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Le Vicaire du Christ - Peut-on réformer la papauté ?

Référence : 105689
5 avis
Date de parution : 26 avril 2016
EAN 13 : 9791093228044
Nb de pages : 220
17.50
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Description
C'est un livre d'une grande actualité, à l'heure où l'on parle plus que jamais d'une "réforme" du gouvernement de l'Église.
C'est très justement que Le Vicaire du Christ porte en sous-titre cette interrogation : Peut-on réformer la papauté ?
En partant du coup de théâtre que fut l'abdication de Benoît XVI en 2013, l'historien italien réalise une grande fresque historico-théologique en forme d'essai, à l'accès et à la lecture faciles, afin de nous démontrer ce qu'est l'essence de la papauté et de mettre en lumière la fonction de souverain pontife.
Quand est-ce qu'un pape devient pape ? Que sont la primauté et l'infaillibilité ? Et la collégialité ? Un pape peut-il être hérétique ? Que se passerait-il s'il perdait la raison ? Un pape peut-il abdiquer ? Le choix de Benoît XVI a-t-il été opportun ? Peut-on envisager un pontificat limité dans le temps et non plus "à vie" ? Ce sont à ces questions parmi d'autres que Roberto de Mattei répond avec une grande clarté, prenant appui sur des exemples historiques précis ainsi que sur le Magistère de l'Église et les théologiens les plus sûrs qui soient. 
Roberto de Mattei est né en 1948 à Rome. Historien, il a enseigné à l'Université européenne de Rome et à l'université de Cassino, où il a été titulaire de la chaire d'histoire moderne. Président de la fondation Lépante, il anime également la revue Radici Cristiane ainsi que les agences d'information Correspondance européenne et Corrispondenza romana. De 2004 à 2007 et de 2008 à 2011, il a été le vice-président de l'équivalent du CNRS en Italie. Enfin, entre 2002 et 2005, il a été conseiller du gouvernement italien pour les questions internationales.
TitreLe Vicaire du Christ - Peut-on réformer la papauté ?
Auteur MATTEI (Roberto de)
ÉditeurLE DRAPEAU BLANC (EDITIONS)
Date de parution26 avril 2016
Nb de pages220
EAN 139791093228044
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)15
Largeur (en mm)140
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.27
Biographie
Roberto de MATTEI (1948 - )
Roberto de MATTEI (1948 - ) Roberto de Mattei est né à Rome le 21 février 1948, fils du baron Rodolfo de Mattei, (1899-1981) professeur à l'Université de Rome et de Michela Tarquini. Marié en 1972 à Rita di Campello, il est père de cinq enfants. Il réside à Rome. Voir plus
Critique du libraire
Une étude très claire de la fonction du souverain pontife étayée par de nombreux exemples historiques, des arguments théologiques et bien sûr le magistère de l'Eglise.
