C'est pour quand ? Vous signalez " A paraitre " mais c'est pour quand ? : Demain ? Après-demain , dans un mois, trois mois , 6 mois , un an .... ? Donnez au moins une date approximative ...
Jean Saumur 49 - 16/01/2015
Excuses . Revenant sur votre site pour voir si vous m'aviez répondu, je constate ma grosse erreur : je n'ai vu que la mention " A paraître " et je suis allé trop vite, la date de parution figure bien sur la fiche ! Mon âge ? Je retiens ce livre par commande séparée .
Jean Saumur 49 - 17/01/2015
Notre texte repris par " La charte de fontevrault "" .----. " Dans son discours à la Curie romaine du 20 décembre 2010, Benoît XVI a comparé la crise de notre temps avec celle qui, au Ve siècle, vit décliner et s'écrouler l'Empire romain.
Les similitudes entre ces deux époques sont réelles : si l'Empire romain s'effondra à cause des invasions barbares, mais encore plus en raison de sa décomposition interne, notre civilisation est elle aussi, aujourd'hui, soumise à une pression externe de plus en plus importante alors qu'elle subit parallèlement, en son propre sein, une déliquescence culturelle et morale.
Il existe cependant une différence fondamentale entre la décrépitude de la société romaine et celle de l'Occident contemporain. Dans l'obscurité des invasions barbares, entre le Ve et le VIe siècle, lorsque les institutions politiques et sociales s'effondraient, l'Église catholique demeurait l'unique facteur d'ordre et de stabilité au sein d'un chaos généralisé. Les noms de saint Léon et de saint Grégoire, papes auxquels l'Église attribua le qualificatif de « Grand », nous rappellent le rôle décisif que joua l'institution pontificale au cours de ces épisodes " .
Notre " vient de paraître " - 18/06/2015
Ma réponse . .----. Roberto de Mattei (Rome, 21 Fevrier 1948) est un historien italien d’origine Noble, fils du Baron Rafaelle di Mattei. Ses études portent principalement sur l’histoire européenne entre le XVI° siècle et le XX° siècle, avec un regard particulier sur l’histoire des idées religieuses et politiques.
Catholique de tradition, de Mattei est connu pour ses postions Contrerévolutionnaires, publicisées aussi dans des milieux institutionnels -Il a été conseiller des gouvernements II et III de Sylvio Berlusconi pour les affaires internationales- pour ses livres sur l’apologie de la Tradition, sur les tares de Vatican II, sur Charles Maurras, et pour sa critique du relativisme et des lignes de pensée de l’Église Catholique depuis le funeste Concile.
Il s’est lancée dans la dénonciation de l’actuelle persécution des Franciscains de l’Immaculé, de la part de la maçonnerie ecclésiastique sévissant au Vatican jugeant cette petite congrégation régulière jugée trop Tradi, “l’Église étant actuellement occupée par des hommes d’église ayant perdu la Foi”.
On commence à comprendre que la “démission” du pape Benoit XVI est due au fait qu’il n’y a plus un Charlemagne moderne pour faire une descente à Rome le sauver… [ Hervé J. VOLTO, CJA, Président honoraire de la Charte de Fontevrault (Président 1991-1994), membre du Chapitre Général et Délégué Officiel pour l’Italie ]
Hervé J. Volto - 18/06/2015
Un bonheur ... .----. Apologie de la Tradition . Roberto de Mattei. Editions de Chiré. L’auteur est un historien romain dont les livres ,notamment " Vatican II , une histoire à écrire " et les agences d’information qu ‘il a créé, sont infiniment éclairantes. Pour lui, la fidélité à la Tradition « n’est autre que la fidélité à la Vérité délivrée par le Christ à son église en ces termes : « Le ciel et la terre passeront mais mes paroles ne passeront pas. » Adapter le message de l’église à la modernité est donc une entreprise vouée à l’échec. Ce livre est un bonheur pour l’esprit et l’âme. [ Conseils de lecture pour le début d'été 2015 ]
Anne Brassié sur son blog - 08/07/2015
Si le Sel ... Les dominicains d'Avrillé annoncent sur leur site une conférence de mise en garde le dimanche 30 Août.
