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Le patriotisme est-il un péché ?

Référence : 89062
3 avis
Date de parution : 2 décembre 2016
EAN 13 : 9782916951164
Nb de pages : 392
23.00
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Description
L'État nation est aujourd'hui menacé par le démantèlement de sa souveraineté au profit d'institutions internationales, en même temps que par les déplacements de peuples suscités par les inégalités de développement. Peut-il et doit-il être défendu par les chrétiens ?
Une partie de la hiérarchie catholique a développé, dès avant la Deuxième Guerre mondiale, un discours hostile au nationalisme qui a contribué au désarmement des nations face au mondialisme et à l'immigration. Il aliène aujourd'hui à l'Église un grand nombre de patriotes qui voient dans le choix de considérer tous les hommes comme des enfants de Dieu, des "frères", la racine d'un universalisme négateur des appartenances nationales et destructeur des légitimes identités.
Le conflit n'est pas nouveau. Depuis que le christianisme est apparu sur terre, les chrétiens se sont interrogés sur les contradictions auxquelles les vouait leur double nature d'animal social, dépositaire d'un héritage et membre d'une communauté, et de fils de Dieu appelé à servir un Royaume qui n'est pas de ce monde. Une double allégeance les lie par la foi, à l'Évangile et à l'Église ; par leur nature, à la société à laquelle ils appartiennent et à laquelle la piété filiale, aussi bien que le souci de leurs descendants, leur commandent de prendre soin.
TitreLe patriotisme est-il un péché ?
Auteur RENAISSANCE CATHOLIQUE
ÉditeurCONTRETEMPS (EDITIONS)
Date de parution2 décembre 2016
Nb de pages392
EAN 139782916951164
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)20
Largeur (en mm)50
Hauteur (en mm)210
Poids (en Kg)0.47
Critique du libraire
Actes de la XVI ème université de Renaissance Catholique.
Avec la participation de : Claude Rousseau : Universalisme chrétien et identité nationale. Qu'est-ce qu'une nation ?
Philippe Conrad : Naissance du sentiment national
Philippe Maxence : Gallicanisme et ultramontanisme
Jacques Trémolet de Villers : Patriotisme d'ancien régime et nationalisme révolutionnaire
Jean Madiran : Le nationalisme de Maurras dans son interprétation catholique
Philippe Prévost : La condamnation de l'Action française
Michel De Jaeghere : Le conflit du christianisme primitif et du patriotisme romain
Abbé Bruno Schaeffer : Enseignement pontifical et nationalisme
Christophe Réveillard : Tous les nationalismes se valent-ils ?
Bruno Gollnisch : L'Union européenne contre les nations
Jean-Pierre Maugendre : Politique chrétienne et immigration 
Les avis clients
LE BON CATHOLIQUE EST AUSSI UN BON PATRIOTE !
5/5 reinformation.tv
.----. La question du patriotisme, soit le fait d’aimer sa patrie et de l’aimer avant celles des autres, ce qui ne signifie pas les haïr, se pose à tout Homme, que ce soit à titre d’être humain, de membre d’une Cité terrestre ou de fils de l’Eglise. Durant la campagne présidentielle française de 2017, tous les candidats majeurs se sont en effet réclamés d’une forme de patriotisme. L’exercice était attendu pour Marine Le Pen ou François Fillon, beaucoup moins chez Emmanuel Macron – élu depuis – et Jean-Luc Mélenchon. M. Macron est l’incarnation de la volonté d’intégration européenne et mondiale, animée par les idéologies européistes et mondialistes, opposées aux Nations, considérées comme des archaïsmes, un stade de l’organisation des sociétés humaines figé au XIXème ; or, sans rien renier de ses convictions profondes, M. Macron s’est déclaré à de nombreuses reprises « patriote », c’est-à-dire attaché aussi à sa patrie française. De même, M. Mélenchon, de philosophie politique d’extrême-gauche marxiste, tenant lui de l’internationalisme prolétarien, bien différent de l’européisme et du mondialisme, mais qui le rejoint en considérant la Patrie comme une structure politique historiquement obsolète, s’est déclaré subitement « patriote » lui aussi…Il y a bien lieu de douter de la sincérité de ces déclarations patriotiques de MM. Macron et Mélenchon, mais elles ont bien été prononcées, et, motivation probable du reste, ont eu un impact électoral positif. L’internationalisme prolétarien pur du discours de M. Mélenchon en 2012 lui aurait coûté quelques points, ce qui ne s’est donc pas reproduit avec la mention positive de la Patrie