Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

La guerre des idées - Enquête au coeur de l´intelligentsia française

Référence : 116818
2 avis
Date de parution : 11 mars 2021
EAN 13 : 9782221252949
Nb de pages : 312
19.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
Expédié à partir du 29 avril
Voir la disponibilité en magasin

Description
De Saint-Germain-des-Prés aux chaînes d'info en continu, l'intellectuel français est auréolé d'un pouvoir singulier. Défenseur des opprimés ou décrypteur de l'actualité, militant des causes perdues ou expert au discours ciselé, il occupe, au pays de Descartes, où l'on aime à théoriser, une place à part.
Crise financière, attentats islamistes, poussée migratoire, montée des populismes, féminismes, épidémie... L'histoire est de retour, les idées gouvernent de nouveau le monde. La vieille opposition entre droite et gauche, périmée, s'est vue évincée par d'autres clivages, dans l'air du temps. Réacs, gauchistes, libéraux : chacun accuse l'autre d'avoir gagné la guerre culturelle.
D'Alain Finkielkraut à Édouard Louis, en passant par Michel Onfray, de la Manif pour tous à Nuit debout, sans oublier les Gilets jaunes, qui a vraiment remporté cette bataille idéologique ? À l'heure de la cancel culture, de l'hystérisation de la polémique, de l'immédiateté de l'information et du pouvoir de l'image, quel rôle l'intellectuel peut-il encore jouer ? Le débat est-il seulement toujours possible, en France ?
Eugénie Bastié a mené l'enquête: pendant trois ans, elle a rencontré une trentaine de penseurs de tous bords. Elle décrit un paysage intellectuel morcelé, mais plus riche que jamais. Une plongée passionnante au cœur de l'intelligentsia, la France racontée au travers des idées qui l'agitent et des personnages qui les incarnent.  

Eugénie Bastié est journaliste au Figaro et essayiste. Elle est l'auteur de deux ouvrages, Adieu mademoiselle. La défaite des femmes (Cerf, 2016) et Le Porc émissaire. Terreur ou contre-révolution (Cerf, 2018).
TitreLa guerre des idées - Enquête au coeur de l´intelligentsia française
Auteur BASTIE (Eugénie)
ÉditeurROBERT LAFFONT (EDITIONS)
Date de parution11 mars 2021
Nb de pages312
EAN 139782221252949
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)28
Largeur (en mm)138
Hauteur (en mm)216
Poids (en Kg)0.37
Critique du libraire
"Une grande enquête sur les différents courants intellectuels qui animent la France."  