Chiré devrait faire plus attention... un historien n'est pas un théologien
Pedro - 16/08/2015
Enfin, j'ai trouvé moi-même la réponse ! Information relevée sur ce site : Conférence sur le livre de Roberto de Mattei à Avrillé « Apologie de la Tradition » Brève conférence : Dimanche 30 août 2015 Après la messe de 10h (de 11h40 à 12h15) Que faut-il penser du livre
de Roberto de Mattei
Apologie de la Tradition,
très en vogue
dans les milieux traditionalistes,
mais non sans dangers ? Salle Notre-Dame des Anges,
entrée libre. ( Très bien mais je ne suis pas certain d'être touché par leurs arguments ! un de leurs proches est en désaccord complet ! ) Je donne toujours 5 étoiles .
Jean Saumur 49. - 28/08/2015
Vatican II dans la continuité de la tradition ? Dès la première page le ton est donné ; il est dramatique mais il est juste. Benoit XVI le 20 décembre 2010 dans son discours à la curie romaine, comparait notre époque avec celle qui, au Vème siècle, vit s’effondrer l’Empire romain.
Mais la différence fondamentale entre les deux périodes de l’histoire, c’est que dans la première période ce fut l’Eglise qui servit de bouée de sauvetage et de rempart pour la civilisation contre la barbarie. Aujourd’hui, elle en serait incapable, selon notre auteur, car elle a été perturbée par le concile Vatican II, qui lui a fait perdre ses repères, ainsi que par les prises de positions actuelles d’autorité ecclésiastiques « éminentes », sur l’accueil que l’on doit réserver aux migrant-s, comme si cela était un impératif catégorique.
Sur ce, il y aurait beaucoup de choses à dire concernant l’autorité du pape ou d’un concile. Ce livre est en fait une réponse à cette interrogation à travers une analyse synthétique et très lisible de son histoire tumultueuse.
Résumer l’histoire de l’Eglise en 166 pages, bien aérées, reparties en 22 chapitres lisibles, clairs, sérieux et scientifiques, à travers une problématique bien définie, c’est cela le défi relevé par Robert de Mattei.
On y apprend beaucoup, en particulier sur le rôle des laïcs que Vatican II a fait mine de découvrir. Sainte Catherine de Sienne qui rappelait à l’ordre les évêques d’Avignon affiliés au Roi de France et Ste Jeanne d’Arc brûlée vive sur ordre d’une assemblée d’évêques et de curés, sont là pour nous rappeler qu’en temps de trouble, ce sont les laïcs, et parmi ceux-ci les femmes, qui prennent la main, si j’ose dire, en parlant de ces glorieuses vierges.
Roberto de Mattei s’inspire d’un théologien du XVIème siècle, Melchor Cano, dans son célèbre ouvrage De locis theologicus, les « lieux propres de la théologie » c’est-à-dire le « domicile de tous les arguments théologiques ou les théologiens puissent puiser toutes leurs argumentations » dont voici la liste:
« Le premier lieu est l’autorité de l’Ecriture sainte. Le deuxième est l’autorité des Traditions procédant du Christ et des apôtres qui sont arrivées jusqu’à nous de bouche à oreille. Le troisième est l’autorité de l’Eglise catholique. Le quatrième est l’autorité des conciles. Le cinquième est l’autorité de l’Eglise romaine qui par privilège s’appelle apostolique. Le sixième est l’autorité des pères de l’Eglise. Le septième est l’autorité des théologiens scolastiques. Le huitième est la raison naturelle. Le neuvième est l’autorité des philosophes qui suivent comme guide la nature. Le dixième et ultime est l’autorité de l’histoire humaine aussi bien celle écrite que celle transmise de générations en générations de manière sérieuse et cohérente ».
