Une introduction à la philosophie Enfin un livre de philosophie où le lecteur, par l'histoire même de la philosophie, comprendra que les grandes questions métaphysiques ne sont pas "dépassées" et sont en petit nombre ; elles se rapportent forcément à l'être et la nature, l'acte et la puissance, la possibilité pour l'esprit d'atteindre le vrai, la réalité de la liberté, mais aussi les limites insurmontables de l'intelligence toute seule devant le mystère du mal... Petit nombre de questions, et nombre restreint des solutions typiques ; et si l'on refuse les réponses déjà indiquées par Aristote, portées à leur point de perfection par saint Thomas d'Aquin, on se condamne à tourner indéfiniment dans un cercle d'erreur étroitement circonscrit. Enfin un livre de philosophie où les idoles du jour : marxisme et freudisme, les idoles pourries d'une intelligentsia catholique installée et dévoyée, sont démasquées, dégonflées, vidées, crevées, enterrées. Le grand philosophe chrétien Marcel De Corte a présenté l'ouvrage posthume de son ami dans une préface splendide qu'il faut lire et relire. Le livre que nous présentons au lecteur manifeste les qualités de l'éducateur-né. Nous disons bien de l'éducateur, de celui qui aide l'intelligence à se dépouiller de la fascination de l'imaginaire qui se substitue, avec une fréquence inouïe, à son objet propre : la réalité intelligible, et non de l'enseignant qui exécute mécaniquement un programme venu "d'en-haut", d'un Etat dont la prétention pédagogique est égale à son "omniscience."
R.P. Roger-Thomas Calmel
Itinéraire n°182 Avril 1974 - 11/09/2013
INCONTOURNABLE Ce n'est pas franchement une "nouveauté", il nous tenait lieu de manuel en terminale, avec notre chère Mère Marie de Saint-Paul, O.P., ...et quelle bonne formation nous avions reçue, merci à nos maîtres ! Mais la couverture est plus belle qu'il y a 40 ans ! Un investissement indispensable, pour une somme dérisoire...
Véronique - 29/10/2013
La Charte de Fontevrault relaye vos efforts. http://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2013/12/20/dpf-publie-problemes-et-grands-courant-de-la-philosophie-de-marcel-juignet/
Alain TEXIER - 20/12/2013
Pour mieux comprendre la philosophie ! Cet autre livre de Louis Jugnet, actuellement en souscription, est une réédition d'un ouvrage posthume, paru en 1974 aux Cahiers de l'Ordre français. Marcel de Corte y avait signé une préface émue et élogieuse, voyant dans le professeur de Toulouse toutes les qualités d'un éducateur-né, "de celui qui aide l'intelligence à se dépouiller de la fascination de l'imaginaire [...] et non de l'enseignant qui exécute mécaniquement un programme venu d'en-haut" : qualités de conviction, de fermeté, de respect de l'intelligence de l'élève.
Nous retrouvons dans ce livre la même méthode que dans le précédent, mais appliquée à un domaine encore plus vaste : un véritable survol des grands courants de la philosophie selon leurs constantes. On reproche souvent à de telles synthèses de tomber dans une forme d'essentialisme qui fige les systèmes en les résumant à de trop grands traits. C'est un risque évident mais Jugnet y répondait par un examen des apories philosophiques et de la position des penseurs face à elles plutôt que par un défilé des oeuvres : "Il y a une étude fondamentale des problèmes philosophiques en eux-mêmes, qui ne peut en aucune façon se ramener à un défilé de systèmes ou d'exposés de doctrines", pensait-il. Aussi, après avoir rappelé les quelques problèmes, toujours les mêmes, qu'interroge la philosophie, comme la vérité et la connaissance, le rapport de la science au réel, l'art, la politique et la religion, l'âme et Dieu, le livre éclaire la philosophie de l'antiquité à nos jours (1974), jusqu'à Teilhard de Chardin et le structuralisme. Il parvient à la conclusion qu'une véritable cassure s'est produite dans l'histoire de la pensée humaine. Celle-ci a conduit à l'état actuel de la pensée moderne, "tiraillée entre deux tendances contraires :
D'une part, un scientisme techniciste et technocratique, celui des sociétés dites de consommation, auxquels fait pendant l'optimisme affiché du marxisme-léninisme [...] ; D'autre part, la tentation de l'absurde et du désespoir (existentialisme absurdiste, littérature de Ionesco, S. Beckett et mille autres [...].