" L'irruption des réseaux sociaux et la gravité d'une situation historique inédite ont fait se lever bien des tabous. "  
Les avis clients
AU NOM DES IDÉES
5/5 L'INCORRECT
.----. Après deux essais sur les ravages du néo-féminisme, la journaliste du Figaro livre avec La Guerre des idées (Robert Laffont) une grande enquête sur les différents courants intellectuels qui animent la France. Avec La Guerre des idées (Robert Laffont), Eugénie Bastié change de style. Après un premier essai remarqué, Adieu Mademoiselle (Le Cerf, 2016), dans lequel la journaliste pourfendait avec l'enthousiasme d'un jeune mousquetaire les mauvais rêves des hystéro-féministes, elle proposait deux ans plus tard avec Le Porc Émissaire (Le Cerf, 2018) la plus fine analyse du mouvement #MeToo, doublée d'un éloge de la virilité à regaillardir un eunuque. C'est la Gascogne qui coule dans ses veines. Pas question de rester planquée dans un bureau, même au Figaro. Elle aime monter en première ligne Eugénie, ferrailler en infériorité, se faire bombarder de yaourts par des connasses à cheveux bleus, tomber parfois mais triompher souvent. Dans sa ligne de mire ? Les déconstructeurs. Sur Twitter, sur un plateau TV, dans une conférence-débat ou dans les pages de son quotidien, elle affine sa lame, questionne les autres intellectuels et enquête sur ces nouveaux purificateurs. La Guerre des idées se lit comme une longue enquête journalistique, celles qui se font trop rares aujourd'hui, parfaitement charpentée et avec une qualité souvent portée disparue, du style Son nouveau livre, c'est tout ça et un peu plus même. Avec l'humilité des grands, elle troque son statut d'essayiste pour celui de journaliste et part à la rencontre de ses ainés, de droite comme Chantal Delsol, anciennement de gauche comme Régis Debray ou Alain Finkielkraut, encore de gauche comme l'historien Patrick Boucheron, et d'autres comme Michel Onfray ou Christophe Guilluy qui ne savent plus trop dans quelle étagère se ranger. Les idées, c'est ce qui l'anime. À l'époque d'Hanouna et des youtubeurs qui dégueulassent tout, même ce qu'ils ne comprendront jamais, Eugénie croit en notre époque. Une époque misérable qui sanctifie les cons et admire la laideur, et pourtant nous raconte-t-elle, il se passe quelque chose. Elle nous invite à prendre un peu de hauteur, analysant de son regard vif et de sa plume précise la mécanique des idées qui ne cesse de muter depuis vingt ans. ( ... ) [ Publié par Arthur de Watrigant le 11 mars 2021. Pour lire la totalité de l'article, lire l'incorrect.. ]
Attraction et de répulsion !
4/5 https://www.bvoltaire.fr/
.----. Jeune journaliste au FigaroVox et auteur d’essais remarqués sur le féminisme, Eugénie Bastié s’est attaquée, cette fois-ci, à l’intelligentsia française, cette « passion française » qu’elle côtoie quotidiennement et dont elle a saisi le pouvoir d’attraction et de répulsion qu’elle suscite chez nos contemporains. Ce vaste panorama qu’elle dresse des idées politiques contemporaines est salutaire : les cibles d’Eugénie Bastié sont précises, ses priorités bien définies, son propos alimenté par une vaste connaissance de l’histoire des idées qui lui vient aussi bien de sa formation que de ses fréquentations. Pour cet essai, l’auteur a en effet rencontré une trentaine d’intellectuels de tous bords, l’aidant à affiner l’analyse qu’elle donne du débat intellectuel contemporain. Dès les premières pages, l’auteur fait le constat du retour « de la guerre froide des idées » - censure, sectarisme, culture du clash - au détriment de cette période bénie des années 80-90 où prévalait « une éthique de la discussion » qui permettait en toute courtoisie mais non sans vigueur à BHL de débattre avec Maurice Bardèche sur le plateau d’« Apostrophes ». Certes, le niveau du débat intellectuel a baissé, les gens ne lisent plus. « Un professeur d’université était autrefois un notable, aujourd’hui c’est un prolétaire » (Olivier Babeau), et, à partir des années 2000, le retour de l’Histoire marqué par les attentats du 11 septembre, la crise financière de 2008, le péril islamiste et la crise migratoire a signé celui du débat conflictuel. Les intellectuels ont une vraie responsabilité dans cette difficulté à débattre réellement, aujourd’hui, en France : Bastié parle ainsi avec raison d’une nouvelle trahison des clercs. L’intellectuel généraliste, dont la vaste érudition s’ouvrait à de nombreux domaines au-delà de son champ d’études, a fait place à l’hyperspécialiste, souvent en difficulté dès qu’il s’agit d’avoir une réflexion, une hauteur de vue propice à éclairer le débat contemporain. Conséquence de cela : la montée en puissance des vulgarisateurs médiatiques, aux dépens, souvent, de la nuance, de la subtilité et de la justesse d’analyse. Cette trahison des clercs, on la retrouve d’ailleurs dans cette folie importée des USA que sont les nouvelles idéologies indigénistes, racialistes et autres gender studies dont les universités françaises, Sciences Po en tête, se gargarisent. L’auteur dénonce ainsi la pitoyable défense d’une gauche en mal d’idées originales, d’une social-démocratie faillie : cette radicalisation de la pensée de gauche, cette guerre des identités, Eugénie Bastié la voit en effet comme le fruit de l’impuissance politique de la gauche « SOS Racisme ». La seule option qui leur reste, pour offrir une vision systématique du monde, après la mort du marxisme et de ses avatars, est la déconstruction. On est passé de la puissance du logos au règne du pathos : cancel culture et « wokisme » tentent avec violence de s’imposer par le biais de l’imparable victimisation : c’est le droit à ne pas être offensé. On ne peut pas mieux « tuer » le débat ! En face, il y a, nous dit l’auteur, le renouveau conservateur dont elle nous dit qu’il n’a pas supplanté l’hégémonie culturelle de la gauche, mais qu’il a réussi à fortement la fragiliser. Pas de triomphalisme, donc, mais une vraie diversité : des intellectuels médiatiques, dont l’influence se mesure notamment par des succès éditoriaux affolants, une jeune garde intellectuelle qui vient en renfort, des mouvements et cercles de réflexion nés de la Manif pour tous. Car le déclenchement fondateur de cette sortie du bois, de cette nouvelle visibilité de la pensée conservatrice, ce catalyseur d’énergies, ce furent bien les manifestations de 2013. L’auteur y voit aussi le rôle de Nicolas Sarkozy, ce qui nous paraît contestable. Aujourd’hui, même si « l’espace proprement intellectuel s’est incroyablement rétréci » (Marcel Gauchet), l’auteur veut croire, malgré une nette radicalisation des débats, à un pluralisme retrouvé. L’irruption des réseaux sociaux et la gravité d’une situation historique inédite ont fait se lever bien des tabous. Puisse-t-elle avoir raison sur le long terme ! [ Signé : Marie d'Armagnac , Journaliste et auteur , le 6 juin 2021 sur Boulevard Voltaire ]