en 2017. Ainsi la question du patriotisme est-elle bien un sujet de réflexion qui fait écho à l’actualité de la chose publique. Durant les dernières décennies, mais que sont-elles au regard de deux millénaires d’Histoire de l’Eglise ? le patriotisme a été dénoncé par beaucoup de prêtres et d’évêques dans l’Eglise catholique. Certaines déclarations du pape François, mais tenant du discours “privé” et non du magistère pontifical véritable, peuvent faire croire à une adhésion des plus hautes autorités de l’Eglise à l’idée de l’avènement d’un monde sans-patrie… Pourtant, les choses sont plus complexes. Le patriotisme est-il vraiment un péché ? LE COLLOQUE DE RENAISSANCE CATHOLIQUE SUR LA QUESTION DU PATRIOTISME A LA LUMIERE DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE AUTHENTIQUE L’association Renaissance catholique propose, depuis plusieurs décennies (depuis 1988, année de sa fondation, précisément), à travers sa revue, ses livres, ses colloques, des réflexions authentiquement catholiques face aux défis de notre époque. Ainsi a été tenu le colloque annuel en 2007 de Renaissance catholique, autour du thème “le patriotisme est-il un péché ?”. Nous avons vu que ce sujet est plus que jamais d’actualité. Aussi est particulièrement pertinente la réédition opérée en décembre 2016 des actes de ce colloque. Quelques articles ont été actualisés. L’exercice n’a pas été possible pour tous, du fait du rappel à Dieu de certains des plus célèbres des auteurs. Mais les réflexions profondes, sur les principes, avec une doctrine catholique, s’appuyant sur la franche érudition de Jean Madiran ou de l’abbé Bruno Schaeffer, énoncent des vérités qui dépassent de loin l’actualité immédiate. Jean Madiran évoque la question précise de l’Action Française, objet d’une des rares condamnations pontificales – prononcées par Pie XI en 1926 – pour un mouvement politique en France ; selon lui, elle avait été inique ; qu’on le suive totalement ou non sur cette question précise – il y a certainement matière à débat sur le « nationalisme intégral » -, Jean Madiran développe une définition d’un sain nationalisme parfaitement compatible avec la doctrine catholique. Quant à l’abbé Bruno Schaeffer, il rappelle les fondements de la doctrine sociale de l’Eglise, et ses développements de Léon XIII à Pie XII, à peu près oubliés aujourd’hui, bien à tort, qui inscrivent le chrétien dans une hiérarchie de communauté, avec la famille, la corporation, la nation ; le catholique aime les siens, son métier, sa nation. Les références précises et précieuses sont données. Dans sa prudence, la doctrine sociale de l’Eglise admet parfaitement, et même impose, des limites au droit à l’immigration, actuellement considéré par beaucoup de clercs, et à tort, comme un droit absolu, sans aucune limite théorique ou pratique. Le colloque, justement ambitieux, a défini strictement et étudié les notions voisines de patriotisme et de nationalisme, et ce sans céder à l’anathème facile courant, en usage tant dans une perspective catholique, distinguant un patriotisme qui serait sain d’un nationalisme qui lui serait intrinsèquement mauvais. Le nationalisme exagéré, agressif envers les autres Nations, belliciste, pose lui effectivement problème, ce qui n’est forcément le cas de tout nationalisme. Le colloque a osé, à juste titre, car c’est ainsi que se comprennent le mieux les choses, remonté non seulement au XIXème siècle, et aux enseignements pontificaux de ce siècle, mais aussi jusqu’à l’Empire Romain. LA QUESTION HISTORIQUE DE LA FIN DE L’EMPIRE ROMAIN D’OCCIDENT : LA FAUTE DE CHRETIENS COUPABLES D’OUVERTURE EXCESSIVE A L’AUTRE ? NON ! Michel De Jaeghere propose de longues réflexions sur cette question historique essentielle. Il maîtrise parfaitement la période complexe des IVème et Vème siècles, qui a vu trois phénomènes majeurs : la christianisation de l’Empire romain, son effondrement dans sa moitié occidentale, la submersion de cette partie par des peuples mouvants barbares armés. Beaucoup de penseurs païens contemporains des événements, ou de néo-païens du XVIIIème siècle à nos jours, ont relevé la concomitance des deux premiers phénomènes et vu un lien de cause à effet. Devenu chrétien, l’Empire romain aurait perdu toute ressource morale pour lutter contre les Barbares envahisseurs. Il aurait ainsi renoncé à se battre, d’où un résultat prévisible, la fin de l’Empire. Le Christianisme aurait détourné