Mais ces deux courants ont en commun un certain nombre de présupposés de base : l'idée qu'il n'y a pas de vérité objective et stable (subjectivisme fondamental) et celui de la négation - le rejet ! - de l'idée de Dieu.
Une citation un peu longue mais qui donne envie de méditer l'ouvrage, peut-être même de souscrire à sa réédition. Idée de Dieu.
Lettre de la Péraudiére N 323 Sept - Oct 2013 - 10/01/2014
Relire Louis Jugnet Les éditions de Chiré auront commémoré de belle manière le centenaire de la naissance de Louis Jugnet et le quarantième anniversaire de sa mort (1913-1973). Après la réédition fort bienvenue de "Doctrines philosophiques et systèmes politiques" (cf. Présent, 8 août 2013), sont réédités "Problèmes et grands courants de la philosophie." L'ouvrage reproduit la préface que Marcel De Corte avait rédigée pour une précédente édition (1974) et comporte une préface nouvelle, due à Philippe Maxence, qui souligne l'art du professeur que fut jugnet.
En XXII chapitres, Louis Jugnet donnait une sorte d'histoire de la philosophie. Je dis "une sorte d'histoire" car telle n'était pas l'ambition initiale de l'auteur. A l'origine de l'ouvrage, il y a des cours donnés à Toulouse (où .jugnet fut professeur de 1945 jusqu'à sa mort), des articles et des conférences. Jugnet discute autant qu'il expose. Il écrit à la lumière d'Aristote et de saint Thomas d'Aquin. Pour Louis Jugnet, l'histoire de la philosophie ne se sépare de la philosophie. Marcel De Corte l'écrivait dans sa préface : "Elle [l'histoire de la philosophie] n'est point juge, elle est jugée selon le seul critère qui soit : la vérité. Aussi Louis Jugnet fait-il précéder à bon droit son exposé des "grands courants" qui la parcourent, de l'énoncé des problèmes qu'elle soulève et des solutions qu'il importe de lui donner." Louis Jugnet considère comme centrale, en philosophie, la notion de vérité. "Sans elle, écrit-il, aucune discussion d'idées n'a de sens." La philosophie réaliste a défini la vérité comme adaequatio rei et intellectus : l'accord, l'adéquation, la correspondance entre le réel, la chose et la pensée. Jugnet en philosophe catholique précisait : cette formule "n'a jamais prétendu (malgré le latin adaequatio) que notre intelligence pouvait épuiser le réel en totalité",
A l'opposé des réalistes, il y a les idéalistes qui estiment que nous ne connaissons que des images ou des idées. Mais il y a aussi, de plus en plus, des relativistes. Louis Jugnet notait, il y a plus de quarante ans : "Presque tout le monde, actuellement, est persuadé, comme d'une chose allant de soi, que la vérité change, que la vérité évolue constamment, etc., qu'elle dépend du temps, du lieu, de la société, de la structure de notre corps, des institutions, ce qui l'empêche à jamais d'être définie ou stable. Cette idée se retrouve dans les doctrines les plus diverses (chez Hegel, Marx, Edouard Le Roy,Teilhard de Chardin, Sartre, etc.). On pourrait amonceler des citations sans le moindre effort."
