POURQUOI ET COMMENT IL FAUT AIDER LA PETITE PRESSE INDEPENDANTE
"Lecture et Tradition" aura 15 ans en juin 1981 ; à cette date paraîtra notre numéro 90. Nos 16 pages initiales sont devenues 52 parfois 68, le prix de l'abonnement étant passé de 10 à 40 F, ce qui est une augmentation très raisonnable, compte tenu de l'inflation et de la multiplication par 3 du nombre des pages. Le tirage actuel est de 5.500 exemplaires. Chaque numéro ordinaire est envoyé à 4.200 destinataires (3.800 abonnés et 400 services d'échanges avec des publications, journalistes ou écrivains français et étrangers). Nous envoyons 1.000 exemplaires, en prospection, sur nos fichiers, et nous gardons pour la vente à l'unité, 300 exemplaires. Mais, votre courrier nous le dit souvent, "Lecture et Tradition" a un gros défaut : c'est une revue qui paraît avec un, deux, parfois trois mois de retard. Cela n'est pas la faute de la rédaction, il faut le dire ; ce retard a uniquement pour cause le fait que notre centre de Chiré est surchargé et que nous donnons priorité à la librairie sur le secrétariat général de la revue. L'obiectif de 1981 est de rétablir une parution régulière ; nous espérons bien y parvenir. Pour terminer ce petit bilan, je dois remercier particulièrement Michel Masson qui, à Salon-de-Provence, est notre imprimeur ; notre centre lui doit beaucoup, car sa collaboration dépasse tout ce qu'on peut attendre ordinairement d'un tel service.
Depuis le 1er Januier 1977, notre ami Henry Coston a choisi Chiré pour administrer ses "Lectures Françaises" ; depuis le 1er janvier 1980, j'en assure la direction et notre équipe participe de plus en plus à la rédaction.
C'est à ce double titre que je pense pouvoir tirer quelques conclusions sur la place faite par nos lecteurs à la petite presse indépendante.
La critique la plus courante est celle qui reproche le trop grand nombre de titres et qui nous dit "groupez-vous pour sortir un grand journal". Je dois dire que je ne partage absolument pas ce point de vue, pour plusieurs raisons qui sont importantes :
1 - Très souvent, la petite presse utilise des rédacteurs bénévoles et travaille à un coût très faible ; cela serait impossible pour un grand titre. Le cumul de plusieurs petits journaux ne se reporterait pas exactement sur un seul.
2 - La grande presse ne peut vivre qu'avec un apport de publicité, et peu à peu les annonceurs deviennent les maîtres ; n'oubliez pas que pour la majorité des journaux, la publicité assure plus de 50 % des recettes !
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