ÉDITORIAL : La France n'est pas un pays de mission, elle est
Une ancienne chrétienté en temps d'apostasie.
Faire à Jésus l'honneur de ne rien craindre, à
cause de Lui. Ce n'est pas une question de volonté,
mais d'humilité et de prière. Ces deux phrases relevées au fil des pages de la biographie du père Calmel (dont il va être question dans ce numéro) résument le fond de la pensée et des prises de position exprimées par le religieux dominicain pour contribuer à la défense et à la sauvegarde de la religion catholique gravement menacée et sapée dans ses fondements par les assauts et les coups de boutoir qu'elle dut affronter et dont il fut témoin jusqu'à sa mort, le 3 mai 1975 (en la fête de l'Invention de la Sainte-Croix).
Nous le considérons comme un des combattants parmi les plus intrépides et les plus déterminés qui ont largement déployé l'étendard du Christ Roi, dont la figure était sans cesse bafouée par ceux-là mêmes qui se présentaient comme ses ministres les plus influents !
Lorsque nous avions proposé au père Jean-Dominique de prononcer aux Journées Chouannes de l'année dernière, une conférence sur le père Calmel, il nous avait répondu avec empressement. La reproduction du texte de son intervention, que nous faisons suivre d'un entretien pour lequel il a bien voulu répondre à nos questions, démontre très clairement que son devancier dans l'ordre de Saint Dominique fut parmi «
les prophètes, tout à la fois sages et chefs de croisade envoyés par le Bon Dieu afin de ne pas laisser ses enfants orphelins et les aider à garder l'espérance et l'audace ».
Assurément, près de quarante ans après sa disparition, si nous poursuivons notre tâche contre-révolutionnaire, c'est sans conteste grâce à l'exemple et à l'enseignement que nous a laissés le père Calmel. Il est donc bien naturel et légitime que nous apportions notre contribution à mieux le faire connaître aujourd'hui, en soulignant l'inestimable reconnaissance que nous lui devons.
La rédaction de Lecture et Tradition