"Un petit nombre de problèmes"
Après avoir passé en revue le rapport de la philosophie avec successivement la science, l'art, la politique et la religion (et avec un chapitre sur l'idée de vérité), Louis jugnet évoque les grands courants et les grands auteurs de la philosophie depuis les Grecs jusqu'au structuralisme, en passant par Descartes, Hegel, Bergson, Freud, Husserl, Heidegger et d'autres. Souvent, après l'exposé de la pensée d'un auteur, Louis Jugnet ouvre une "discussion". Il le fait à la lumière du thomisme. Dans un autre de ses ouvrages, La Pensée de saint Thomas d'Aquin, il rappelait : "Si une doctrine est substantiellement
vraie - et tel est pour nous le cas du thomisme, faute de quoi nous n'aurions pas entrepris la composition du présent ouvrage -, elle peut fort bien contenir la réponse à des problèmes historiquement variables en leur formulation. D'autant plus que, nous le verrons, la pensée humaine, loin d'être affectée du coefficient de variabilité que certains voudraient lui
attribuer, oscille entre un assez petit nombre de problèmes fondamentaux, pourvus d'un nombre presque aussi restreint de solutionstypes...".
On ne résumera pas davantage le livre de Louis Jugnet, qui est devenu un classique, c'est-à-dire, comme il en avait l'ambition, un ouvrage destiné à "rendre service à un public plus étendu que le monde estudiantin et professoral", Selon une formule classique, le bon professeur n'est pas seulement celui qui apprend quelque chose à ses élèves, mais celui qui leur apprend à apprendre, qui leur donne les moyens d'aller au-delà de son propre cours. Dans ce livre de Jugnet, on appréciera aussi les addenda qui figurent à la fin de certains chapitres : la "bibliographie anti-freudienne", les "critiques de Teilhard".
Yves Chiron www.present.fr
Présent 4 janvier 2014 - 05/03/2014
Un écho sur l'édition de " l'ordre Français " .----. L'ORDRE FRANçAIS. ( B.P. 11, 78001 Versailles ), la revue nationaliste que dirige M. N. Lecreux depuis la mort de son fondateur, vient de publier l'ouvrage de Louis Jugnet : " Problèmes et grands courants de la philosophie ". Y sont étudiés : Hegel, Kierkegaard, Nietzche, Bergson, Freud, Husserl, Scheler, Heidegger, Sartre, Camus, Marx, Teilhard de Chardin et beaucoup d'autres philosophes anciens et modernes. ( numéro 202 - février 1974 ).
Lectures Françaises / 1974 . - 27/03/2014
Ce livre est une boussole Dans une époque si idéologique, si sujette aux modes intellectuelles, si éphémère, ce livre est une boussole, dont l’aiguille indique toujours la vérité. C’est le critère à partir duquel faire de la philosophie et c’est à l’aune de cette même vérité que l’on peut juger une philosophie. Contre les affirmations de l’intelligentsia moderniste, pour qui le réel n’est pas accessible, la nature est une prison, la vérité évolue et l’homme peut se construire entièrement par la seule force de la volonté, ce livre est un bouclier. Comme l’écrivait Marcel De Corte, auteur de la préface à la première édition, ses pages « donneront [aux jeunes] la vigueur intellectuelle nécessaire pour résister à l’attrait des miroirs aux alouettes que font briller les manipulateurs de l’opinion publique avant de se transformer en grands inquisiteurs sous les yeux de leurs victimes désarmées et consentantes. On respire en elles la présence d’une vertu cardinale : la force. »
Ce livre est la réponse à une urgence, celle de la philosophie, alors que les contemporains, à qui on a promis qu’ils n’auraient plus jamais de maîtres, passent de professeurs sectaires en gourous gauchistes. Après avoir étudié au peigne fin les rapports de la philosophie avec les grandes choses de la vie, celles qui parlent au cœur et à la raison de l’homme : la science, l’art, la politique, etc., le philosophe tire une règle : la vérité doit être la boussole, la règle, la motivation de chaque philosophe.