Les avis clients
Excellent
5/5 Franck ABED
A l’heure où certains experts autoproclamés, dans et hors de l’Eglise, discourent sans cesse sur les « nécessaires réformes » de l’institution pontificale, Roberto de Mattei rappelle avec arguments circonstanciés et faits objectifs ce que sont l’Eglise et le Pape. Pour cela, il n’hésite pas à avoir recours aux auteurs classiques et modernes pour nous présenter une œuvre percutante et accessible au plus grand nombre qui retrace la naissance, les fondements et les évolutions de l’Eglise créée par Jésus-Christ Lui-même. D’une manière générale, il ne paraît guère évident de traiter d’une institution divine et humaine vieille de 2000 ans, tout en abordant simultanément le droit canonique, la théologie et les Saintes Ecritures. Avec un talent remarquable reposant sur une plume alerte, concise et habile, Roberto de Mattei réussit cet exercice difficile en nous proposant un essai historique et théologique d’une grande actualité. Il est intéressant de rappeler que beaucoup s’imaginent et se plairaient à voir l’Eglise mourir. Laissons parler Mattei qui écrit : « La stabilité et la survie même de l’Eglise ont été mises à l’épreuve à toutes les époques. Pour ne donner que quelques exemples : les persécutions des premiers siècles, les hérésies trinitaires et christologiques du IVème au VIIIème siècle, le Grand Schisme d’Orient, le conflit entre autorité spirituelle et pouvoir temporel au Moyen Age, le protestantisme, la Révolution française…Toutefois aucune de ces attaques n’est parvenue à détruire le Siège apostolique. » Il aurait pu également rajouter que ni le nazisme, ni le communisme ne purent vaincre la Papauté. Le livre s’ouvre par une introduction percutante qui évoque, entre autres, les dérives réformatrices passées et récentes qu’auraient pu subir l’Eglise. Certaines nous glacent le sang… L’ouvrage se découpe ensuite en trois parties, tout aussi passionnantes les unes que les autres. La première traite de la primauté romaine dans l’histoire, la deuxième du pouvoir du souverain pontife, et la troisième des cas d’exception. Disons le d’emblée, Mattei référence toutes les idées qu’il a pris le soin de développer et d’étudier. La primauté de Pierre sur l’ensemble de l’Eglise ne repose pas sur une vue de l’esprit. Mattei cite les Actes des Apôtres, et surtout les paroles de Jésus adressées directement au premier Vicaire du Christ pour justifier cette position. Le professeur précise que le Pape Saint Clément intervint personnellement et directement dans les affaires de l’Eglise de Corinthe du vivant même de l’Apôtre Saint Jean, pour exposer que la primauté pétrinienne s’exerçât depuis toujours… La deuxième partie se montre clairement théologique et canonique, mais l’ensemble reste abordable même pour les non initiés. Dans ces chapitres, Mattei passe en revue, toujours avec une réelle pédagogie, les notions suivantes : le corps mystique, la juridiction dans l’Eglise, le gouvernement du Pape, l’infaillibilité, l’exercice du pouvoir pontifical. L’érudition de l’auteur se manifeste clairement au cours de ces pages de haute volée, dans lesquelles il se livre à une vraie démonstration sur le rôle du Souverain Pontife. La dernière partie évoque des cas d’exception et répond à des questions telles que : à quel moment un Pape devient-il Pape ? Le Pape peut-il être hérétique ? Peut-on désobéir au Pape ? Sans nul doute, cette partie permet d’apprendre ou de revisiter des notions importantes qui semblent être aujourd’hui écartées et méprisées par nombre de catholiques, y compris chez ceux que d’aucuns appellent « les traditionalistes ». Ainsi commençons par le début. Comment définir l’Eglise ? Nous laisserons répondre Pie XII qui écrivait dans Mystici corporis du 29 juin 1943 : « On ne peut