On voit bien que la Tradition ne se limite en rien à l’autorité du Magistère, qui n’apparait même pas dans cette liste très ouverte. En effet, la notion le mot de « Magistère » n’apparaît dans le dictionnaire catholique qu’au milieu du XX éme siècle !
Bien plus riche que la « Sola Sciptura », cette liste fait la part belle aux écritures, comme à la raison humaine, ainsi qu’à la transmission orale. En effet, en attendant que les écritures du nouveau Testament soient écrites et validées comme canoniques, l’Eglise a vécu durant des dizaines d’années, voire plus, en s’appuyant sur la prière à la synagogue, jusqu’à ce qu’Elle en soit exclue, à la fin du I er siècle.
Il est à noter que durant trois siècles, la sainte Eglise a été l’objet d’attaques tant par ses anciens coreligionnaire juifs, qui lui reprochaient de trahir la loi et la promesse alors même qu’Elle l’accomplissait, que par les empereurs qui l’accusaient d’être responsable de tous les maux de l’Empire. Durant toute cette période, la liturgie a été transmise de façon orale, car l’Eglise était interdite de cité. Or, la liturgie est la réitération de la cène du Christ et de sa mort sur la Croix, comme de sa résurrection, c’est-à-dire l’acte humain le plus important de la planète puisqu’il est l’accomplissement du salut de l’humanité.
Il est à noter qu’au milieu du IVème siècle, les papes pactisèrent avec l’hérésie arienne, qui entacha gravement toute la sainte Eglise, à l’exception de st Athanase d’Alexandrie, st Hilaire de Poitiers, d’Eusèbe de Verceuil et de quelques autres.
Malgré cela, le précepte de st Ambroise « là où est Pierre, là est l’Eglise » s’applique, car il ne concerne pas la personne du pape, qui peut errer, mais l’Institution à laquelle le Christ a promis « les paroles de la vie éternelle et contre laquelle les forces de l’enfer ne prévaudront pas ».
Le critère de la vérité catholique a été proposé par st Vincent de Lerins : « quod ubique quod semper quod ad omnibus » c’est-à-dire ce qui a toujours été cru, transmis partout, toujours et par tous. C’est un pur critère de Tradition.
Adrien VI fut un grand pape et il entreprit une belle reforme catholique contre les dérives des papes « humanistes » italiens. Deux choses lui tenaient à cœur ; l’union des princes chrétiens contre les Turcs et la réforme de la curie romaine (déjà !). Hélas, son règne ne dura que deux ans entre 1522 et 1523. Voici ce qu’il fit lire en son nom par son légat à la Diète de Worms le 3 janvier 1523, après avoir réfuté l’hérésie luthérienne ; « Nous confessons ouvertement que Dieu permet que se produise cette persécution de son Eglise à cause des péchés des hommes et en particulier des prêtres et des prélats. La sainte écriture enseigne clairement que les péchés du peuple ont leur origine dans les péchés du clergé ». 500 ans avant la repentance de Jean Paul II, l’Eglise est déjà capable de reconnaître le péché de ses prêtres. Et Elle n’a pas besoin de Luther pour se réformer.
L’unité de l’Eglise s’est refaite le temps d’un Concile à Florence en 1438 autour d’Eugène IV, entre l’empereur Jean VIII Paléologue et le patriarche de Constantinople Joseph II ; le concile ratifia solennellement le rattachement à Rome de l’Eglise d’Orient et proclama que « le saint siège apostolique et le pontife romain détiennent le primat sur tout l’univers » et que c’est à lui « qu’a été transmis par Notre Seigneur Jésus Christ, dans le bienheureux Pierre, le pouvoir plénier de paitre de diriger et de gouverner l’Eglise universelle ». C’est en effet la volonté du Christ. Telle que nous l’enseignent les saintes écritures.
Parmi les choses très paradoxales de la papauté, il y a aussi le fait qu’elle ait dissous les deux ordres qui avaient fait un vœu spécial d’obéissance au pape, à savoir les Templiers et les Jésuites.
