Attention, vous utilisez un navigateur obsolète ! Vous devriez mettre à jour celui-ci dès maintenant !

Besoin d'un conseil, un souci technique, nous sommes à votre disposition dans le "Tchat".

Les écrivains sous les drapeaux

Référence : 125524
1 avis
Date de parution : 2 novembre 2022
Éditeur : FAYARD (EDITIONS)
Collection : DOCUMENTS
EAN 13 : 9782213725062
Nb de pages : 468
24.00
+ d'éco-contribution

Tarifs dégressifs

Tarif par lot

  • -
    soit le lot
En stock expédié demain
Voir la disponibilité en magasin

Description
"La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi". Jean-Christophe Rufin
"L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux." Franz-Olivier Giesbert
"En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques.
Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel". Laurence Debray
"Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France.
Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là...", écrit Nicolas Diat dans sa préface.
Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles.
Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté. Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Etienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.
TitreLes écrivains sous les drapeaux
Auteur DIX SEPT ECRIVAINS
ÉditeurFAYARD (EDITIONS)
Date de parution2 novembre 2022
Nb de pages468
CollectionDOCUMENTS
EAN 139782213725062
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)38
Largeur (en mm)137
Hauteur (en mm)215
Poids (en Kg)0.56
Les avis clients
Dix-sept écrivains envoyés cinq jours
4/5 https://www.bvoltaire.fr/
.----. Après Trois jours et trois nuits : le grand voyage des écrivains à l'abbaye de Lagrasse, voici Les Écrivains sous les drapeaux, nouveau volume de la collection « Promenades singulières » (Fayard). Cette fois, à l'occasion des 400 ans des troupes de marine, dix-sept écrivains ont été envoyés durant cinq jours dans un régiment de cette arme mythique, plus couramment nommée - horresco referens - « la Coloniale ».  Pourquoi qualifier cette balade de « singulière » ? On les croirait envoyés sur la Lune ou en Patagonie. Du temps du service, l'armée était pourtant familière, puisque c'était le passage obligé de toute une classe d'âge. Mais si l'on va par là, dans un pays ataviquement catholique, une abbaye n'est pas non plus, en principe, une terre complètement étrangère.  On apprend au détour des pages que c'est Charles de Foucauld, saint-cyrien et saint tout court fêté ces jours-ci, qui a légué aux troupes de marine son cri de ralliement : « Et au nom de Dieu, vive la coloniale ! » On tient les deux bouts de la corde. Le moine et le soldat partagent le sens du sacrifice, l'habit - holiste par essence, un uniforme porté par un seul n'en est plus un -, un bien commun qui les dépasse et dont ils peuvent douter parfois, c'est le propre de la foi. Une liturgie, aussi, dans laquelle l'humilité des officiants contraste avec le faste du rite. « Le verbe donner y a encore un sens », écrit dans sa préface Nicolas Diat. Et tout cela est devenu, de fait, « singulier ».  Soyons francs : aujourd'hui, le moine et le soldat nous font l'effet de vestiges d'une Atlantide engloutie. On ne sait plus de quel bois celle-ci était faite. On sent confusément que ces institutions, comme des serviteurs fidèles qui planquent l'argenterie quand la maison s'effondre, ont gardé un mode d'emploi oublié, celui qui sert à faire des hommes fiers et droits. « Nous recevons des pierres brutes et il en sort des pierres précieuses », lâche, lapidaire dans tous les sens du terme, un lieutenant du régiment de marche du Tchad à Étienne de Montety, du Figaro, l'un des auteurs.  