rien trouver de plus noble, de meilleur, rien enfin de plus divin que l’expression qui la désigne comme le Corps mystique du Christ ». Aujourd’hui, mais déjà hier, des adeptes de la tabula rasa voudraient transformer le Vatican en une démocratie. Pourtant Pie XI, le 7 juin 1929, définissait formellement la loi fondamentale de la Constitution de l’Etat du Vatican : « La Cité du Vatican est donc une monarchie religieuse dont le souverain est élu à vie. Celle-ci mérite bien le titre de monarchie absolue dans la mesure où le souverain pontife jouit, de jure, de la plénitude des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, même si l’Etat du Vatican est bel et bien un Etat de droit. » De même, si des réformes justes et nécessaires doivent être accomplies, il convient qu’elles ne se réalisent pas en dépit du bon sens. La volonté de dialogue avec les autres religions chrétiennes et non chrétiennes, même si elle est respectable, ne peut s’accomplir au détriment de l’Eglise Catholique. De fait Roberto de Mattei énonce la réflexion suivante : « Nous devons répondre à cela, qu’une réforme de la papauté qui prétendrait éliminer la principale « pierre d’achoppement » (1) pour le dialogue avec les autres confessions chrétiennes, ne ferait que défigurer la constitution divine de l’Eglise, mais, ouvrirait également une irrépressible dynamique d’autodissolution de ce même processus œcuménique. » Cette volonté œcuménique est louable, mais comme le disait Pie XI en son temps avec Mortalium animos du 6 janvier 1928 : « L’unité de l’Eglise ne peut naître que d’un magistère unique, d’une règle unique de foi, et d’une même croyance entre les chrétiens, en union avec l’autorité et le pouvoir de Pierre et de ses légitimes successeurs. » Mattei prend position sans aucune ambigüité, et à raison, contre les réformes voulues par certains membres de la Curie qui transformeraient l’Eglise Catholique Romaine en une quelconque assemblée presbytérienne voire en une annexe du parti démocrate… Concrètement, l’auteur nous livre une étude captivante, dense, documentée sur les fondements, le rôle et les prérogatives de la Papauté. Mattei démontre brillamment que l’institution papale a souvent connu des réformes tout en restant inflexible sur ses éléments fondamentaux. Il serait donc urgent de mettre ce livre dans les mains de tous les réformateurs, pour qu’ils n’oublient jamais que le Bienheureux Pie IX, lors du Concile Vatican I, avaient défini deux dogmes : le dogme de la Primauté pontificale et celui de l’Infaillibilité pontificale. Oublier cela, revient à mettre sous le boisseau l’essence même de l’Eglise Catholique Romaine et à considérer le Vicaire du Christ comme un homme normal. Dans la tempête qu’affronte la barque de Saint-Pierre, n’oublions jamais les paroles du Christ : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Franck ABED (1) Ici l’auteur fait référence à la Primauté de Pierre. http://entretiensdefranckabed.com/vicaire-christ-roberto-de-mattei-franck-abed/
Le Vicaire du Christ
5/5 LE SEL DE LA TERRE N° 97, ÉTÉ. 2016 p.192
ROBERTO DE MATTEI est un auteur prolifique, déjà connu de nos lecteurs (voir notamment Le Sel de la terre 94, automne 2015, p. 187). Après une brève histoire de la papauté — pour montrer que la souveraineté pontificale a toujours été reconnue dans l'Église, contrairement aux affirmations des modernistes —, cet ouvrage décrit les principaux pouvoirs du pape — notamment son infaillibilité —, puis se penche sur certains « cas d'exceptions », en particulier la renonciation au souverain pontificat et l'hérésie du pape. Sur ce dernier point, l'auteur évoque l'opinion de Jean de Saint-Thomas, (opinion la plus commune) trop souvent ignorée de ceux qui — comme lui — s'appuient sur le livre d'Arnaldo Da Silveira.
