La guerre d´Algérie sans mensonge

Jacques du Pontavice descend d'une famille d'ancienne extraction chevaleresque qui a compté beaucoup de militaires. Un de ses ancêtres a participé à la seconde croisade de 1147 à 1149 ; un autre fit partie des cinquante officiers qui accompagnèrent La Fayette en Amérique. Louis-Anne du Pontavice fut adjoint du marquis de La Rouërie lors de la conjuration bretonne, et fut guillotiné en 1793.
Cette ascendance a sûrement marqué Jacques du Pontavice, Français certainement, mais Breton toujours. Ce livre relate ses souvenirs d'Algérie. Pendant cette période, il a toujours été convaincu que son devoir n'était pas de faire la guerre, mais bien le maintien de l'ordre et la pacification. Plongé en plein milieu de la population maghrébine de son sous-quartier, il a constaté que la paix ne pouvait se faire qu'avec des réformes sociales importantes et que la population ne désirait en aucune façon se séparer de la métropole. Les habitants de son sous-quartier étaient terrorisés par les rebelles qui imposaient leur loi avec leur meilleur argument : l'égorgement.
Libéré en 1959, en homme de parole il n'a pas pensé une minute qu'il pourrait arriver malheur à ceux qui lui avaient fait confiance. C'est en 1962 qu'il a compris le drame qui se déroulait et qu'il s'est senti responsable d'avoir fait des promesses non tenues.