucherolles 78592 Noisy le Roi cedex ).
La Nef. - 11/11/2012
Les cadeaux de tante Anne « Si, à mon âge, j’avais derrière moi une œuvre mauvaise ou simplement indifférente, comme j’aurais peur ! » voici ce que disait René Bazin quelques temps avant sa mort. Lisons donc et faisons lire sa dernière œuvre, celle qui fut très certainement l’apothéose de son art et qui est considérée comme le testament spirituel de l’auteur. Mettons entre les mains de nos enfants ce trésor, reflet et résumé de toux les choix de René Bazin autant littéraires que moraux. Donnons leur ce roman qui comblera leur attente en matière de divertissement et qui construira leur jugement en prévision des différents choix de vie qu’ils auront à faire dans les années futures. (A partir de 16 ans).
Lecture et tradition n°27-28. Juillet-Août 2013 - 19/07/2013
L'appel à être prêtre . .----. Voilà plus d'un an que la Grande Guerre a éclaté. Dans ce pays breton aux alentours de Vannes, comme partout ailleurs en France, nombre de foyers ont vu partir un mari, un père, un fils. A la ferme des Maguern, solide famille de paysans âpres à la tâche, c'est Pol, l'aîné, qui est au front. Le père peut encore compter sur trois fils pour l'aider à cultiver leurs terres et celles des femmes seules du voisinage : le courage et la bonté ne sont pas de vains mots dans cette famille profondément chrétienne. Et pour épauler la mère à la maison, il y a Anna sa nièce, servante dévouée et aimée. Anna Maguern est belle. Belle de la fraîcheur de sa jeunesse, de ses yeux clairs, de sa blondeur, mais belle surtout de l'amour ardent qu'elle nourrit en son cœur pour son cousin Gildas et que, par mille détails, elle sait partagé. Puisqu'au lendemain de ce Noël 1915, Gildas partira lui aussi pour la guerre, Anna voudrait échanger avec lui des promesses de mariage avant son départ. Alors que Gildas l'aime aussi, il doit confier à sa cousine qu'un autre appel ancien résonne en lui, longtemps enfoui, parfois repoussé, mais clair à l'heure des grandes décisions : l'appel à être prêtre. Anna, amoureuse foudroyée, sait qu'elle tient entre ses mains tous les pouvoirs : ira-t-elle contre son amour et contre elle-même ? Ira-t-elle contre Dieu ? Le dernier roman écrit par René Bazin (entré à l'Académie Française en 1903) est le récit magnifique d'un drame humain. Le livre évoque le combat intérieur de plusieurs membres d'une famille paysanne modeste et laborieuse dont l'équilibre tranquille chancelle à l'aveu de la vocation religieuse du second fils. Le drame se joue à bien des niveaux : celui de Gildas, qui doit laisser s'épanouir l'appel alors que son amour pour Anna, son devoir filial, son âge et sa situation financière sont autant d'obstacles douloureux. Celui d'Anna, qui acceptera ou non son effacement et le sacrifice de sa vie de femme et de mère. Celui du père Maguern qui bien que d'une foi profonde, est révolté par ce qu'il considère comme une trahison et un abandon au seuil de la vieillesse : plus de travail, moins de soutien. Celui de la mère, confidente de la première heure de l'appel, déchirée par la rupture entre père et fils et la colère de son époux contre l'Eglise. L'étude psychologique des personnages (pour beaucoup de belle valeur humaine) d'une très grande finesse, leur mûrissement spirituel exemplaire donnent une force admirable à ce roman poignant et fécond. Quant à l'écriture, très belle, elle respire le terroir et le siècle passé, rendant sa lecture sans doute un peu ardue pour le lecteur moyen. Pour les autres, ils seront comblés. [ Âge: Jeunes à partir de 15 ans (lycée)
Thèmes : Histoire, Religion/Spiritualité, Famille
Genre : Filles et garçons, Roman ]
1.2.3. LOISIRS - 24/11/2016
Pour rêver en vacances ! .----. Pour rêver de la Bretagne catholique, cet ouvrage est parfait . (Dès 15 ans, toute la famille lira ce livre ).
Chef d'oeuvre de clarté et de simplicité, ce roman est inoubliable . C'est l'histoire de "ceux de Penmur", des fermiers du siècle dernier dans un coin perdu de Bretagne . Belle littérature du beau sentiment, la vocation de Gildas Maguern vous fera vivre une page d'amour et de sacrifice . [ " Plaisir de Lire " , numéro 72 , grandes vacances 1986 ]
Plaisir de Lire . - 27/05/2020