N° 20 (nouvelle série), décembre 2012 : 2012 - Quatre commémorations

1992 : Mort de Jacques Perret - 1952 : Mort de Charles Maurras - 1962 : Fin de l'Algérie française - 1962 : Le Concile Vatican II et la crise dans l'Eglise.  

EDITORIAL
L'année 2012 est un millésime qui marque un certain nombre d'anniversaires qui concernent soit des personnalités, soit des événements qui touchent de près notre « famille de pensée ».
En raison du volume de textes que nous devons publier chaque mois dans notre petite revue de 32 pages, nous n'avons pu matériellement rappeler ces anniversaires pendant cette année qui s'achève (1) et nous nous trouvons dans l'obligation de les réunir ce mois-ci, dans ce dernier numéro avant de passer en 2013. Nous ne pouvions les négliger car ils ont considérablement marqué nos soixante dernières années. Pour ce faire, nous publions quelques textes importants ou présentons certains livres indispensables pour comprendre ce qui se déroule de nos jours, sous nos yeux.
Nous pouvons estimer que le plus émouvant d'entre eux est la mort de Charles Maurras (novembre 1952), écrivain et doctrinaire politique « considérable » (par sa réputation) qui a marqué plusieurs générations d'intellectuels durant la première moitié du XXe siècle et fut le restaurateur de l'idée royaliste en France (même si nous ne partageons pas toutes ses positions ni ses options dynastiques). Il reste, selon le mot de Jean Madiran, « le plus français des Français ». Nous lui rendons hommage en reproduisant le texte que lui avait consacré l'écrivain Jacques Perret dans le n° 218 (21 novembre 1952) du journal Aspects de la France (continuateur et héritier de l'Action française qui avait été fondé en 1908 par Ch. Maurras, entouré de quelques amis royalistes et qui fut « interdit » en 1945).
La reproduction de cet article de Jacques Perret est publié en complément de l'entretien au cours duquel son petit-fils Louis Perret et Jean-Baptiste Chaumeil saluent l'œuvre de ce splendide écrivain, mort il y a 20 ans, en décembre 1992.
Enfin, il ne faut assurément pas passer sous silence deux événements capitaux et essentiels qui ont marqué un tournant majeur, il y a 50 ans, pour la vie politique et religieuse de la France : la perte de l'Algérie française et l'ouverture du Concile Vatican II.
Il est bon, en même temps, de rappeler que ce furent là les deux motifs qui ont déclenché la réaction d'un petit groupe d'étudiants de Poitiers dont l'un deux, Jean Auguy, se détacha pour devenir, quatre ans plus tard (en 1966), le fondateur de Lecture et Tradition.  

Jérôme SEGUIN 

(1) Nous rappelons que nous avons réservé une très belle place au 600e anniversaire de la naissance de sainte Jeanne d'Arc dans nos deux numéros 13 (mai) et 14 (juin 2012).