Ce livre est en réalité une extraordinaire réflexion sur toute l’histoire de l’Eglise ; il propose une réflexion unique sur l’articulation entre magistère, concile, papauté, infaillibilité, le tout sous le regard de la Tradition, seul juge de paix. Roberto de Mattei interprète ainsi la démission de Benoit XVI comme la prise en compte de la défaite de la Tradition, i.e. « l’herméneutique de la continuité », contre le concile du cardinal Kasper, dont la praxis pastorale annonce la liquidation de la morale catholique.
Pour conclure je propose cet extrait de st Irénée qui écrit sur saint Polycarpe : « Non seulement il fut disciple des apôtres et vécut avec beaucoup de gens qui avaient vu le Seigneur, mais c’est encore par des apôtres qu’il fut établi pour l’Asie, comme évêque dans l’Eglise de Smyrne. Nous même l’avons vu dans notre prime jeunesse »…. « Or, il enseigna toujours la doctrine qu’il avait apprise des apôtres, doctrine qui est aussi celle que l’Eglise transmet et qui est seule vraie. C’est ce dont témoignent les églises d’Asie et ceux qui jusqu’à ce jour ont succédé à Polycarpe. »
C’est cela la sainte Eglise catholique : conserver et transmettre le dépôt de la foi. La question posée est de savoir si Vatican II tel qu’il est lu aujourd’hui, s’inscrit dans cette continuité.
L.-M. de Woillemont www.enquete-debat.fr
Enquête et Débat - 19/10/2015
Satisfaction ! .----. Un de nos proches correspondants nous a exprimé sa satisfaction de " voir que vous honorez comme il se doit le professeur de Mattei " en ayant publié aux Editions de Chiré son dernier livre, Apologie de la Tradition ( et l'ayant invité à venir prononcer une conférence aux dernières Journées Chouannes pour le présenter au public ). Nous signalons que, dans le dernier catalogue de DPF, l'ouvrage est présenté comme étant en première place des meilleures ventes ( pour les cinq derniers mois ) de notre librairie. Notre lecteur, M. Paul Durand, précise, en complément, qu'il est " certainement l'un des tout premiers à avoir traduit cet auteur en français, pour la revue de Maurice Bardèche, " Défense de l'Occident " ( n° 166, juin 1979 ). L'article s'intitulait NOTES SUR CARL SCHMITT, retitré par M. Bardèche " La pensée de Carl Schmitt ". Il avait été publié en Italien, dans la revue " Intervento " ( n°35, janvier/février 1979 ). [ note publiée dans " Lectures Françaises " n° 705, janvier 2016 ].
Lectures Françaises . - 16/01/2016
Apologie de la Tradition Ce dernier ouvrage de Roberto de Mattei conforte notre Foi, entretient la petite flamme de l'Espérance et encourage tout fidèle de l'Eglise militante à combattre avec charité sous la bannière de la Tradition. Dans une première partie, l'historien relate avec réalisme et objectivité les crises que l'Eglise a connues au cours des siècles, rappelant avec St Pierre Chrysologue et bien d'autres, que la barque de Pierre « est secouée, mais jamais coulée ».
Elle a reçu les promesses de la vie éternelle et l'Esprit-Saint ne cessera jamais de l'assister, quand bien même il ne resterait qu'un petit troupeau à transmettre le flambeau. La seconde partie expose avec rigueur et clarté les différents critères qui permettent à chacun de rester sur le chemin de la Vérité, ou de le retrouver, surtout à notre époque troublée qui connaît une crise sans précédent. La règle suprême est la Tradition, fondée sur le témoignage et l'enseignement des Apôtres, enseignement qu'ils ont reçu de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Roberto de Mattei conclut en appelant de tous ses voeux un Souverain Pontife, qui, seul, pourra mettre fin à la confusion actuelle et au processus d'auto-démolition en cours par une nouvelle Professio fidei et la condamnation des erreurs répandues.