Méthodiquement, sans distinguer l’histoire de la philosophie de la philosophie elle-même, il reprend alors tous les grands courants de la philosophie, les analysants et, le cas échéant, les déminant. Les Grecs ont bien sûr le droit à un chapitre, comme les Médiévaux, mais l’attention de Louis Jugnet se porte surtout sur les philosophes postérieurs à Descartes (inclus). S’attachant à étudier la naissance du rationalisme moderne et de l’idéologie du progrès, sa lecture de Descartes l’emmène à celle d’Hegel et des hégélianismes. Ce n’est que le début de la descente en enfer : suivent dans cet ordre Kierkegaard ; Nietzsche ; Bergson ; Freud et la psychanalyse ; Husserl, Scheler, Heidegger et la phénoménologie ; Sartre et l’existentialisme athée ; Camus ; le marxisme ; Teilhard de Chardin ; et enfin, le structuralisme.
Certes, il ne peut être imputé à tous ces auteurs une responsabilité équivalente dans la destruction de l’épistémologie traditionnelle, ou la divinisation de la raison et de la volonté humaines ; et c’est l’objet du livre du professeur de Khâgne que de reconnaître les mérites et de démasquer les erreurs. Par exemple, il faut saluer en Kierkegaard le détracteur du rationalisme idéaliste hégélien, tout en critiquant les conséquences néfastes de son existentialisme et son refus violent de tout système philosophique.
En résumé, tout philosophe est obligé de reconnaître qu’une véritable cassure s’est produite avec l’apparition de la pensée moderne, au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Cette pensée moderne est, selon l’auteur, tiraillée entre deux tendances contraires : d’une part, un scientisme techniciste et technocratique, celui des sociétés dites de consommation, auquel fait curieusement pendant l’optimisme affiché du marxisme-léninisme officiel (tous deux tendent, du reste, de plus en plus à « cousiner ») ; d’autre part, la tentation de l’absurde et du désespoir (existentialisme absurdiste, littérature de IONESCO, S. BECKETT et mille autres) : il n’est que de lire l’analyse des œuvres qui paraissent, dans n’importe quelle gazette littéraire. Mais ces deux courants ont en commun un certain nombre de présupposés de base : l’idée qu’il n’y a pas de vérité objective et stable (subjectivisme fondamental) et la négation – le rejet ! – de l’idée de Dieu. Il y a, du reste, encore pire : un mélange de subjectivisme, d’athéisme et de pseudo-religiosité (modernisme et néo-modernisme chrétien), très répandu (même dans le monde ecclésiastique des années 70, selon l’auteur).
Face à l’hybris moderniste, condamné par les Anciens comme par les Chrétiens, l’auteur conclue : « Que penser de cet esprit dit « prométhéen » ? Philosophiquement, il nous paraît une sottise, et, dans une perspective biblique, il est voué, non seulement à l’échec, mais à la pure catastrophe. » Voilà qui est clair : de cet exposé, l’homme tirera toutes les armes dont il a besoin pour son combat ; et mieux, toutes celles dont il a besoin pour vivre selon la vérité.
Lettre d'information N°8 http://france-renaissance.org
France Renaissance - 24/09/2014
Superbe ! .----. L'auteur a réalisé ici une superbe " synthèse catholique " des principaux courants philosophiques qu'il a étudiés avec soin, pénétration et rigueur. On sort de la lecture de cet ouvrage purifié des illusions qu'on pouvait encore garder, avec la satisfaction de voir brisées les idoles du théâtre de ce monde. Ce livre est un de ceux qui restituent à l'esprit humain ce qui lui manque le plus aujourd'hui : la santé. [ Numéro 50 - janvier 1982 de " L'appel des pins " ; bulletin trimestriel des Amis de Garabandal - Directeur-gérant : Abbé Jehan de Bailliencourt ]
L'appel des pins . - 15/06/2018