les meilleurs cadres civils et militaires vers une carrière ecclésiastique, soit – selon cette thèse – un gaspillage de ressources humaines. Enfin, la compassion chrétienne aurait empêché de faire preuve de toute la dureté nécessaire face aux Barbares. L’Empire païen, à la suite de la République, n’avait pas hésité à accomplir de grands massacres de peuples considérés, à tort ou raison, comme posant des problèmes majeurs, ce que l’on qualifierait de nos jours de génocides, ni plus ni moins. C’est pour le moins dur comme approche, et fort critiquable : il n’y a eu aucune occasion concrète de terrible choix de ce type. Durant les dernières décennies en France, le courant intellectuel néo-paganisant dit de la « nouvelle droite » a repris cette accusation de chrétiens incapables de servir leur Etat, voire de traîtres. Toutes ces accusations se trouvent chez l’historien britannique Gibbon, dès le milieu du XVIIIème siècle. Ces auteurs néo-paganisants se sont servis aussi en abondance de citations de clercs catholiques confus qui, depuis plus d’une quarantaine d’année, ont développé le thème de l’ouverture à l’autre jusqu’à l’antipatriotisme manifeste. Ce recours facile a tenu en fait de la démarche anachronique : les penseurs chrétiens des IV et Vème siècle n’ont jamais prétendu que l’Empire ne devait surtout pas se défendre, et accueillir dans la joie les Barbares…Voir dans l’allochtone arrivant en masse nécessairement « une source de richesse » relève d’une approche pour le moins naïve. Un pays a le droit de rester lui-même, en bonne doctrine chrétienne, ce qui n’est plus le cas en cas d’immigration de masse. Saint Augustin, penseur catholique majeur de ce temps, et de tous les temps, avait explicitement invité les Catholiques à accomplir leurs devoirs civiques envers l’Empire, y compris le devoir de le défendre par les armes contre les Barbares ! En outre, les Barbares des IVème et Vème siècle étaient souvent chrétiens, ou aspirant à l’être, même s’ils avaient plutôt adopté l’hérésie arienne, dans un premier temps, que le Catholicisme. Il n’y avait pas à l’époque le poids fondamental de l’islam qui empêche toute assimilation, cette croyance n’apparaissant qu’au VIIème siècle en Arabie. Force est de constater que les invasions barbares, de manière probablement involontaire, ont toutefois fini par emporter l’Empire romain. Le niveau de civilisation s’est alors effondré, pour de nombreux siècles. L’Eglise a alors servi à préserver l’essentiel de la culture littéraire antique, chrétienne mais aussi profane. Une chose qui n’a pas été vue, et qui aurait mérité un commentaire, est précisément le caractère impérial, et non national de l’Empire romain. Les sujets de l’Empereur devaient se sentir Gaulois, Ibères, Italiens, Africains (au sens antique, correspondant à l’Afrique du Nord actuelle), avant tout, suivant leurs Nations naturelles, d’où peut-être un léger manque de zèle parfois pour sauver l’Empire d’Occident. Et ceci n’a rien à voir avec le Christianisme. LA REPONSE A LA QUESTION POSÉE : LE BON CATHOLIQUE EST AUSSI UN BON PATRIOTE ! Le catholique appartient certes, par définition, à une Eglise universelle, comme l’indique l’étymologie grecque du terme. Le catholique doit donc posséder une dimension essentiellement spirituelle dépassant le seul cadre national. En cela, il diffère de beaucoup d’Eglises orthodoxes, grecques schismatiques, qui se veulent avant tout, sinon exclusivement, nationales. Pourtant le catholique ne fait-il que s’inscrire dans une dimension universelle ? Non, et nous avons vu pourquoi. En outre, concrètement, cette universalité fraternelle, voulue d’inspiration chrétienne par certains, est aujourd’hui confondue avec le mondialisme, la volonté de réaliser un monde sans frontières, uni sur des valeurs complètement opposées à celles du Catholicisme ! Ainsi l’ONU, organisation incarnant le mondialisme, réalise-t-elle la promotion systématique de la contraception, de l’avortement, des « droits des minorités sexuelles », ce qui signifie concrètement la promotion de l’homosexualité, et de bien des comportements sexuels fantaisistes réprouvés par la morale catholique. Il n’existe pas de communauté humaine chrétienne universelle sur le plan de l’organisation politique et sociale de la vie des hommes. En pratique, réfléchir à son institution aboutit au mieux à des utopies irréalisables, au pire à une confusion avec les rêves