www.introibo.fr
Introibo n 172 avril mai juin 2016 p 11 - 09/06/2016
Information . Contrairement à notre règle habituelle ici : ne pas supprimer ni intervenir sur les messages, nous avons désactivé 4 textes, 3 signés " petit mouton " et un signé " veilleur " .Le thème général de ces messages qui venaient de la même personne , était de critiquer la T.F.P. brésilienne avec une argumentation intéressante à lire mais hors sujet ; notre auteur M.de Mattei aurait des liens avec la T.F.P. et alors ? son livre peut être très bien et utile . Les textes supprimés cherchaient à faire l'histoire critique de cette T.F.P. ... Notre site a pour but de proposer des livres, il est totalement exclu qu'il devienne un forum autour des querelles qui divisent nos amis ; notre politique reste d'accepter des débats d'idées mais pas la multiplication des règlements de compte faisant du voisin l'ennemi principal. Que notre correspondant , que nous croyons bien connaître, réserve le temps dont il dispose à bien faire son devoir d'état ou à écrire de bonnes présentations de livres, ce serait beaucoup plus utile !
" Chiré " - 15/09/2016
Ouvrage très intéressant L’Eglise traverse une des crises les plus profondes de son histoire. Il serait difficile de le nier, d’autant plus que les autorités romaines, à commencer par le Pape Emérite Benoit XVI, le reconnaissent aisément. Les premières lignes de l’ouvrage posent clairement le débat : « Dans son discours à la curie romaine du 20 décembre 2010, Benoit XVI a comparé la crise de Notre Temps avec celle qui, au Vème siècle, vit décliner et s’écrouler l’Empire Romain ». Cependant, si cette analyse semble pertinente au premier abord, il convient de rappeler : « qu’il existe cependant une différence fondamentale entre la décrépitude de la société romaine et celle de l’Occident contemporain. Dans l’obscurité des invasions Barbares, entre le Vème et le VIème siècle, lorsque les institutions sociales et politiques s’effondraient, l’Eglise Catholique demeurait l’unique facteur d’ordre et de stabilité. » Malheureusement en ce début du XXIème siècle, l’Eglise Catholique romaine rencontre d’énormes difficultés à incarner le phare de la civilisation qu’elle fut. L’auteur précise sa pensée : « Aujourd’hui, l’Eglise Catholique se trouve en position de faiblesse. Elle se montre souffrante et fragile. » Une fois ce constat lucide posé, il demeure vital de comprendre et de savoir à quel moment se produisit ce basculement. Mattei l’écrit sans détour : « Une étape importante de cette crise fut le Concile Vatican II qui se tint à Rome d’octobre 1962 à décembre 1965. Dès lors, l’Eglise semble s’être laissée séduire par le monde moderne auquel elle aurait pourtant dû s’opposer. Aujourd’hui, elle se débat encore contre son étreinte mortelle. » Toutefois, il faut raison garder. En effet, comme me l’avait confié le Père Abbé d’un monastère bénédictin : « la crise fait partie de l’historie de la maison depuis 2000 ans ». Par le passé, l’Eglise connut des ébranlements profonds, lorsque des « Papes » pactisèrent avec l’hérésie arienne. Les déstabilisations ne naquirent donc pas toujours dans le cerveau d’ennemis extérieurs. Mattei rappelle très justement l’idée suivante : « L’Eglise dans sa partie humaine, peut commettre des erreurs, et ces erreurs, ces souffrances, peuvent être provoquées, selon Léon XIII, par ses simples fidèles, mais aussi par ses ministres ». Cela remet-il en cause l’Eglise et sa mission d’annoncer la Bonne Nouvelle ? Mattei précise immédiatement dans la foulée : « Mais cela ne porte en rien atteinte à la grandeur et à l’indéfectibilité du Corps Mystique du Christ. » Cependant nous posons une réserve théologique et philosophique, lorsque Mattei développe l’idée suivante : « L’infaillibilité du Magistère de l’Eglise ne signifie pas que celle-ci n’a pas connu, au cours de son histoire, des schismes et des hérésies ayant douloureusement divisé entre eux les successeurs des apôtres, et, dans certains cas, touché le Siège de Pierre lui-même ». En effet selon ce que nous avons appris, retenu et compris de la doctrine catholique, un Pape ne peut errer dans la foi…