Quelle est la recette ? Pas le choix, il faut mettre sa lampe frontale et plonger pour regarder de plus près. Il y avait autrefois des officiers un peu moines soldats - Psichari, de Gaulle - qui savaient écrire. Mais le sabre et le goupillon ont été si brocardés, caricaturés, qu'il faut le regard distancié d'écrivains-explorateurs, comme dans une réserve zoologique, pour en retracer les contours avec crédibilité.  Cette aventure littéraire est aussi « singulière » au sens de solitaire : nos écrivains se sentent bien seuls face aux acronymes obscurs, horaires baroques, exercices improbables. Certains, officiers de réserve, connaissent la boutique, d'autres surjouent la candeur du néophyte germanopratin. Quant on travaille comme Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Point de vue, où la bimbeloterie d'apparat des familles royales est omniprésente, peut-on réellement confondre une fourragère avec une embrase à rideaux ? Quant à Beigbeder, il ressemble à un héros houellebecquien égaré dans un camp scout. Qu'importent les effets de style, le résultat est là, décapant. Les régiments sont très différents, tant par leur localisation que leur vocation : Patrice Franceschi - fils du général bien connu des lecteurs de BV - est à Bayonne, au 1er RPIMA, régiment d'élite projeté sur tous les théâtres d'opérations, Pascal Bruckner en Guadeloupe au 1er RSMA (régiment de service militaire adapté), où « l'ennemi n'est pas un pays étranger ou une puissance proche et hostile, mais un virus plus pernicieux, né des noces de Mai 68 et du narcissisme contemporain : le refus du travail et de l'effort ». Mais des constantes demeurent et les écrivains, par petites touches, décrivent un quotidien prosaïque, simple, tout fait d'entraînements, de discipline, d'efforts.  La facilité aurait été de dépeindre l'instant fanfare et étendard, quand les soldats sortent de la boîte, bien rangés comme de petits santons. Ou le coup de feu tragique. Mais le tableau est d'autant plus vrai qu'il ne vend pas le panache ni les points d'orgue. Il montre la boîte. Bien sûr, au bout il y a « la possibilité du trépas », selon le mot de Nicolas Diat, mais elle est comme l'Alsace-Moselle : y penser toujours, n'en parler jamais.  Du soldat à l'officier, les hommes obéissent à l'injonction de saint Augustin : fleuris là où Dieu - enfin l'armée - t'a planté : une île perdue sous les cocotiers ou une bourgade paumée de la France périphérique - Meyenheim, Mourmelon. - dont ils constituent pour bonne part le dernier tissu social. Les familles de ces nouveaux pêcheurs d'Islande s'y enracinent aussi. Comme elles peuvent. Seules. « En sept ans de service, confie un caporal-chef du 2e régiment d'infanterie de marine d'Auvours à Laurence Debray, j'ai passé un an et neuf mois à la maison », sans parler des « sapins de Noël qu'ils ne voient pas », des « naissances annoncées au téléphone », des « vacances maintes fois reportées ». L'auteur a raison : « Il n'y a pas que ceux tombés au combat qui sont des héros. »   « Ce pour quoi tu acceptes de mourir, c'est cela seul dont tu peux vivre. » Cet aphorisme de Saint-Exupéry est in fine la toile de fond de ces promenades singulières. Après Dieu et la patrie, pour quoi, pour qui se sacrifierait-on, sinon sa terre et ses enfants ? À quand Frédéric Beigbeder en immersion dans une famille nombreuse et Adélaïde de Clermont-Tonnerre sur le tracteur d'un paysan de l'Aubrac ? Cette collection est une trouvaille. [ Signé : Gabrielle Cluzel - Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste - le 2 décembre 2022 ] P.S. : BOULEVARD VOLTAIRE c'est : œuvrer, petit à petit, à restaurer le vrai débat d'idées qui manque tant dans notre pays ; Donner la parole aux experts ou aux personnalités militantes qui s'opposent à la pensée unique et sont bannis des plateaux télé ou des émissions de radio ; Maintenir un espace de liberté d'expression et d'opinion, sur Internet, qui échappe à la censure du « médiatiquement correct » ; Continuer à diffuser sans relâche l'information alternative qu'on ne trouve pas dans les grands médias.