Le mystère du pape
5/5 Présent, 25 juin 2016, n°8642, p. 8
QUI EST LE PAPE ? Que pense-t-il ? Que veut-il ? Comment se situe-t-il par rapport à l'Eglise ? C'est un grand mystère,une véritable interrogation. Chacun pense évidemment à ce propos à l'énigmatique Bergoglio, peut-être au silencieux Ratzinger, éventuellement à l'athlétique Wojtyla. Roberto de Mattei s'est posé la même question mais, pour notre bonheur, il a décidé de la traiter en historien : non pas qui est tel pape, mais ce qu'est le pape en général, le pape en tant même que pape. Son dernier livre, intitulé Le Vicaire du Christ, entreprend de nous faire mieux connaître ce qu'est la papauté. Roberto de Mattei signant ses ouvrages aux Journées chouannes de Chiré, en septembre 2015. Sur ce point règnent de nombreuses erreurs, même parmi les catholiques. Parce qu'on a entendu parler de l'infaillibilité, on se figure que le pape ne peut jamais se tromper, voire qu'il lui est impossible de pécher. Parce que le pape gouverne tous les catholiques, on s'imagine qu'il peut agir à sa guise, à sa fantaisie, dans l'Église. Parce que le pape est le chef suprême, on en déduit qu'il dirige tout seul la « barque de Pierre ». Mais il suffit, par exemple, de réfléchir une seconde sur le fait que l'Église catholique compte aujourd'hui plus d'un milliard de fidèles pour comprendre que l'idée d'un gouvernement solitaire du pape est une absurdité. Mattei va donc nous faire comprendre ce qu'est un pape. Il commence d'ailleurs par le début, par l'origine : pourquoi y a-t-il un pape ? D'où provient cette fonction, ce rôle, ce titre ? Et il répond, tout simplement, grâce aux textes des Évangiles. C'est Jésus lui-même qui déclare à Simon, changeant son nom pour lui donner une mission nouvelle et spécifique : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. » Il confirme cette promesse au moment de la Cène, alors qu'il vient pourtant d'annoncer le reniement de Pierre : « Et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. » Il réitère enfin cette promesse après sa résurrection, sur le bord du lac de Génésareth : « Pais mes agneaux... Pais mes brebis. » Reste à savoir si, au cours de l'histoire, l'Église a bien compris cette promesse du Christ dans le sens que nous lui attribuons tout spontanément. Roberto de Mattei convoque alors les textes subséquents du Nouveau Testament, notamment des Actes des Apôtres, qui témoignent que Pierre a bien exercé la primauté sur l'Église naissante, et ce sans contestation, parce que les premiers chrétiens reconnaissaient cette promesse divine. Il manifeste ensuite, par les témoignages de l'histoire, de la littérature chrétienne (ou non chrétienne) et de l'archéologie que Pierre, devenu évêque de Rome et martyrisé en cette capitale du monde, a bien transmis à son successeur, l'évêque de Rome, ce charisme particulier de diriger souverainement l'Église. Il nous souvient à ce propos d'une passionnante visite dans les fouilles de Saint-Pierre de Rome, fouilles menées d'ailleurs à l'instigation du pape Pie XII, lequel déclarait que l'Eglise n'a rien à craindre de la vérité historique. Nous étions entrés dans les catacombes assez loin de Saint-Pierre, et le guide (sans qu'on sache, au demeurant, s'il était lui-même croyant) nous fit d'abord remarquer qu'à cet endroit, les inscriptions des tombeaux faisaient toutes référence aux dieux païens. Nous commençâmes alors une marche souterraine vers la basilique et le guide nous montra, au fur et à mesure, de plus en plus d'inscriptions faisant allusion à Pierre et au Christ. Quand nous parvînmes à l'aplomb de l'autel de la Confession, où fleurissaient littéralement de telles inscriptions antiques, le doute n'était plus permis : saint Pierre avait été enterré là, et les premiers chrétiens avaient souhaité reposer, en attendant la résurrection, à côté de cet ami de Dieu. Ayant établi par l'histoire la réalité de la primauté romaine, le professeur de Mattei entreprend de clarifier méthodiquement un certain nombre de notions qui, trop souvent, s'embrouillent