maçonniques de république universelle. Rappelons que la franc-maçonnerie est hostile au catholicisme et promeut des valeurs – au sens sociologique – qui lui sont opposées. Le catholique doit vivre sur terre, au sein de communautés humaines naturelles. Il doit s’inscrire dans une communauté locale, une commune, et une communauté nationale, une nation. Tels sont les repères naturels de l’homme. Dieu, qui a créé l’homme, l’a voulu ainsi. On ne peut pas dépasser la nature humaine. L’homme n’est certainement pas meilleur aujourd’hui qu’hier, bien au contraire. Par exemple, le fameux « droit à l’avortement », promu par le mondialisme onusien, en vient ainsi à tuer un tiers des enfants avant leur naissance en France ; il s’agit donc là d’un fait social absolument massif, non de quelques cas marginaux particulièrement douloureux. Cet avortement de masse aurait été totalement impensable dans la Chrétienté médiévale, organisée suivant des royaumes nationaux, des Portugais aux Polonais, voire, et nous n’en faisons pas un modèle, le paganisme antique. Ce dernier tendait plutôt, globalement, au respect de la vie et à la famille, en soi et par utilité à la Cité. Les papes de Léon XIII à Pie XII ont certes condamné le nationalisme excessif, mais précisément dans ses excès, et non le nationalisme en tant que tel, ni a fortiori tout patriotisme, comme on voudrait le faire croire de nos jours. Jean Madiran et l’abbé Bruno Schaeffer l’ont particulièrement démontré lors de ce colloque, avec talent formel, rigueur de la démonstration et précision. A titre de comparaison, le socialisme et le communisme ont été condamnés absolument par les enseignements pontificaux, pour leurs philosophies profondes, et pas seulement des excès. Et cette condamnation n’est, bien à tort, plus guère rappelée de nos jours. L’amour de sa nation peut conduire aussi à aimer sa religion traditionnelle, comme le catholicisme pour la France. C’est au contraire l’adhésion, ou du moins la collaboration pratique, à des idéologies mondialistes et sans-frontiéristes qui posent ou devraient poser de graves problèmes moraux aux catholiques, et non l’amour de leur patrie, et ses conséquences pratiques. [ Octave THIBAULT sur reinformation.tv le 7 juin 2017 ]
Un livre à lire
5/5 Résistance Républicaine
A en croire François le pape, nombre de ses évêques et abondance de ses prêtres, la réponse ne fait pas de doute. Hélas ! En a-t-il toujours été ainsi dans la longue histoire de l’Eglise ? Et le Christ lui-même quels furent ses sentiments à l’égard de sa patrie terrestre ? Pour répondre à ces questions, onze intellectuels catholiques et ont voulu éclairer le lecteur sous forme de conférences, données au cours de l’université d’été de Renaissance catholique. Chaque conférence peut être lue de façon indépendante. Il y a cependant une cohérence d’ensemble dans la réponse à la question ! Les titres des conférences sont aussi variés et synthétiques que : « Patriotisme d’ancien régime et nationalisme révolutionnaire », « Naissance du sentiment national en France », « Gallicanisme et ultramontanisme » ou encore « Enseignement pontifical et nationalisme » voire « L’union européenne contre les nations » ou encore « Politique chrétienne et immigration ». L’esprit général de ces conférences est bien de prendre ses distances à l’égard du discours dominait dans l’Eglise depuis quelques dizaines d’années, en contradiction formelle avec tout ce que l’Eglise a tenu pour pieux depuis des siècles. Il y a cent ans, ce qui est assez court au regard de la longue histoire de la France, un célèbre prédicateur de ND de Paris refusait d’écouter Benoit XV qui appelait à la cessation des hostilités entre les nations d’Europe. Le patriotisme était bien enraciné dans le clergé et le peuple tout entier. Cent ans après, il convient de renier son passé, détester sa terre et traiter les patriotes d’extrémistes de droite. Aimer son pays, servir sa patrie, et respecter ses parents, comme rendre un culte à ses ancêtres, sont autant de comportements normaux, que l’Eglise avait même portés au rang de vertus. Il y a dans ces conférences tout ce qu’il faut pour retrouver le sens des choses et rassurer les chrétiens, comme les athées. Oui, on peut être catholique et patriote, n’en déplaise aux gens d’Eglise ; oui, aimer sa nation comme aimer sa famille est normal, naturel et même salutaire. Car la haine de soi, devant laquelle s’interrogeait Benoit