ÉDITORIAL : De l'abolition de la peine de mort au suicide de l'Occident ! |
« Ceux qui se réclament aujourd'hui de la détestation de la peine de mort s'imaginent en toute bonne foi respecter les valeurs les plus hautes d'une morale universelle, alors qu'en réalité ils obéissent à un devoir d'amour prioritaire des criminels édicté par une religion séculière inventée par l'Occident et suicidaire pour lui, la religion des droits de l'homme ».
Ces propos sont ceux de la conclusion donnée par Jean-Louis Harouel à son dernier ouvrage consacré à la peine de mort, analysé avec rigueur et pertinence par Jean-Baptiste Geffroy en ouverture de ce numéro. Cette « toute bonne foi » est la conséquence de la propagande politico-médiatique contemporaine qui a mis en œuvre tout l'arsenal de ses armes de persuasion pour dissimuler les fondements de cette imposture, leurrer ainsi le public et lui imposer la « légitimité » d'une inhumanité sous couvert d'une fausse apparence d' « humanitarisme » et d'amour du prochain.
Il faut savoir que l'idéologie abolitionniste est l'une des facettes d'une religion séculière qui a pris le relais du communisme comme « projet universel de salut terrestre » : la religion des droits de l'homme, dont l'origine se trouve dans deux grandes hérésies falsificatrices du christianisme : la gnose et le millénarisme, d'où provient l'amour préférentiel pour les criminels qui inspire cette idéologie. Il est un exemple flagrant qui démontre l'hypocrisie et même l'ignominie de cette posture : la contradiction entre le refus de la peine capitale et la « vulgarisation » de l'avortement. Trop peu de voix s'insurgent pour dénoncer cette incohérence ahurissante : on se refuse à faire mourir de grands criminels ayant commis des actions atroces dans le même temps que l'on autorise la mise à mort d'êtres innocents en train de se former dans le ventre maternel (10 à 15 millions de victimes en France depuis la loi de 1975 ! C'est effarant !). « Les critères de cette humanité promus par la religion des droits de l'homme sont devenus barbares », dit Jean-Baptiste Geffroy. Il est effectivement des mots qu'il ne faut pas hésiter à employer.
Lisez attentivement l'analyse faite par notre rédacteur, mais il est nécessaire d'aller beaucoup plus loin. Il est indispensable de s'imprégner du contenu intégral du livre de Jean-Louis Harouel. Parvenu à son terme, il est une conclusion imparable qui s'impose à son lecteur : tout homme sensé et réfléchi ne peut pas, ne doit pas accorder la moindre confiance à l'immense majorité des représentants de la gente politicienne contemporaine qui ne se sont pas explicitement et publiquement prononcés contre cette abjection ; le faire serait un geste de complaisance, sinon de complicité, avec ces « tueurs à gage » .
Cet ouvrage est incontestablement une précieuse contribution à l'étude de la subversion.
Jérôme SEGUIN