dans nos pauvres têtes. Il examine ainsi successivement ce que sont la hiérarchie ecclésiastique, la juridiction, le Magistère extraordinaire et ordinaire, l'infaillibilité et ses conditions, les cardinaux, les conciles, la Curie, le Saint-Siège, l'État du Vatican, etc. Toutes ces précisions sont les bienvenues pour mieux comprendre ce qu'est vraiment un pape et, surtout (si l'on peut dire), ce qu'il n'est pas : ni un Dieu, ni un surhomme, ni un dictateur, mais le Vicaire du Christ. Ayant exposé avec précision le contenu et les limites du rôle d'un pape, Roberto de Mattei s'arrête, comme pour une contre-épreuve, sur certaines particularités qui permettent de mieux délimiter cette charge spirituelle : ce qu'il appelle avec pertinence des « cas d'exception ». Il traite notamment d'un point que nous ne connaissions jusqu'ici que par l'histoire de l'Église (avec saint Pierre Célestin, en particulier), mais que nous avons eu récemment la surprise de vivre nous-mêmes : celui de la renonciation d'un pape à sa charge. Il examine encore le cas d'une perte des facultés mentales pour un pape, mais aussi la possibilité, disputée entre les théologiens, qu'un pape tombe personnellement (comme personne privée), dans l'hérésie, avec les conséquences que cela entraînerait. Il rappelle également qu'au cours de l'histoire, l'Église a connu des antipapes (des hommes qui se prétendaient papes en s'opposant à un pape largement reconnu par l'Église) mais il évoque aussi le cas, plus complexe et plus difficile à résoudre, des papes douteux ou incertains (quand on ne sait plus vraiment qui est le pape) : ce fut tout le dilemme du Grand Schisme (1378-1417) qui divisa l'Église entre deux, puis trois papes, qui avaient chacun des saints (aujourd'hui canonisés) dans leurs obédiences respectives. On sort de cette lecture avec l'esprit plus clair sur ce qu'est réellement un pape, et avec le désir que la papauté retrouve au plus vite dans l'Église sa splendeur et son rayonnement spirituel. <p align="right">Jacques Breil <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>
Le Vicaire du Christ
5/5 Le Lien Légitimiste, n°69, mai-juin 2016, p.20
LA GOUVERNANCE de l'humanité au moyen de deux pouvoirs, de deux glaives, de deux luminaria, est une réalité qui n'échappe que rarement aux royaux. Avant les papes Gélase et Boniface VIII, un saint Augustin d'Hippone a merveilleusement décrit la Cité de Dieu, dans laquelle, assurément même si on ne l'oublie que trop souvent, la Cité ou la communauté (politique) ne se confond pas avec l'État, loin de là. Mettre ce dernier mastodonte sur un pied d'égalité avec l'Église, société parfaite, c'est déjà lui faire beaucoup trop d'honneur ; et miner celle-ci. Un titre bien connu du marquis de La Franquerie, Le Saint Pape et le Grand Monarque, quoi que l'on pense des prophéties — parfois contradictoires — qu'il contient, est très évocateur. Nous avons notre bon roi Louis en guise d'autorité civile, mais nous avons aussi — et surtout ? — le souverain pontife en matière spirituelle, morale. Quand bien même nous pourrions nous sentir orphelins de ce côté-là. D'ailleurs, ne nous voilons pas la face : la suprême charge ecclésiastique s'impose à nous dans sa succession à travers les temps, c'est-à-dire dans la globalité (universalité, catholicité) de ses enseignements, et il n'y aurait pas à douter un seul instant s'il s'agissait d'obéir aux commandements de centaines de papes, acceptés et mis en pratiques par les fidèles de vingt siècles, contre un seul évêque de Rome, bien que ce dernier puisse paraître plus proche, plus présent, plus impérieux... Mais c'est qu'il crie plus fort, rien de plus ! On a vu un bienheureux se tromper de pape et avoir été créé cardinal par un anti-pape ; on a vu des dizaines de monastères dater leurs documents d'un pontificat qui s'était terminé des années auparavant... Bref, pour s'en sortir parmi tous les débats ou non-débats actuels, nous aurons grand profit à parcourir le dernier ouvrage en date du professeur Roberto