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N°234 Juin 1979

Référence : 51528
1 avis
Date de parution : 1 juin 1979
Éditeur : ITINERAIRES
EAN 13 : 0010113300003
Nb de pages : 272
14.00
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Description
272 p. Pour le monastère Sainte-Madeleine. Hugues Kéraly : Après garabandal : rencontres en Amériques: Louis Salleron : La France, mais...: Julio Fleichman : Ce qui s´est passé à Puebla: Jean Crété : Un colloque sur le Père Emmanuel: Joseph Thérol : L´anniversaire du 18 juin (Patay, 1429) Dom Guillou : Le sacerdoce et la nouvelle messe: Jean Madiran : Pour saluer Gilson (III): Paul Bouscaren : Suite sur les droits de l´homme: Henri Pourrat : La véritable histoire de France. Dossier : L´histoire de servien mise en question. Lecture de Jean Madiran, J.-P. Brancourt, J.-B. Morvan et Hervé Pinoteau. Couverture un peu défraîchie. Bon état. Article d'occasion, vendu dans la limite des stocks disponibles.
Les avis clients
Simples questions au jour anniversaire de la victoire de Patay.
5/5 http://leblogdumesnil.unblog.fr/
.----. Imaginez un seul instant que, au lieu de prendre l’épée et d’entraîner les hommes d’armes à la bataille, Jeanne ait voulu susciter un grand défilé pacifiste « Je suis Charlie (VII) »… Imaginez un seul instant que, au lieu de flanquer de bonnes déculottées aux Godons et aux Bourguignons, elle ait organisé des « meetings » pour la paix, au nom de la fraternité universelle (obligatoire et laïque)… Imaginez un seul instant que, au lieu de proclamer : « Les hommes d’armes combattront et Dieu donnera la victoire », elle ait lancé des débats télévisés sur une chaîne d’information continue avec les représentants du « Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples », de la « Ligue des droits de l’homme », du « Conseil pontifical justice et paix » et de « l’Ordre indépendant du B’nai B’rith »… Imaginez un seul instant qu’au lieu de renvoyer de l’armée les ribaudes et d’inciter les guerriers à la confession, elle ait établi des « marches des fiertés » festives et colorées pour que tous les types de sexualité puissent s’épanouir librement parmi les soldats… Imaginez un seul instant qu’au lieu d’entendre dévotement la Sainte Messe les deux genoux en terre et d’y communier, elle ait préféré participer à des rencontres œcuméniques où chacun serait venu dire son sentiment avec la certitude que l’Esprit-Saint lui parle directement au cœur… Imaginez un seul instant qu’au lieu de s’obstiner à vouloir conduire à Reims pour y être sacré un Roi qui doutait de sa propre légitimité, elle ait coordonné un référendum d’initiative populaire où chacun se serait exprimé sur la forme du gouvernement à donner à la France… Imaginez un seul instant qu’au lieu de rappeler que le Roi légitime est lieu-tenant de Dieu en France, elle ait institué le suffrage universel (à la proportionnelle) en affirmant que « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation »… Imaginez qu’au lieu de s’acharner à « bouter l’Anglois hors de France », elle se soit érigée en prophétesse de l’accueil indifférencié de tous les hommes et de toutes les différences… C’est en se posant de semblables questions, qui pourraient alors donner lieu à la rédaction d’époustouflantes uchronies que nous pouvons mesurer à quel point Chesterton était un véritable prophète lorsqu’il écrivait en 1908 : « Le monde moderne n’est pas méchant ; sous certains aspects, le monde moderne est beaucoup trop bon. Il est plein de vertus désordonnées et décrépites. Quand un certain ordre religieux est ébranlé (comme le fut le christianisme à la Réforme), ce ne sont pas seulement les vices que l’ont met en liberté. Les vices, une fois lâchés, errent à l’aventure et ravagent le monde. Mais les vertus, elles aussi, brisent leur chaînes, et le vagabondage des vertus n’est pas moins forcené et les ruines qu’elles causent sont plus terribles. Le monde moderne est plein d’anciennes vertus chrétiennes devenues folles… » (Gilbert Keith Chesterton, « Orthodoxie »). C’est en se posant de semblables questions que l’on réalise la décadence absolue de notre époque, tant sur le plan intellectuel que spirituel, la décadence de la pensée politique et de la pensée religieuse. C’est en se posant de semblables questions que l’on perçoit de manière irréfragable que si Jeanne avait agi ainsi elle ne serait pas devenue sainte, la sainte que nous aimons, admirons et vénérons. C’est en se posant de semblables questions que l’on réalise que s’il en eût été ainsi en 1429, nous ne serions sans doute aujourd’hui ni français ni catholiques, parce qu’il n’y aurait probablement plus depuis belle lurette ni France ni catholicisme ! [ Signé : Frère Maximilien-Marie du Sacré-Cœur le 18 juin 2019 sur LE BLOGUE DU MAÎTRE-CHAT LULLY ]