XVI, est aux antipodes d’une religion fondée sur l‘amour de soi, l’amour des autres et le culte amoureux de Dieu. La conférence inaugurale fut donnée par Claude Rousseau sur le thème « qu’est-ce qu’une nation ? » Prétendre marcher sur les traces de Renan n’est pas aisé… Après avoir rappelé que la nation est une réalité naturelle, et que la communauté politique est limitée ; il en conclut qu’il ne saurait y avoir d’état mondial. Le Christ lui-même a aimé sa patrie ainsi qu’il est indiqué dans le chapitre 23 de st Matthieu ou encore lorsqu’il indique aux femmes de Jérusalem de pleurer plutôt sur leurs enfants que sur Lui. Si la nation n’est pas une ethnie elle a néanmoins un fondement plus ou moins « biologique ». À partir du célèbre « teeping point », les autochtones ont tendance à se retirer de la nouvelle communauté. Le jour de la pentecôte les peuples comprennent les apôtres dans leur langue propre. Le st Esprit reconnait donc l’identité linguistique, et donc culturelle de chaque peuple et la respecte ! Un livre à lire et à partager pour ne plus jamais se laisser circonvenir au prétexte que ce serait honteux d’être nationaliste ou patriote pour un Français, qu’il soit catholique ou pas. <p align="right">Laurent Dewoillemont<a href= http://resistancerepublicaine.eu/2017/02/08/le-patriotisme-est-il-un-peche/ target=_blank>resistancerepublicaine.eu/2017/02/08/le-patriotisme-est-il-un-peche</a>/
Dérive identitaire ?
5/5 Présent, n°8793, 4 février 2017
En ce début d'année, certains esprits chagrins mettent en garde contre une « dérive identitaire » qui serait incompatible avec la foi catholique (voir l'article de Pierre Saint-Servant dans Présent du 18 janvier). « Identitaire » ? Derrière ce terme assez vague, il y a la défense de nos traditions propres, de nos héritages nationaux et locaux. Où est le mal ? C'est justement la question à laquelle les intervenants de la XVIe université d'été de Renaissance Catholique (juillet 2007) avaient tenté de répondre. Ces conférences prononcées par des intellectuels (dont Jean Madiran) viennent d'être publiées chez Contrepoints : Le Patriotisme est-il un péché ? Poser cette question, c'est d'abord s'interroger sur la patrie et la nation, réalités menacées par une folle intégration européenne dénoncée par Bruno Gollnisch. Devant l'impossibilité d'un Etat planétaire, il faut se rendre à l'évidence : la nation, c'est la dimension naturelle de la politique, chère à « l'animal social » d'Aristote, vivant toujours dans des communautés, lesquelles sont nécessairement limitées dans l'espace. Mais quid des Ecritures ? Que disent-elles des nations ? Si le salut n'est pas réservé à un peuple (« Il n'y a plus ni Juifs, ni Grecs... »), les communautés d'appartenance ne sont pas niées pour autant par un sain universalisme chrétien. Le Christ lui-même pleure devant Jérusalem, cité chérie (Matt. 23. 37). Mais c'est surtout sur le patriotisme français que se penchent nos auteurs. Un patriotisme que chaque famille politique (royaliste, républicaine, bonapartiste, libérale) a tenté de dater avec un acte de naissance bien particulier. Pourtant, il serait bien absurde de faire naître notre patrie en 1789 ! Que l'on remonte aux Gallo-Romains, au baptême de Clovis ou à l'élection d'Hugues Capet, il est clair que se développe, à la fin du Moyen Age puis sous l'Ancien Régime, un véritable patriotisme charnel et traditionnel, mâtiné d'amour courtois, de vertus chevaleresques et de fidélité dynastique. Mais la fierté nationale mute ensuite, lorsque l'homme révolutionnaire prétend refonder l'humanité, la société et régénérer la nation. Feu l'abbé Schaeffer rappelle que c'est de là que découlent la divinisation de l'Etat et les excès du nationalisme moderne, que le Saint-Siège n'a eu de cesse de dénoncer, tout en louant la nation comme cadre efficace d'enracinement et de gouvernement. Au titre de la destination universelle des biens, la doctrine de l'Eglise ne peut pas condamner l'immigration en tant que telle, mais elle rappelle également les droits de l'Etat d'accueil à réguler ou à restreindre l'immigration, tout comme le droit des personnes à ne pas immigrer. Experte en humanités depuis 2 000 ans, l'Eglise a toujours loué l'enracinement et les identités : de quoi alimenter de saines réflexions, au-delà de la dictature de « Big Other ». <p align="right">Tugdual Fréhel <a href= http://www.present.fr/ target=_blank>www.present.fr</a>