de Mattei, intitulé : Le Vicaire du Christ. Peut-on réformer la papauté ? Avec une plume limpide, tout en étant docte et précise, le volume nous offre un véritable mode d'emploi de la papauté, un exposé magistral sur ce qu'est le souverain pontife. L'ouvrage aurait tout aussi bien pu s'intituler : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Saint-Siège. De quoi remettre les pendules à l'heure, et remettre en place les idées dans le bocal ! Ce que nous avons le plus apprécié, croyons-nous, en dehors des références nombreuses, précises et solides (empreintes d'autorité), c'est une grande franchise d'expression, digne des théologiens les plus remarquables de la grande époque scolastique : pas une seule question que l'on n'a pas le courage de se poser, d'affronter ; rien n'est laissé de côté, quel qu'en soit le motif : pusillanimité, fausse obéissance, prudence dévoyée... Il n'est pas un seul domaine que la foi, avec l'intelligence qu'elle éclaire, ne saurait irradier : saint Thomas d'Aquin (cité plus d'une fois, aux côtés des Francisco de Vitoria, des Suârez, des Journet, des Irénée de Lyon, des Cyprien de Carthage ou des Augustin d'Hippone) en a été l'un des exemples les plus saisissants. Dans cet essai, nul sentier n'est laissé à l'abandon, aucun chemin n'est pris qu'à moitié ; pas de mauvaise demi-mesure, mais un amour inconditionnel de la Vérité qui nous fait vivre et qu'il nous faut rechercher, sans quoi nous ne ferions que renier ipso facto notre baptême et la dignité recouvrée de nos âmes de rachetés. Une belle excursion en terres pontificales, celles-là mêmes qui doivent avoir autorité sur le serf arbitre (Ernest Hello s'était fabuleusement moqué d'un Martin Luther employant, le plus malaisément du monde, son libre arbitre en tâchant de démontrer son inexistence) corrompu de l'orgueil humain ! La foi catholique, sur le roc inébranlable de Pierre, ou le seul moyen de savourer un avant-goût d'éternité, et de gagner, en fin de compte, celle-ci au bout d'un pèlerinage moins prisé, de nos modernes vacanciers randonneurs, que celui de Saint-Jacques-de-Compostelle, mais infiniment plus précieux... En quelques mots : à lire et à partager ! Philippe de Lacvivier
D'une clarté toute évangélique.
5/5 media-presse-info
.----. Décidément, le rythme éditorial du professeur de Mattei en France est de plus en plus soutenu, ce qui n’est pas pour nous déplaire ! Nous avons pu découvrir en avant-première son dernier ouvrage en date : Le Vicaire du Christ. Peut-on réformer la papauté ?[1] Ce livre, à la fois d’histoire et d’actualité, vient vraiment à point nommé, lorsque l’on sait que les « événements » semblent se bousculer au Vatican… Dans la droite ligne de l’Apologie de la Tradition parue l’année dernière, ce Vicaire du Christ est un essai historico-théologique remarquablement bien construit, d’une clarté toute évangélique et d’une doctrine parfaitement sûre – un petit coup d’œil sur la « Bibliographie » ou encore sur l’« Index des noms de personnes » permet de s’en assurer, des auteurs modernistes n’étant toujours cités que pour introduire les problématiques et être aussitôt contredits. L’introduction du livre est à elle seule une entrée en matière particulièrement pédagogique, dans laquelle on reconnaît la marque d’une méthodologie des plus sérieuses. Elle ( ... ) permet de présenter les questions les plus importantes qui seront traitées dans le cours de l’ouvrage, dont l’écriture a été motivée par l’abdication impromptue de Benoît XVI d’une part et le redoublement des pressions progressistes pour introduire des nouveautés en guise de « réformes » dans le gouvernement de l’Église romaine et universelle d’autre part… L’opus en lui-même se divise, comme il se doit, en trois parties, aussi intéressantes et pertinentes les unes que les autres. La première traite de « La primauté romaine dans l’histoire », mais cela ne l’empêche pas de commencer par de l’exégèse, Roberto de Mattei mettant en lumière la primauté de saint Pierre sur l’ensemble du collège apostolique (de nombreuses mentions abondent en ce sens dans le Nouveau Testament) puis dans l’Église naissante. Si les paroles directes de Jésus-Christ à Simon-Pierre sont bien connues, d’autres indices le sont moins, mais forment une masse homogène et difficilement réfutable. Viennent ensuite les successeurs de Pierre, à savoir les premiers papes (si le titre n’existe pas avant l’époque de Nicée, la réalité est bel et bien là), dont la primauté est avérée grâce à l’archéologie, aux Pères de l’Église et autres sources historiques et littéraires. L’intervention de saint Clément Ier – troisième successeur de Pierre – auprès de l’Église de Corinthe du vivant de l’apôtre saint Jean devient un cas d’école. La fresque historique continue alors, période par période : premiers siècles chrétiens dans l’Antiquité, fin de l’Empire romain et haut Moyen Âge, volonté de puissance de Constantinople, Moyen Âge central, etc. Là, toute l’érudition de l’auteur est mise à profit afin de nous offrir un exposé magistral. La deuxième partie, plus théologique et canonique, tout en restant largement accessible, s’intéresse au « pouvoir du souverain pontife ». Elle évoque les notions de Corps mystique, de juridiction, de gouvernement, d’infaillibilité et de pouvoir pontifical en général en s’appuyant toujours sur l’enseignement du Magistère et sur des théologiens sûrs. De ce côté-là, les grands dogmes et les principaux enseignements en la matière sont merveilleusement bien résumés. On pourrait parler d’un véritable catéchisme de la fonction pontificale ! Enfin, avant quelques appendices d’actualité (sur la renonciation de Benoît XVI et sur la personnalité du pape François), la troisième et dernière partie de l’essai s’intéresse aux « cas d’exception ». Et c’est en cela qu’elle est la plus énergique du volume, appelée à faire couler beaucoup d’encre. Très convaincante, puisque s’inscrivant dans la lignée de plusieurs siècles de pensée catholique traditionnelle, elle évoque la question de l’élection pontificale, de la renonciation, de la maladie, de la folie, des antipapes, de la désobéissance et de l’hérésie (chapitre V : « Un pape peut-il être hérétique ? », chose dont les théologiens médiévaux ne doutaient pas). Le tout pour conclure sur le titre de « vicaire du Christ » (qui est par ailleurs celui du livre !), lequel décrit au mieux le souverain pontife, alors que celui d’« évêque de Rome » est cruellement déficient, puisque certains papes n’ont jamais eu le temps d’être sacrés évêques, tandis que d’autres ont été pleinement papes avant même de l’être… La collégialité est mise à sac avec splendeur, de même que certaines « réformes » de gouvernement mises en place au siècle dernier… Dans l’ensemble, l’on révise nombre de notions importantes, et l’on apprend une multitude d’informations et anecdotes plus qu’intéressantes. Quelques exemples : pendant près d’un millénaire, il était interdit d’élire pape un évêque (pour ne pas transférer un prélat d’un siège à l’autre) ; un pape ne peut pas être déposé, mais un pape hérétique se déposerait de lui-même (des mots d’Innocent III lui-même sont très vigoureux à cet égard) ; l’âge avancé, la maladie et la douleur physique ou morale ne sont pas des nouveautés pour les papes ; le caractère suprême de la fonction pontificale vient du pouvoir de juridiction et non d’un sacrement d’ordre particulier (sans quoi aucune renonciation ne serait possible, en raison d’un caractère indélébile) ; la liste historique des papes ne pourra toujours qu’être mal connue, les frontières étant parfois floues entre papes, antipapes et papes « incertains » ; etc. Une véritable mine d’or, explosive et instructive, qui gagnerait à être placée entre toutes les mains pour que certains catholiques cessent de prendre des vessies pour des lanternes et retrouvent la dimension universelle de l’Église en prenant connaissance de sa verticalité historique. [ signé Charles d’Arbieu sur " medias-presse-info " ] [1]Mattei (Pr Roberto de), Le Vicaire du Christ. Peut-on réformer la papauté ?