Mattei définit clairement son rôle : « je n’ai pas l’intention de prendre des airs de théologien mais simplement de rappeler quelques éléments doctrinaux fondamentaux qui devraient être connus de n’importe quel catholique de culture moyenne ». Il prend le soin de présenter ses références : « les théoriciens les plus sûrs de la Scolastique, de la Contre-Réforme et de l’école romaine des XIXème et XXème siècles, encore florissante, ajouté - naturellement et bien évidemment - au nécessaire Magistère des Souverains pontifes (jusqu’à nos jours). » Puisant aux sources de la longue histoire de l’Eglise, Mattei démontre que : « l’Eglise a subi des persécutions venant de l’extérieur, mais elle a aussi connu des crises internes. Elle les a toujours affrontées avec un esprit militant. » Il explique que la « première se noue au concile de Jérusalem, en l’an 50, au cours duquel l’apôtre Paul résista ouvertement (Ga 2, 11) au chef des Apôtres Pierre, remettant en cause son attitude vis-à-vis des païens. » Par la suite, Mattei revient avec une clarté fort appréciable sur les différentes hérésies (donatisme, arianisme, nestorianisme etc) que l’Eglise a combattues, aux premiers temps de son existence. Au plus fort de la tempête, Elle sut constamment garder le cap, et Mattei d’écrire : « même dans les moments de décadence spirituelle et morale subie par l’Eglise tout au long de son histoire, la vérité du Christ et sa loi demeurèrent immuables, et identique la façon d’accéder à la sainteté ». Indépendamment des épreuves qu’Elle affronte perpétuellement : « L’Eglise continue d’être sainte dans ses dogmes, dans ses sacrement et dans les âmes que le Saint-Esprit remplit de sa grâce. » Nonobstant les difficultés visibles que l’Eglise subit, l’Esprit Saint ne cesse jamais de souffler sur Elle. En période de crise, selon Mattei, il faut rester fidèles aux vérités enseignées par l’Eglise depuis toujours. Nous partageons bien évidemment cet avis. Subséquemment, Il convient de résister à toutes ces attaques puissantes, même si : « maintenant on demande à l’Eglise de s’ouvrir avec servilité et sans résistance à un monde moderne pourtant caractérisé par un processus de déchristianisation ». La règle suprême reste la Tradition, fondée sur le témoignage et l'enseignement des Apôtres, enseignement qu'ils reçurent directement de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Cet ouvrage propose une réflexion globale et intéressante consacrée à l’histoire de l’Eglise. Mattei remet les pendules à l’heure avec un livre pertinent et efficace (en dépit d’une réserve que nous avons émise plus haut). Il revient, avec talent et pédagogie, sur les différentes crises intellectuelles et politiques qui ont frappé l’Eglise, dont certaines furent dramatiques. Il expose que le Magistère et la Tradition doivent être les boussoles pour notre temps, étant donné que la situation actuelle de l’Eglise se montre confuse voire plus… Il appelle de ses voeux un Souverain Pontife pour remettre de l’ordre dans la barque de Saint-Pierre. Quoiqu’il arrive, il faut constamment rappeler que l’Eglise a reçu les promesses de la vie éternelle. L’Esprit-Saint ne cessera jamais de l'assister, quand bien même il ne resterait qu'un petit troupeau de fidèles. De fait, il n’est pas étonnant que : « la Tradition a toujours été haïe par les ennemis - extérieurs aussi bien qu’intérieurs - de l’Eglise, car elle est la règle suprême de la foi catholique, règle qui mesure et qui n’est pas mesurée, fondée sur les paroles de Jésus-Christ, lui-même confiées à son Corps mystique, de génération en génération, grâce à l’influence du Saint-Esprit ». La mission de l’Eglise reste immuable depuis 2000 ans : conserver et transmettre le dépôt de la foi. Pour cela, accomplissons l’apologie de la Tradition.
Franck ABED
Franck ABED - 15/11/2017